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Cote | Localisation | Statut |
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944.072 ZOL | Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 0462414577 Identifiant: Pôle Histoire-Société Identifiant: Bleu |
Auteur | Emile Zola [auteur]; Michel Polac [préfacier, postfacier, etc.] |
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Titre | J'accuse / Emile Zola ; préfacé par Michel Polac. |
Editeur | Paris : Mille et une nuits, 1997. |
Collection | Texte intégral ; 19 |
Description | 45 p. : illustrée en couleurs ill. ; 15 cm |
Langue | Français. |
Indice | 944.072 |
Centre d'intérêts | Documentaire adulte |
Support | Livre |
En 1894, l'état-major de l'armée est secoué par une affaire qui ébranle la société tout entière : un officier a trahi. Alfred Dreyfus, juif alsacien, est le coupable idéal. Sa dégradation, sa déportation sur l'île du Diable, son retour en France, ont divisé la société. Avec "J'accuse", Emile Zola symbolise l'engagement intellectuel face au pouvoir, au mensonge et à la soumission.
Book by Zola Emile
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Émile Zola est un écrivain et journaliste français, né le à Paris, où il est mort le . Considéré comme le chef de file du naturalisme, c'est l'un des romanciers français les plus populaires[2], les plus publiés, traduits et commentés au monde. Ses romans ont connu de très nombreuses adaptations au cinéma et à la télévision[N 1].
Sa vie et son œuvre ont fait l'objet de nombreuses études historiques. Sur le plan littéraire, il est principalement connu pour Les Rougon-Macquart, fresque romanesque en vingt volumes dépeignant la société française sous le Second Empire et qui met en scène la trajectoire de la famille des Rougon-Macquart, à travers ses différentes générations et dont chacun des représentants d'une époque et d'une génération particulière fait l'objet d'un roman.
Les dernières années de sa vie sont marquées par son engagement dans l'affaire Dreyfus avec la publication en janvier 1898, dans le quotidien L'Aurore, de l'article intitulé « J'accuse » qui lui a valu un procès pour diffamation et un exil à Londres la même année.
Émile Édouard Charles Antoine Zola[1] naît 10 rue Saint-Joseph à Paris, le , d'un père italien et d'une mère française. Il est le fils unique de François Zola[3], natif de Venise, et d'Émilie Aubert, native de Dourdan. Son père, ingénieur de travaux publics, ancien officier subalterne italien, soumissionne la construction d'un système d'amenée d'eau potable à Aix-en-Provence depuis la montagne Sainte-Victoire. Il obtient le contrat le 19 avril 1843 et s'installe alors avec sa famille à Aix-en-Provence. La concession est signée en 1844, il crée avec des partenaires financiers la Société du canal Zola. Les travaux commencent en 1847. Il meurt de pneumonie le 27 mars 1847 après avoir été responsable de la construction du barrage Zola à Aix-en-Provence.
Les créanciers poursuivent alors la société du canal. En 1851, Mme Aubert se rend à Paris avec son fils pour suivre les actions en justice contre Jules Migeon et les créanciers qui se disputent la Société du canal Zola. Les créanciers font déclarer en banqueroute la société par le tribunal de commerce d'Aix-en-Provence en 1852. Le , la Société du canal Zola est bradée aux enchères. Elle est rachetée par ses créanciers et devient « Migeon et Compagnie »[4].
Émilie Aubert, sa mère, totalement démunie, s'occupe de l'orphelin avec sa grand-mère, Henriette Aubert. Restée proche de son fils jusqu'à sa mort en 1880, elle a fortement influencé son œuvre et sa vie quotidienne.
Au collège à Aix-en-Provence, il se lie d'amitié avec Jean-Baptistin Baille[N 2],[5] et surtout Paul Cézanne qui reste son ami proche jusqu'en 1886. Ce dernier l'initie aux arts graphiques, et plus particulièrement à la peinture.
Dès sa prime jeunesse, Émile Zola est passionné par la littérature. Il accumule les lectures et conçoit très tôt le projet d'écrire à titre professionnel. Il considère dès son plus jeune âge l'écriture comme sa véritable vocation. En sixième, il rédige déjà un roman sur les croisades[6]. Ses amis d'enfance Paul Cézanne et Jean-Baptistin Baille sont ses premiers lecteurs. Il leur affirme plusieurs fois, dans ses échanges épistolaires, qu'il sera un jour un écrivain reconnu[7].
