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Cote | Localisation | Statut |
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COM VEN | La bulle Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 0094424577 |
Auteur | Alan Moore; David Lloyd [illustrateur]; Jacques Collin [traducteur] |
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Titre | 5 : Voyages / [scénario de] Alan Moore - [dessins de] David Lloyd. |
Editeur | Paris : Zenda, 1989. |
Description | [43] p. : illustrée en couleurs ill. en coul. ; 32 cm |
Langue | Français. |
Centre d'intérêts | Bande dessinée adulte |
Support | Livre |
Médias
Alan Moore, né le à Northampton, est un scénariste de bande dessinée et écrivain britannique dont les œuvres les plus connues sont les comics Watchmen, V pour Vendetta et From Hell.
Moore commence sa carrière au Royaume-Uni avant de travailler pour des éditeurs américains. Célèbre pour avoir rendu dans les années 1980 les comics plus matures et plus littéraires, il a également beaucoup apporté à la forme du médium, par des effets de mise en page inédits jusqu'alors. Ses influences, très diverses, comptent des auteurs comme William S. Burroughs, Thomas Pynchon, Robert Mayer et Iain Sinclair, des écrivains de science-fiction comme Michael Moorcock et d'horreur comme H.P. Lovecraft, Clive Barker, des cinéastes comme Nicolas Roeg. En bande dessinée, l'influence de Bryan Talbot, précurseur de la bande dessinée « adulte » avec The Adventures of Luther Arkwright, a été déterminante.
Végétarien[1] et connu pour ses opinions anarchistes[2], il se présente par ailleurs comme un magicien[3] et un adorateur de Glycon, une divinité-serpent romaine[4].
Il nait à Northampton dans une famille modeste. Après une scolarité difficile (il est exclu de son lycée pour avoir vendu du LSD[5]), il monte le magazine Embryo avec des amis à l'âge de 18 ans. Il se marie en 1974 et a deux enfants. Illustrateur dans un magazine musical, Sounds, en 1979, il abandonne rapidement le dessin pour s'adonner à l'écriture.
Il reprend Marvelman et crée V pour Vendetta dans les magazines Doctor Who Weekly et Warrior. V pour Vendetta connaît un grand succès et obtient de nombreux prix dont celui de meilleur album étranger à Angoulême en 1990. Cela vaut à Alan Moore d'être engagé en 1983 par l'éditeur DC Comics pour travailler sur la série The Saga of the Swamp Thing. Il revisite brillamment ce comic des années 1970 et obtient un succès retentissant.
En 1986, il écrit les fameux Watchmen, toujours pour DC Comics. Il obtient le prix Hugo, décerné pour la première fois à une bande dessinée et obtiendra en 1989 le prix du meilleur album étranger à Angoulême.
Alan Moore se brouille avec DC Comics, pour des raisons de droits d'auteurs notamment, en 1988 et monte sa propre maison d'édition Mad Love. Il commence alors From Hell qui obtient le prix de la critique à Angoulême en 2001 et fait l'objet d'une adaptation cinématographique la même année.
En 1991 Alan Moore commence à travailler sur une BD érotique, Lost Girls, participe à un projet multimédia : The Moon and Serpent Grand Egyptian Theatre of Marvels en 1994, publie un roman intitulé Voice of the Fire en 1996.
En 1996, encore, il reprend la série Supreme (un pseudo-Superman, initialement œuvre de Rob Liefeld) en collaboration avec les dessinateurs Joe Bennett, Alex Ross et Rick Veitch, où il continue son travail d'exploration nostalgique de l'époque de l'âge d'or des comics. Il publie aussi, toujours pour Rob Liefeld et le Studio Awesome, Judgement Day où, à l'instar d'un Crisis on Infinite Earths des années 1990, il propose de refonder tout un univers.
En 1999, il sort la collection ABC. Elle comprend entre autres La Ligue des gentlemen extraordinaires adapté au cinéma en 2003, Top Ten, Promethea et Tom Strong. Celle-ci devait être éditée par la compagnie de Jim Lee, Wildstorm. Celle-ci ayant été vendue entre-temps à DC Comics, Alan Moore accepta plutôt de mauvaise grâce cet accord et a annoncé que l'univers du label se terminerait avec la fin du 32e épisode de Promethea.
