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Cote | Localisation | Statut |
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R TOL | Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 0694024577 |
Auteur | John Ronald Reuel Tolkien; F. Ledoux [traducteur]; Philippe Munch [illustrateur] |
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Titre | 1 : La Communauté de l'anneau. : Livre 1 / John Ronald Reuel Tolkien ; traduit de l'anglais par F. Ledoux ; illustré par Philippe Munch. |
Editeur | Paris : Gallimard, 1988. |
Collection | Folio junior |
Description | 371 p. : illustrée en couleurs ill. en coul. ; 18 cm |
Langue | Français. |
Langue d'origine | Anglais. |
Centre d'intérêts | Roman 11 ans et + |
Support | Livre |
La première partie de la célèbre trilogie de Tolkien raconte comment Frodon Sacquet hérite de l’anneau au moment où le monstre terrible du Mordor se réveille. La Communauté de l’anneau c’est l’alliance des races de la terre du milieu : les humains avides et ambitieux, les elfes immortels et majestueux, les nains riches et forts et enfin les Hobbits, petits gens humbles et courageux. Ensemble ils vont devoir détruire l’anneau de pouvoir.
Le Tiers Age touche à sa fin, et la Terre du Milieu à son crépuscule. La Compagnie de l'Anneau va donc tâcher de déjouer les projets infernaux de Sauron, force du mal d'autant plus difficile à combattre qu'elle est désincarnée. Qui, des cinq héros, mènera à bien la mission ? Gandalf, grand sage qui seul mesure la portée de la quête ? Aragorn, qui dissimule ses origines princières sous les traits d'un rôdeur taciturne ? Frodon et Sam, qui sont chargés de la phase finale de la mission ou Gollum, créature abjecte qui fut un [...] temps dépositaire de l'anneau ? Mais quel est donc le pouvoir de cet anneau tant convoité ? Quelle est donc la signification de l'énigme qui figure en première page, en manière d'épigraphe ? Tant de questions qui ne sont qu'une infime partie du mystère féerique qui, depuis 1954, ravit l'imagination, autorisée pour un temps à s'attarder dans un séjour magique aux forêts profondes et ancestrales, aux paysages argentés peuplés d'êtres aériens, de jeunes guerrières intrépides, de destriers sauvages ayant la fierté de leurs maîtres, de viles créatures dont la laideur physique reflète la méchanceté... Tous, nous avons rêvé de ce repos de l'âme, de même que nous avons craint, enfants, la menace sourde et inexplicable. Tolkien, lui, a su nommer cet univers, et en faire une épopée passionnante, quête initiatique où l'errance humaine est regardée avec une tolérance rassurante. Mais quels sont ces petits êtres rigolos et surprenants, ces "hobbits" ? D'où viennent ces accents folkloriques, ce langage essentiel, cette mélancolie onirique qui teinte l'esprit d'un brouillard étrange une fois le volume refermé ? Tant de questions auxquelles, heureusement, Tolkien ne répond jamais tout à fait malgré les cartes, généalogies, lexiques et autres appendices passionnants que son imagination prolifique a fournis sur La Terre du Milieu. --Sana Tang-Léopold Wauters
Médias
John Ronald Reuel Tolkien ([dʒɒn ˈɹʷɒnld ˈɹʷuːəl ˈtʰɒlkiːn][N 1]), plus connu sous la forme J. R. R. Tolkien, est un écrivain, poète, philologue et professeur d’université anglais, né le à Bloemfontein et mort le 2 septembre 1973 à Bournemouth. Il est principalement connu pour ses romans Le Hobbit et Le Seigneur des anneaux.