Émile Zola quitte Aix en 1858 et rejoint sa mère à Paris, pour y vivre dans de modestes conditions, espérant trouver le succès. Petit à petit, il se constitue un petit cercle d'amis, majoritairement aixois d'origine[N 3]. Il complète sa culture humaniste en lisant Molière, Montaigne et Shakespeare, mais pas encore Balzac qui ne l'inspirera que plus tardivement. Il est aussi influencé par des auteurs contemporains, comme Jules Michelet, source de ses inspirations scientifiques et médicales[N 4].
Émile Zola est recalé par deux fois au baccalauréat ès sciences en 1859. Ces échecs marquent profondément le jeune homme qui se désespère d'avoir déçu sa mère. Il est aussi conscient que, sans diplôme, il va au-devant de graves difficultés matérielles.
Le premier amour de Zola, dont il s'est entiché pendant l'hiver 1860-1861, s'appelle Berthe[8]. Le jeune homme la surnomme lui-même « une fille à parties », c'est-à-dire une prostituée. Il conçoit le projet de « la sortir du ruisseau », en essayant de lui redonner goût au travail, mais cet idéalisme se heurte aux dures réalités de la vie des bas quartiers parisiens. Il tire toutefois de cet échec la substance de son premier roman, La Confession de Claude.
D'autres passions s'expriment à ce moment de sa vie. En effet, le monde de la peinture fascine Zola, très proche du mouvement impressionniste, avec des peintres qu'il a sans cesse défendus dans ses chroniques. Il gagne l'amitié d'Édouard Manet, qui le représente plusieurs fois dans ses œuvres ; grâce à lui, Zola fait la connaissance de Stéphane Mallarmé. Il est proche aussi de Camille Pissarro, Auguste Renoir, Alfred Sisley et Johan Barthold Jongkind. Paul Cézanne, son ami d'enfance, tient évidemment une place à part. Pendant des dizaines d'années, le peintre et l'écrivain se côtoient, échangent une correspondance riche et s'entraident même financièrement. Mais avec le temps, et surtout la publication de L'Œuvre, roman dans lequel l'artiste croit se reconnaître dans le personnage du peintre raté Claude Lantier, leur amitié s'éteint. Cézanne adresse sa dernière lettre à l'écrivain en 1886, et ils ne se reverront jamais plus.
Ayant échoué au baccalauréat, Émile Zola affronte sans qualification le marché du travail et entre comme employé aux écritures aux docks de la douane en avril 1860. Insatisfait, il démissionne au bout de deux mois et connaît une longue période sans emploi, difficile moralement et financièrement, jusqu'au moment où il parvient à entrer en contact avec Louis Hachette, qui l'embauche comme commis dans sa librairie le . Il est naturalisé français le . Apprécié et multipliant les contacts avec le monde littéraire, il reste quatre ans au service de publicité chez Hachette, où il occupe finalement un emploi équivalent à celui des attachés de presse modernes[9].
À la librairie Hachette, l'idéologie positiviste et anticléricale le marque profondément. Il y apprend de plus toutes les techniques du livre et de sa commercialisation. Travaillant avec acharnement pendant ses loisirs, il parvient à faire publier ses premiers articles et son premier livre, édité par Hetzel : Les Contes à Ninon (en 1864).
À la fin de 1864, Zola fait la connaissance d'Éléonore Alexandrine Meley, qui se fait appeler Gabrielle. Ce prénom aurait été celui de sa fille naturelle, qu'à dix-sept ans elle a été forcée d'abandonner à l'Assistance publique, lourd secret qu'elle révéla certainement à Zola après leur mariage[N 5],[10]. Née le 23 mars 1839 à Paris, Alexandrine est la fille d'une petite marchande de dix-sept ans et d'un ouvrier typographe, né à Rouen. L'écrivain consacre un portrait à sa nouvelle conquête, « L'amour sous les toits », dans Le Petit Journal[N 6],[11].
On ne connaît pas l'origine de cette liaison. Peut-être est-ce le fait du hasard, puisque Émile et Alexandrine habitaient tous deux les hauts de la montagne Sainte-Geneviève[N 7]. Des rumeurs font état d'une liaison préalable d'Alexandrine avec Paul Cézanne et du fait qu'elle ait pu être modèle pour le groupe de peintres que Zola fréquente, ou encore d'une relation avec un étudiant en médecine[12]. Mais aucune preuve n'étaie ces affirmations.