Jusqu'ici les films tirés de l'œuvre de Moore ont été des adaptations hollywoodiennes ayant finalement peu à voir avec l'original au point que Moore refusa même de toucher les droits sur les films tirés de ses œuvres. Il accorde peu de crédit au cinéma qui, en raison du nombre d'intervenants qu'il requiert, ne lui semble pas permettre la même liberté d'expression que l'écriture.
En 2006, James McTeigue réalise l'adaptation de V pour Vendetta, sur un scénario des sœurs Wachowski. En 2009, c'est au tour de Watchmen d'être adapté sur grand écran par Zack Snyder, un premier projet d'adaptation par Terry Gilliam ayant été abandonné par le producteur Joel Silver.
Alan Moore a reçu neuf fois le prix du meilleur scénariste aux Eisner Award depuis 1988, trois fois aux Jack Kirby Award, et sept fois aux Harvey Award. Cette liste de récompenses fait probablement de lui le scénariste le plus primé dans le domaine du comic.
Nommé pour l'attribution du Grand Prix d'Angoulême 2017, Alan Moore figurait, à l'issue du premier tour, parmi les trois auteurs plébiscités et bien qu'il soit "heureux et fier de cet honneur", il fit savoir aux organisateurs qu'il ne souhaitait plus participer à la vie publique de la bande dessinée ou recevoir de prix.
Expulsé de l'école à 17 ans car il vendait du LSD[6], Moore passa quelques années à subsister grâce à des petits boulots avant de commencer une carrière d'auteur de bande dessinée à la fin des années 1970. Il produisit des strips underground pour divers magazines musicaux, comme Sounds ou NME sous le pseudonyme de Curt Vile, parfois avec son ami Steve Moore (aucun lien de parenté). Sous le pseudonyme de Jill de Ray, il se lança dans un strip hebdomadaire (qu'il continua jusqu'en 1986), Maxwell the Magic Cat pour le Northants Post.
Comprenant que son avenir n'était pas dans le dessin, il se concentra sur l'écriture, fournissant des scénarios de 2000 AD et Warrior (en) à Marvel UK. Il fit quelques strips pour Doctor Who Magazine et Star Wars Weekly, avant de commencer à travailler avec le dessinateur Alan Davis sur Captain Britain. Pour 2000 AD, il écrivit des histoires complètes dans les suppléments du magazine Future Shocks et Time Twisters, avec des séries comme Skizz (dessin de Jim Baikie), D.R. and Quinch (avec Alan David) et The Ballad of Halo Jones (avec Ian Gibson). Ces deux dernières séries devinrent assez vite parmi les plus populaires de 2000 AD mais Moore, en désaccord avec l'éditeur sur des questions de droit d'auteur, cessa toute collaboration dans le magazine en 1986, laissant ses histoires inachevées. Ces désaccords avec ses éditeurs allaient devenir une constante dans la carrière de Moore.
Durant cette période, le plus grand succès critique revint à ses scénarios pour Warrior : Marvelman (renommé par la suite Miracleman pour des raisons de droit), un réutilisation radicale de super-héros oubliés des années 1950 (dessins de Garry Leach et Alan Davis) V pour Vendetta, une contre-utopie mettant en scène un anarchiste flamboyant qui, prenant les traits de Guy Fawkes, combat un gouvernement fasciste dans l'Angleterre de la fin du XXe siècle ; The Bojeffries Saga, une série humoristique sur une famille de vampires et loup-garous ouvriers, dessinée par Steve Parkhouse. Warrior fut arrêté avant la fin de ces séries, mais Moore put les continuer chez d'autres éditeurs.
Len Wein, de DC Comics, qui avait remarqué le travail de Moore en Grande-Bretagne, lui demanda d'écrire des scénarios pour sa création Swamp Thing, alors l'un des titres de DC qui se vendait le moins. Moore, travaillant avec les dessinateurs Stephen R. Bissette, Rick Veitch et John Totleben, déconstruisit puis reconstruisit entièrement les personnages, en écrivant des histoires à la forme expérimentale qui délaissaient parfois l'horreur et le fantastique pour un discours environnemental ou social. On entendit beaucoup parler des méthodes de travail de l'auteur qui, afin de mieux comprendre les personnages et de rendre parfaitement les atmosphères, se documenta énormément sur la culture de la Louisiane et se mit à écouter de la musique cadienne.