Après des études à Birmingham et à Oxford et l’expérience traumatisante de la Première Guerre mondiale, John Ronald Reuel Tolkien devient professeur assistant (reader) de langue anglaise à l’université de Leeds en 1920, puis professeur de vieil anglais à l’université d’Oxford en 1925 et professeur de langue et de littérature anglaises en 1945, toujours à Oxford. Il prend sa retraite en 1959. Durant sa carrière universitaire, il défend l’apprentissage des langues, surtout germaniques, et bouleverse l’étude du poème anglo-saxon Beowulf avec sa conférence Beowulf : Les Monstres et les Critiques (1936). Son essai Du conte de fées (1939) est également considéré comme un texte crucial dans l’étude de ce genre littéraire.
Tolkien commence à écrire pour son plaisir dans les années 1910, élaborant toute une mythologie autour de langues qu’il invente. L’univers ainsi créé, la Terre du Milieu, prend forme au fil des réécritures et compositions. Son ami C. S. Lewis l’encourage dans cette voie, de même que les autres membres de leur cercle littéraire informel, les Inklings. En 1937, la publication du Hobbit fait de Tolkien un auteur pour enfants estimé. Sa suite longtemps attendue, Le Seigneur des anneaux, est d’une tonalité plus sombre. Elle paraît en 1954-1955 et devient un véritable phénomène de société dans les années 1960, notamment sur les campus américains. Tolkien travaille sur sa mythologie jusqu’à sa mort, mais ne parvient pas à donner une forme achevée au Silmarillion. Ce recueil de légendes des premiers âges de la Terre du Milieu est finalement mis en forme et publié à titre posthume en 1977 par son fils et exécuteur littéraire Christopher, en collaboration avec Guy Gavriel Kay. Depuis, Christopher Tolkien publie régulièrement des textes inédits de son père.
De nombreux auteurs ont publié des romans de fantasy avant Tolkien, mais le succès majeur remporté par Le Seigneur des anneaux au moment de sa publication en poche aux États-Unis est, pour une large part, à l’origine d’une renaissance populaire du genre. Tolkien est ainsi considéré, pour certains, comme le « père » ou l'un des « pères » de la fantasy moderne. Son œuvre a eu une influence majeure sur les auteurs ultérieurs de ce genre, en particulier par la rigueur avec laquelle il a construit son monde secondaire.
La plupart des aïeux de J. R. R. Tolkien du côté de son père sont des artisans. La famille Tolkien, originaire de Saxe, est établie en Angleterre depuis le XVIIIe siècle, et les Tolkien y sont devenus « profondément anglais[1] ». Leur patronyme est une forme anglicisée de « Tollkiehn », un nom dérivé de l’allemand « tollkühn » signifiant « téméraire ».
Les ancêtres maternels de Tolkien, les Suffield, sont une famille originaire d’Evesham, dans le Worcestershire. À la fin du XIXe siècle, ils vivent principalement à Birmingham, où les grands-parents maternels de Tolkien, John et Emily Jane Suffield, possèdent une mercerie dans un bâtiment appelé « Lamb House », située dans le centre-ville[2].
John Ronald Reuel Tolkien naît le 3 janvier 1892 à Bloemfontein, dans l’État libre d’Orange, en Afrique du Sud. Il est le premier enfant d’Arthur Reuel Tolkien (1857-1896) et de sa femme Mabel, née Suffield (1870-1904). Tous deux ont quitté l’Angleterre quelques années plus tôt, au moment de la promotion d’Arthur à la tête de l’agence de la Banque d’Afrique à Bloemfontein[4].
L’enfant porte le prénom « John » par tradition familiale : chez les Tolkien, le fils aîné du fils aîné s’appelle toujours John. « Ronald » est le choix de Mabel, qui avait à l’origine choisi « Rosalind », s’attendant à avoir une fille. Quant à « Reuel », il s’agit, d’après les souvenirs de Tolkien, du « nom d’un ami de [sa] grand-mère », et que l’on croit « d’origine française » dans la famille, mais qui semble plutôt issu de la Bible (Reuel est un autre nom de Jethro, le beau-père de Moïse)[5]. Tolkien donne à son tour ce prénom à ses quatre enfants, y compris à sa fille Priscilla[6].