Dès 1863, Zola collabore épisodiquement, puis régulièrement à partir de 1866, aux rubriques de critique littéraire et artistique de différents journaux. Les quotidiens permettent au jeune homme de publier rapidement ses textes et ainsi de démontrer ses qualités d'écrivain à un large public. C'est pour lui « un levier puissant qui [lui] permet de [se] faire connaître et d'augmenter [ses] rentes[13] ».
Il bénéficie de l'essor formidable de la presse au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, qui permet l'émergence immédiate de nouvelles plumes[14]. À tous les apprentis romanciers lui demandant conseil, et jusqu'aux derniers jours de sa vie, l'écrivain recommande de marcher sur ses pas, en écrivant d'abord dans les journaux.
Il fait ses débuts véritables dans des journaux du Nord de la France[N 8], opposants au Second Empire. Zola met à profit sa connaissance des mondes littéraire et artistique pour rédiger des articles de critique, ce qui lui réussit. Dès 1866, à 26 ans, il tient deux chroniques dans le journal L'Événement. À L'Illustration, il donne deux contes qui rencontrent un certain succès. Dès lors, ses contributions sont de plus en plus nombreuses : plusieurs centaines d'articles dans des revues et journaux très variés. On peut citer les principaux : L'Événement et L'Événement illustré, La Cloche, Le Figaro, Le Voltaire, Le Sémaphore de Marseille et Le Bien public à Dijon[15].
Outre la critique (littéraire, artistique ou dramatique), Zola a publié dans la presse une centaine de contes et tous ses romans en feuilletons. Il pratiquait un journalisme polémique, dans lequel il affichait ses haines, mais aussi ses goûts, mettant en avant ses positions esthétiques, mais aussi politiques. Il maîtrise parfaitement ses interventions journalistiques, utilisant la presse comme un outil de promotion de son œuvre littéraire. Pour ses premiers ouvrages, il a en effet rédigé des comptes rendus prêts à l'emploi qu'il a adressés personnellement à toute la critique littéraire parisienne, obtenant en retour de nombreux articles[16].
À partir de 1865, Zola quitte sa mère et emménage avec sa compagne dans le quartier des Batignolles, sur la rive droite, à proximité du faubourg Montmartre, le secteur où se situent les principaux organes de presse. Les réticences de Mme Zola mère[N 9] retardent de cinq ans l'officialisation de cette liaison. C'est aussi une période de vaches maigres, pendant laquelle Alexandrine effectue de menus travaux afin que le couple puisse joindre les deux bouts[N 10].
C'est au travers de ses interventions dans la presse politique que l'engagement de Zola est le plus marquant. La libéralisation de la presse en 1868 lui permet de participer activement à son expansion. Par des amis de Manet, Zola entre au nouvel hebdomadaire républicain La Tribune, où il met en pratique ses talents de polémiste par l'écriture de fines satires anti-impériales. Mais c'est dans La Cloche que ses attaques les plus acides contre le Second Empire sont publiées. Thérèse Raquin n'a pas enthousiasmé Louis Ulbach, le directeur du journal, mais il admire l'insolence du chroniqueur.
Sur le plan personnel, son mariage avec Alexandrine est finalement célébré le à la mairie du XVIIe arrondissement[N 11], à la veille du conflit franco-prussien. Alexandrine est un soutien indispensable dans les nombreux moments de doute de l'écrivain. Il lui en sera toujours reconnaissant.
L'écrivain n'est pas mobilisé pour la guerre. Il pourrait être intégré à la Garde nationale, mais sa myopie et son statut de soutien de famille (pour sa mère) l'en écartent[17]. Il suit la chute du Second Empire avec ironie.
Alexandrine convainc son mari de fuir Paris avant le siège. Le couple gagne Marseille en septembre 1870. Puis, en décembre, Émile part à Bordeaux, où siège la délégation gouvernementale. Il essaie auprès d'amis républicains de se faire nommer sous-préfet d'Aix-en-Provence[18] ou de Castelsarrasin. Il n'est finalement engagé que comme secrétaire du ministre Alexandre Glais-Bizoin. Zola n'est ni un homme d'intrigues ni de réseaux[19].