Les ventes de Swamp Thing remontèrent, avec l'estime de la critique : Moore se vit donc confier d'autres travaux par DC. Il écrivit des histoires courtes de Green Arrow (dans Detective Comics) et d'Omega Men, d'autres dans Vigilante et quelques Batman (dont Batman: The Killing Joke, album réalisé avec Brian Bolland) et Superman (dont Whatever Happened to the Man of Tomorrow?).
Mais il établit définitivement sa réputation avec la maxi-série Watchmen, publiée en 1986. Imaginant ce qu'aurait été le monde si les super-héros avaient réellement existé depuis les années 1940, Moore et le dessinateur Dave Gibbons dépeignirent une Amérique craignant une guerre nucléaire dans le contexte de la Guerre froide. Les super-héros doivent alors travailler pour le gouvernement du pays ou se voir déclarés hors-la-loi. Névrosés, amoraux, sexuellement perturbés, mégalomanes, ils se montrent avant tout humains. La narration n'est pas linéaire et dépend de plusieurs points de vue. De plus, le scénariste inclut dans son histoire des éléments philosophiques (questions de la prédestination, de la morale, de libre arbitre, etc.), phénomène inédit dans l'univers des super-héros. On acclama Moore pour Watchmen, considérant qu'il avait réellement revitalisé le genre, tout comme à la même époque Frank Miller avec Batman et, dans un autre registre Art Spiegelman (Maus) et les frères Gilbert et Jaime Hernandez (Love and Rockets). Il devint de plus en plus courtisé par les médias et se mit à éviter les festivals et conventions où ses admirateurs le harcelaient jusqu'aux toilettes.
Watchmen est aussi célèbre pour l'aggravation du contentieux entre Moore et DC Comics, qui avait d'ailleurs débuté dès la collaboration du Britannique sur Swamp Thing. Les auteurs, qui ne possédaient pas les personnages qu'ils avaient créés, n'avaient en effet rien touché sur le produit de la vente de badges en édition limitée qui représentaient personnages et scènes de la série, que l'éditeur considérait comme des articles promotionnels.
Marvelman fut réédité et poursuivi pour le marché américain (sous le nom Miracleman, car Marvel se plaignit d'une possible confusion avec son nom) par l'éditeur indépendant Eclipse Comics. Malgré les problèmes de copyright et les retards de paiement de l'éditeur Moore finit l'histoire (avec Chuck Austen, Rick Veitch et John Totleben) avant de transmettre le flambeau à Neil Gaiman (scénario) et Mark Buckingham (dessin).
Moore et Lloyd finirent V pour Vendetta chez DC, où il fut colorisé. Cependant, lorsque DC voulut imposer une signalétique d'âge sur leurs publications, Moore (ainsi que Miller et Howard Chaykin) décida d'arrêter de travailler pour l'éditeur après 1989.
De nombreux projets suivirent, dont Brought to Light, une histoire sur les opérations louches de la CIA, avec le dessinateur Bill Sienkiewicz, chez Eclipse Comics et une anthologie, AARGH (Artists Against Rampant Government Homophobia) (Artistes opposés à l'homophobie gouvernementale rampante), afin de lutter contre la politique anti-homosexuelle du gouvernement d'alors, chez Mad Love, éditeur créé par Moore.
Incité par l'auteur Dave Sim, qui s'auto-éditait depuis longtemps, Moore décida alors de se servir de Mad Love pour éditer son projet suivant, Big Numbers, série en 12 épisodes prenant place dans la Grande-Bretagne des années 1990 et basée sur la théorie du chaos et les découvertes mathématiques de Benoît Mandelbrot. Bill Sienkiewicz illustra les deux premiers épisodes dans un style peint intense puis, ne pouvant plus suivre le rythme de travail, passa le relais à son assistant Al Columbia. Mais l'épisode dessiné par ce dernier ne fut jamais édité, Mad Love ayant entre-temps fait faillite.