Le climat de l’Afrique du Sud ne convient pas à Mabel, ni à son fils. En avril 1895, Mabel retourne en Angleterre avec ses enfants (un deuxième fils, Hilary Arthur Reuel, est né le 17 février 1894), mais son mari meurt d’un rhumatisme infectieux le 15 février 1896, avant d’avoir pu les rejoindre[7]. Privée de revenus, Mabel s’installe chez ses parents, à Birmingham, puis à Sarehole, un hameau au sud de la ville. Le jeune Tolkien explore les alentours, notamment le moulin de Sarehole, ce qui lui inspirera des scènes de ses futurs ouvrages et un amour profond pour la campagne anglaise du Warwickshire[8].
Mabel éduque elle-même ses deux fils. Elle enseigne à Ronald la botanique, des rudiments de latin, d’allemand et de français, une langue dont il n’apprécie guère les sonorités[9]. Il lit également beaucoup : il n’aime pas L’Île au trésor de Stevenson ou Le Joueur de flûte de Hamelin de Browning, mais se prend de passion pour les histoires de Peaux-Rouges et du roi Arthur, ainsi que pour les ouvrages de George MacDonald et les recueils de contes édités par Andrew Lang[10].
Tolkien entre à la King Edward's School de Birmingham, où son père avait lui-même étudié, en 1900. La même année, sa mère se convertit au catholicisme, malgré de violentes protestations de sa famille anglicane, qui lui coupe les vivres[11]. Elle déménage en 1902 pour s’installer à Edgbaston, non loin de l’oratoire de Birmingham, et envoie ses fils à la St. Philip's School, l’école rattachée à l’oratoire. Ils n’y restent que brièvement : Ronald obtient une bourse et peut retourner à la King Edward’s School dès 1903. Il y apprend le grec ancien, étudie Shakespeare et Chaucer et s’initie en autodidacte au vieil anglais[12].
Mabel Tolkien meurt de complications dues au diabète le 14 novembre 1904 — le traitement à l’insuline n’existe pas encore. Durant le reste de sa vie, son fils aîné la considère comme une « martyre », sentiment qui influence profondément ses propres croyances. Avant sa mort, elle confie la garde de ses deux fils au père Francis Morgan, de l’oratoire de Birmingham[13].
Comme le père Morgan ne peut les héberger, Ronald et Hilary s’installent au début de l’année 1905 chez une tante par alliance, Beatrice Suffield, qui habite non loin de l’oratoire. Tolkien poursuit ses études à la King Edward’s School et se lie d’amitié avec d’autres élèves, notamment Christopher Wiseman (1893-1987) et Robert Gilson (1893-1916). Il s’intéresse de plus en plus à la philologie, apprend le vieux norrois pour pouvoir lire dans le texte l’histoire de Sigurd et découvre la langue gotique et le Kalevala. Il joue également au rugby à XV dans l’équipe de son école, avec une telle ardeur qu’il en devient le capitaine[14].
En 1908, Tolkien rencontre une jeune fille nommée Edith Bratt lorsqu’il s’installe avec son frère dans le même immeuble qu’elle. Malgré leur différence d’âge (elle a trois ans de plus que lui), ils ne tardent pas à tomber amoureux, d’autant plus vite que tous deux sont orphelins. Toutefois, le père Morgan s’oppose à cette relation et interdit à Tolkien de continuer à la voir : il craint que son pupille ne néglige ses études. Le protestantisme d’Edith constitue un obstacle supplémentaire. Le jeune garçon obéit à la lettre à cet ordre, sinon à l’esprit, mais lorsque le père Morgan est mis au courant des rencontres accidentelles entre les deux jeunes gens, il menace de mettre un terme aux études de Tolkien si elles ne cessent pas. Son pupille obtempère[15].