Les Zola retournent à Paris en mars 1871. Émile reprend son travail à La Cloche, qui est hostile à l'insurrection de la Commune. Celle-ci contrôle Paris à partir du 18 mars. Zola est arrêté le 20 et relâché le 21. En avril, il est scandalisé par l'interdiction de certains journaux par la Commune et, le 10, il est menacé d'être pris comme otage. Les Zola prennent alors la fuite en passant par Saint-Denis, qui est sous le contrôle des Prussiens, et se réfugient à Bennecourt. Ils reviennent à Paris fin mai, après la Semaine sanglante et l'écrasement de la Commune[20].
Le 3 juin 1871, dans le Sémaphore de Marseille, Zola écrit à propos du peuple de Paris : « Le bain de sang qu'il vient de prendre était peut-être d'une horrible nécessité pour calmer certaines de ses fièvres. Vous le verrez maintenant grandir en sagesse et en splendeur[21]. »
Courageux, voire téméraire, Zola s'attaque avec dureté aux ténors de l'Assemblée comme Albert de Broglie ou Gabriel de Belcastel. Il vilipende une Chambre peureuse, réactionnaire, « admirablement manipulée par Thiers »[22]. Pendant un an[N 12], il produit plus de deux cent cinquante chroniques parlementaires. Elles lui permettent à la fois de se faire connaître du monde politique et d'y fonder de solides amitiés (et inimitiés). Il collecte aussi une foule de détails qu'il utilisera par la suite dans ses romans[23]. Ces engagements sont quelque peu risqués pour l'écrivain. Il tombe deux fois sous le coup de la loi[22]. Mais ces ennuis judiciaires n'ont pas de conséquences et il est chaque fois libéré le jour même.
Zola reste soigneusement à l'écart du monde politique, auprès duquel il sait s'engager, mais avec retenue, recul et froideur. L'action politique ne l'intéresse pas et il n'a jamais été candidat à aucune élection. Il se sait avant tout écrivain, tout en exprimant une attitude de réfractaire[24]. Il agit donc en libre-penseur et en moraliste indépendant, ce qui lui apporte une stature de libéral modéré. Il s'oppose radicalement à l'Ordre moral, notamment dans La Conquête de Plassans, interdit de vente dans les gares par la commission de colportage[N 13],[25], et par la publication de La Faute de l'abbé Mouret, une vive critique de la règle de la chasteté pour le clergé, renforcée alors par la mise en œuvre du culte du mariage par l'Église[pas clair][26]. Il défend aussi activement les communards amnistiés par les lois de 1879 et 1880, en évoquant les parias de la Révolution de 1848 dans Le Ventre de Paris et en soutenant notamment Jules Vallès afin que celui-ci puisse publier ses textes[réf. souhaitée]. Ce seront les derniers articles politiques de Zola, puisqu'il a entrepris le cycle des Rougon-Macquart qui va l'occuper pendant vingt-deux années.
Émile Zola est un homme éminemment sociable, multipliant les amitiés de tous ordres et tous milieux, tout en refusant les mondanités. Passionné par ses semblables, il privilégie cependant les amitiés artistiques et littéraires, et fuit les politiques. Dès 1868 et grâce à ses travaux journalistiques, il se lie avec les frères Goncourt, Edmond et Jules. Puis en 1871, il rencontre Gustave Flaubert. Celui-ci, à l'occasion de réunions dominicales, l'introduit auprès d'Alphonse Daudet et Ivan Tourgueniev. Toute sa vie, Zola gardera la nostalgie de ce « petit groupe » dans lequel de « trois à six, on entreprenait un galop à travers tous les sujets, où la littérature revenait chaque fois, le livre ou la pièce du moment, les questions générales, les théories les plus risquées[27] ».
Zola se rapproche aussi de jeunes écrivains comme Guy de Maupassant, Paul Alexis, Joris-Karl Huysmans, Léon Hennique et Henri Céard, qui deviennent les fidèles des soirées de Médan, près de Poissy, où il possède une petite maison de campagne, acquise en 1878. C'est le « groupe des six » à l'origine des Soirées de Médan parues en 1880. Le groupe lui offre le célèbre « dîner Trapp » le .
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