Il écrivit pour Oscar Zarate Une petite mort (A Small Killing), album mettant en scène un publicitaire idéaliste hanté par son moi enfant, publié en 1988 avec Mad Love et en France chez par Seuil en 2005.
Avec From Hell, il s'attaqua à Jack l'Éventreur, aidé par la plume torturée d'Eddie Campbell. Il mit près de dix ans à terminer la série créée pour Taboo (anthologie d'horreur éditée par Stephen R. Bissette) puis reprise par d'autres éditeurs avant d'être finalement publiée en un volume chez Eddie Campbell Comics (par Delcourt en France en 2000).
Lost Girls, réalisé avec Melinda Gebbie (qui deviendra sa seconde épouse) est une histoire érotique qui cherche à décoder les sous-entendus sexuels dans Alice au pays des merveilles, Peter Pan et Le Magicien d'Oz. Lost Girls connut quelques problèmes dans certains états américains où les populations conservatrices crièrent à la pédopornographie.
Après plusieurs années passées loin des grands éditeurs, Moore fit son retour dans le monde des super-héros en écrivant diverses séries pour Image Comics. Il avait l'impression qu'on avait détourné l'aspect novateur de son travail des années 1980 pour n'en retenir que deux aspects : la violence et le crade. Avec Stephen R. Bissette, Rick Veitch et John Totelben il créa, en réaction contre la perte d'innocence des super-héros, 1963, comic book parodiant les premières publications de Marvel, sorties au début des années 1960.
S'inspirant des premiers fascicules de Spiderman, Doctor Strange, Iron Man, des Fantastic Four et des Avengers, c'est-à-dire des premières aventures des héros Marvel rédigées par Stan Lee au début des années 1960, Moore écrivit les épisodes de la collection 1963 selon les caractéristiques de cette période : sexisme, anti-communisme outrancier, qui apparurent très datées à l'époque. On trouve aussi dans ce comic une satire des éditoriaux auto-hagiographiques et pompeux qu'écrivait alors Stan Lee pour Marvel.
La série aurait dû se terminer par un annuel dans lesquels les personnages auraient rencontré, dans les années 1990, les héros ultra-violents stéréotypés d'Image Comics. Ils auraient été choqués par leurs descendants, commentant même avec dédain le passage de la couleur aux dégradés de gris. Mais un conflit entre Image et l'équipe de 1963 mit fin au projet.
Après 1963, Moore travailla sur WildCATS et quelques titres de Rob Liefeld comme Supreme, Youngblood et Glory, permettant à des séries aux personnages peu développés de devenir plus intéressantes. Dans les mains de Moore, Supreme devint un inspiré hommage postmoderne aux bandes dessinées de super-héros de l'âge d'argent, particulièrement l'ère Mort Weisinger de Superman (1958-1970).
Après son travail sur WildCATS, Moore créa la collection America's Best Comics, un ensemble de nouveaux personnages publiés par Wildstorm, la maison éditoriale de Jim Lee. Cependant, juste avant que les premiers titres ne paraissent, Lee vendit Wildstorm à DC Comics, et Moore se retrouva de nouveau à travailler avec cet éditeur. Moore y poursuivit son travail, commencé avec 1963 et Supreme, consistant à remonter aux sources du genre super-héros. La collection ABC comprend :
Depuis les années 1980, Moore était en conflit avec DC Comics, et il fut contrarié d'être de nouveau placé dans le giron de l'éditeur après le rachat de Wildstorm. Wildstorm tenta de le protéger de DC, par une sorte de « pare-feu éditorial ». Cependant, divers événements contribuèrent à l'irritation de Moore. La Ligue de Gentlemen Extraordinaires # 5 contenait une authentique ancienne publicité pour une poire à douche vaginale Marvel. Paul Levitz, le directeur éditorial de DC, fit détruire tout le stock puis le réimprimer sans la publicité.
Auteur(s) : lloyd david Editeur : Editions Carabas Collection : Urban Collection Parution : 09/02/2005 Nombre de pages : 48