Après un échec fin 1909, Tolkien obtient en décembre 1910 une bourse pour entrer à l’université d’Oxford[16]. Durant ses derniers mois à la King Edward’s School, il fait partie des élèves qui « bordent l’itinéraire » durant la parade de couronnement du roi George V, aux portes du palais de Buckingham[17]. Plus important, il fonde, avec ses amis Rob Gilson et Christopher Wiseman, la Tea Club Barrovian Society ou T. C. B. S., une société officieuse dont les membres, bientôt rejoints par Geoffrey Smith (1894-1916) et quelques autres, partagent l’habitude de prendre le thé aux Barrow’s Stores, non loin de l’école et dans la bibliothèque même de l’école, ce qui est normalement interdit par le règlement. Les quatre amis au cœur du T. C. B. S. restent en contact après leur départ de l’école[18].
Durant l’été 1911, Tolkien part en vacances en Suisse, un voyage qu’il se remémore de façon vivante dans une lettre de 1968 dans laquelle il revient sur la façon dont ce voyage a pu l’inspirer pour l’écriture du Hobbit (« la dégringolade le long des pierres glissantes jusque dans le bois de pins ») et du Seigneur des anneaux, appelant le Silberhorn « la « Corne d’Argent (Celebdil) » de mes rêves[20] ».
En octobre 1911, Tolkien entame ses études classiques à Oxford, à Exeter College ; l’un de ses principaux professeurs est le philologue Joseph Wright, qui a une grande influence sur lui. Il s’intéresse au finnois afin de lire le Kalevala dans le texte, approfondit sa connaissance du gallois et s’implique dans la vie sociale de son collège en continuant à jouer au rugby et en devenant membre de plusieurs clubs étudiants[21]. Cependant, les auteurs grecs et latins l’ennuient, ce qui se ressent dans ses notes : la seule matière où il excelle est son sujet libre, la philologie comparée. En 1913, avec la bénédiction de son tutor, le vice-recteur Farnell, Tolkien change de cursus au profit de la littérature anglaise, et choisit comme spécialité la philologie scandinave. Dès lors, Kenneth Sisam devient son nouveau tutor[22].
Le jour de sa majorité, en 1913, Tolkien écrit à Edith pour la demander en mariage. La jeune femme s’est entre-temps promise à un autre, mais elle rompt ses fiançailles et se convertit au catholicisme sur l’insistance de Tolkien. Ils célèbrent leurs fiançailles à Warwick en janvier 1914[23].
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, en août 1914, Tolkien est en vacances en Cornouailles ; il rédige peu après le poème Le Voyage d'Éarendel, première graine de la future mythologie du Silmarillion. En rentrant à Oxford, il s’arrange pour s’entraîner dans les Officers' Training Corps, ce qui lui permet de poursuivre en parallèle ses études afin d’obtenir son diplôme avant de devoir partir au front[24].
En décembre, Tolkien, Gilson, Smith et Wiseman se réunissent à Londres. Malgré l’ombre que la guerre fait peser sur le pays, ils ont foi dans leur potentiel : tous ont des ambitions artistiques et sont persuadés que le T. C. B. S. peut et va changer le monde. De cette rencontre, de ce « concile de Londres », découle la vocation poétique de Tolkien[25]. Il rédige de nombreux poèmes en 1915 et réussit brillamment ses examens finaux à Oxford, obtenant les First-class honours[26].
Tolkien devient sous-lieutenant dans les fusiliers du Lancashire et s’entraîne avec le 13e bataillon de réserve pendant onze mois à Cannock Chase, dans le Staffordshire. Durant cette période, il écrit à Edith : « les gentlemen sont rares parmi les officiers, et les êtres humains même sont rares[27] ». Sachant son départ pour le front proche, il épouse Edith le 22 mars 1916 à Warwick[28]. Transféré dans le 11e bataillon de services avec le corps expéditionnaire britannique, il arrive en France le [29]. Par la suite, il écrit : « les officiers subalternes étaient abattus par douzaines. Se séparer de ma femme à ce moment-là […] c’était comme mourir[30]. »
Tolkien sert comme officier de transmissions pendant la bataille de la Somme, participe à la bataille de la crête de Thiepval et aux attaques subséquentes sur la redoute de Schwaben (en). Victime de la fièvre des tranchées, une maladie transmise par les poux qui pullulent dans les tranchées, il est renvoyé en Angleterre le 8 novembre 1916. Ses amis Rob Gilson et G. B. Smith n’ont pas autant de chance : le premier est tué au combat le 1er juillet, et le second, grièvement blessé par un obus, meurt le 3 décembre[31].
