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Cote | Localisation | Statut |
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R ROT | Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 0632334577 |
Auteur | Philip Roth; Josée Kamoun [traducteur] |
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Titre | 3 : La Tâche / Philip Roth ; traduit de l'anglais par Josée Kamoun. |
Editeur | Paris : Gallimard, 2002. |
Collection | Blanche |
Description | 441 p. ; 21 cm |
Langue | Français. |
Langue d'origine | Anglais. |
Centre d'intérêts | Roman adulte |
Support | Livre |
Médias
Philip Roth, né le à Newark dans le New Jersey, est un écrivain américain. Il vit aujourd’hui dans le Connecticut.
Petit-fils d'immigrés juifs originaires de Galicie arrivés aux États-Unis au tournant du XXe siècle, fils d'un agent d'assurances chez Metropolitan Life Insurance Company, le jeune Philip a une enfance heureuse à Weequahic (en), quartier de la petite classe moyenne juive de Newark, qui sera la scène principale d'un grand nombre de ses livres. Après des études à l'université Rutgers de Newark, à l'université Bucknell en Pennsylvanie, puis à l'université de Chicago, il y enseigne les lettres, puis la composition à l'université de l'Iowa jusqu'au début des années 1960, lorsqu'il s'établit à New York pour se consacrer à l'écriture. Il reprendra ses activités d'enseignant de manière intermittente, en littérature comparée, à Princeton et l'université de Pennsylvanie, jusqu'en 1992.
Les influences les plus fortes sur l'écriture de Philip Roth sont les réalistes du XIXe siècle, particulièrement Henry James et Gustave Flaubert, les grands romanciers juifs-américains de la génération précédente, Saul Bellow et Bernard Malamud, ainsi que les humoristes du circuit des cabarets de New York et des hôtels de Catskill, berceau de l'humour Borscht Belt, où Henny Youngman, Lenny Bruce et autres Woody Allen firent leurs débuts.
Roth publie avec succès un premier recueil de nouvelles, Goodbye, Columbus, en 1959. Dix ans plus tard, il obtient une célébrité phénoménale avec la publication de Portnoy et son complexe, roman comique en forme de monologue d'un jeune avocat juif traumatisé par une mère à l'amour étouffant sur le divan de son psychanalyste. Satires vives et crues des mœurs de la petite bourgeoisie juive-américaine, ces deux livres suscitent la controverse au sein de la communauté juive, et valent à l'auteur d'être considéré comme l'« enfant terrible » du roman juif-américain jusqu'aux années 1990. Roth reviendra avec humour sur les attaques de ses plus virulents détracteurs dans son autobiographie Les Faits, et dans les premiers romans du « cycle Zuckerman », L'Écrivain des ombres, Zuckerman délivré et La Leçon d'anatomie, qui transposent ses débuts d'écrivain par le biais de son double fictionnel de prédilection, Nathan Zuckerman, auteur du scandaleux Carnovsky, qui n'est pas sans faire penser à Portnoy et son complexe.
Au début des années 1970, Roth s'essaie successivement à la satire politique (dans Tricard Dixon et ses copains), à la parodie kafkaïenne (dans Le Sein) et à la fable postmoderniste (dans Le Grand Roman américain), avant de revenir à un registre intimiste, avec Ma vie d'homme (1974), et à l'alliage ambigu d'autobiographie et de fantaisie romanesque qui faisait toute la réussite de Portnoy et son complexe et qui, dans Operation Shylock (1993), puis dans Le Complot contre l'Amérique (2004), l'imposera comme le maître de l'autofiction contemporaine.
Se prenant de passion pour Franz Kafka, il se rend régulièrement à Prague où il se lie aux dissidents et romanciers tchèques, parmi lesquels Milan Kundera et Ivan Klíma, ce qui lui vaut d'être interdit de séjour en Tchécoslovaquie en 1975. L'épisode inspirera l'intrigue de L'Orgie de Prague (1985), et Roth contribuera néanmoins à faire découvrir ces écrivains ainsi que d'autres romanciers d'Europe de l'Est, tel que Bruno Schulz, dans le monde anglophone en tant que directeur de collection pour les éditions Penguin.
Jusqu'au milieu des années 1980, Roth partage sa vie entre les États-Unis et Londres, avec sa compagne, l'actrice britannique Claire Bloom. Il livre les sentiments mêlés que lui inspire la société anglaise dans La Contrevie (1986) et Tromperie, et rédige deux livres autobiographiques, Les Faits, et Patrimoine (1991) qui conte la dernière année de la vie de son père, Herman.