Affaibli, Tolkien passe le reste de la guerre entre des hôpitaux et des postes à l’arrière, étant jugé médicalement inapte au service général[32]. Son premier fils, John Francis Reuel, naît le 16 novembre 1917 à Cheltenham. Durant sa convalescence à Great Haywood, dans le Staffordshire, Tolkien entame la rédaction de La Chute de Gondolin, premier des Contes perdus[33].
Lorsque la guerre s’achève, la famille Tolkien s’installe à Oxford. Le premier emploi civil de Tolkien après l’armistice est pour l’Oxford English Dictionary, de janvier 1919 à mai 1920. Il travaille sur l’histoire et l’étymologie des termes d’origine germanique commençant par la lettre « W », sous la direction de Henry Bradley, qui loue à plusieurs reprises son travail par la suite[34],[N 2]. Durant cette période, Tolkien arrondit ses fins de mois en servant de tutor à plusieurs élèves de l’université, principalement des jeunes filles de Lady Margaret Hall, de St Hilda’s, de St Hugh’s et de Somerville[35].
La première partie de la célèbre trilogie de Tolkien raconte comment Frodon Sacquet hérite de l’anneau au moment où le monstre terrible du Mordor se réveille. La Communauté de l’anneau c’est l’alliance des races de la terre du milieu : les humains avides et ambitieux, les elfes immortels et majestueux, les nains riches et forts et enfin les Hobbits, petits gens humbles et courageux. Ensemble ils vont devoir détruire l’anneau de pouvoir.
Le Tiers Age touche à sa fin, et la Terre du Milieu à son crépuscule. La Compagnie de l'Anneau va donc tâcher de déjouer les projets infernaux de Sauron, force du mal d'autant plus difficile à combattre qu'elle est désincarnée. Qui, des cinq héros, mènera à bien la mission ? Gandalf, grand sage qui seul mesure la portée de la quête ? Aragorn, qui dissimule ses origines princières sous les traits d'un rôdeur taciturne ? Frodon et Sam, qui sont chargés de la phase finale de la mission ou Gollum, créature abjecte qui fut un [...] temps dépositaire de l'anneau ? Mais quel est donc le pouvoir de cet anneau tant convoité ? Quelle est donc la signification de l'énigme qui figure en première page, en manière d'épigraphe ? Tant de questions qui ne sont qu'une infime partie du mystère féerique qui, depuis 1954, ravit l'imagination, autorisée pour un temps à s'attarder dans un séjour magique aux forêts profondes et ancestrales, aux paysages argentés peuplés d'êtres aériens, de jeunes guerrières intrépides, de destriers sauvages ayant la fierté de leurs maîtres, de viles créatures dont la laideur physique reflète la méchanceté... Tous, nous avons rêvé de ce repos de l'âme, de même que nous avons craint, enfants, la menace sourde et inexplicable. Tolkien, lui, a su nommer cet univers, et en faire une épopée passionnante, quête initiatique où l'errance humaine est regardée avec une tolérance rassurante. Mais quels sont ces petits êtres rigolos et surprenants, ces "hobbits" ? D'où viennent ces accents folkloriques, ce langage essentiel, cette mélancolie onirique qui teinte l'esprit d'un brouillard étrange une fois le volume refermé ? Tant de questions auxquelles, heureusement, Tolkien ne répond jamais tout à fait malgré les cartes, généalogies, lexiques et autres appendices passionnants que son imagination prolifique a fournis sur La Terre du Milieu. --Sana Tang-Léopold Wauters