Ayant renoué avec le succès critique et commercial grâce à son livre Le Théâtre de Sabbath (1995), portrait crépusculaire, cocasse et bouleversant d'un vieux marionnettiste nihiliste et lubrique, Roth entame l'une des périodes les plus prolifiques de son œuvre, et lui donne, depuis Pastorale américaine (1997), une inflexion historique, pour se pencher sur quelques-uns des grands moments de crise de la gauche américaine au XXe siècle et l'histoire de l'acculturation des Juifs originaires d'Europe de l'Est aux États-Unis.
En octobre 2012, il annonce, lors d'un entretien avec Nelly Kaprièlian pour Les Inrockuptibles, qu'il arrête l'écriture et que Némésis restera comme son dernier roman[1],[2].
Comme celle de Thomas Wolfe, lecture qui le marqua quand il était adolescent[réf. souhaitée], l'œuvre de Philip Roth forme une vaste fresque à la lisière de la fiction et de l'autobiographie, qui traite dans une prose aux qualités uniques d'ironie et de clairvoyance des thèmes aussi puissants que les tumultes de la sexualité et de la psychologie masculines, le poids de l'Histoire et de l'héritage, la hantise de la désagrégation du corps et de la mort, et la place du judaïsme et de la littérature dans la civilisation occidentale.
Philip Roth accède à la reconnaissance internationale avec le recueil de nouvelles Goodbye, Columbus, qui remporte le National Book Award en 1960, et grâce à son best-seller Portnoy et son complexe (Portnoy's Complaint), paru en 1969. Son œuvre est notamment dédiée à son personnage et alter ego Nathan Zuckerman (en), dont le cycle débute avec L'Écrivain des ombres (Ghost Writer, 1979) et s'achève avec Exit le fantôme en 2007. Les romans de Zuckerman comptent neuf volumes, notamment les trois romans universellement célébrés de la « trilogie américaine » : Pastorale américaine (American Pastoral, 1997) qui remporte le prix Pulitzer ; J'ai épousé un communiste (I Married a Communist, 1998) ; et La Tache (The Human Stain, 2000), couronné du PEN/Faulkner Award. Auteur de vingt-huit romans, Philip Roth a également été acclamé pour Opération Shylock (Operation Shylock, 1993) et Le Complot contre l'Amérique (The Plot Against America, 2004).
Cité par le célèbre critique Harold Bloom parmi les quatre principaux auteurs américains vivants, avec Cormac McCarthy, Don DeLillo et Thomas Pynchon[3], il est avec ces deux derniers l'un des principaux représentants du courant postmoderne[4], mais son œuvre variée ne s'y résume pas. Adoptant un style satirique aussi bien que plus sérieux, mêlant souvent à ses romans des aspects autobiographiques, parfois même de façon avouée comme dans Tromperie (Deception, 1990) et Opération Shylock, Philip Roth est célébré comme l'un des grands auteurs juifs américains avec Saul Bellow et Bernard Malamud[4], identité qui nourrit souvent ses intrigues sur un ton humoristique (Portnoy et son complexe), et dans lequel évoluent le plus souvent ses personnages (à commencer par Nathan Zuckerman).
La réflexion de Roth sur l'identité américaine, notamment à travers l'histoire des années 1940 à 1960, nourrit ses œuvres les plus récentes (Pastorale américaine, Le Complot contre l'Amérique). Philip Roth est souvent cité parmi les favoris du prix Nobel de littérature, mais ne l'a pour l'instant pas reçu, fait qualifié d'anomalie par diverses autorités comme le New York Times[5] ou encore Toni Morrison, dernier lauréat américain[6]. Philip Roth est enfin le seul auteur américain vivant à voir son œuvre faire l'objet d'une édition par la Library of America (en), ce qui n'est arrivé que deux fois par le passé, avec Eudora Welty et Saul Bellow ; la publication des huit volumes devrait s'achever à l'occasion du quatre-vingtième anniversaire de l'écrivain, en 2013[7].
Gallimard est l'éditeur de Philipp Roth en France.
Première apparition de Nathan Zuckerman dans My Life as a Man, 1974, trad. Georges Magnane, Ma vie d'homme, 1976.
Les quatre romans ci-dessus sont réunis dans Zuckerman Bound (Zuckerman enchaîné), trilogie et épilogue.
En septembre 2012, Philip Roth écrit une lettre ouverte à Wikipédia (anglophone) après que lui a été refusé d'ajouter, à la notice le concernant, des informations pour lesquelles il n'existait pas de source publiée[13]. Cette tribune constituant une source pour ses dires, ces derniers ont été reportés dans l'article à parution[14].