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Cote | Localisation | Statut |
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R DUM | Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 0324674577 |
Auteur | Alexandre (père) Dumas; Dominique Fernandez [préfacier, postfacier, etc.] |
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Titre | Ascanio / Alexandre (père) Dumas ; préfacé par Dominique Fernandez. |
Editeur | Bartillat, 1995. |
Description | 508 p. : illustrée en couleurs ; 23 cm |
Langue | Français. |
Centre d'intérêts | Roman adulte |
Support | Livre |
Médias
Alexandre Dumas (dit aussi Alexandre Dumas père) est un écrivain français né le à Villers-Cotterêts (Aisne) et mort le à Puys, près de Dieppe (Seine-Maritime).
Il est le fils de Thomas Alexandre Dumas (né à Saint-Domingue, actuelle Haïti) dit le général Dumas, et le père des écrivains Henry Bauër et Alexandre Dumas (1824-1895) dit « Dumas fils », auteur de La Dame aux camélias.
Proche des romantiques et tourné vers le théâtre, Alexandre Dumas écrit d'abord un vaudeville à succès et des drames historiques comme Henri III et sa cour (1829), La Tour de Nesle (1832), Kean (1836). Auteur prolifique, il s'oriente ensuite vers le roman historique telles que la trilogie Les Trois Mousquetaires (1844), Vingt ans après (1845) et Le Vicomte de Bragelonne (1847), ou encore Le Comte de Monte-Cristo (1844-1846) et La Reine Margot (1845).
La paternité de certaines de ses œuvres lui est contestée. Dumas fut ainsi soupçonné par plusieurs critiques de son époque d'avoir eu recours à des nègres littéraires, notamment Auguste Maquet. Toutefois les recherches contemporaines ont montré que Dumas avait mis en place une coopération avec ce dernier : Dumas s'occupait de choisir le thème général et modifiait les ébauches de Maquet pour les rendre plus dynamiques. On ne peut donc lui nier la paternité de son œuvre, même s'il a été aidé[réf. nécessaire].
Alexandre Dumas naît le 5 thermidor an X (24 juillet 1802) à Villers-Cotterêts (Aisne) de l'union du mulâtre Thomas Alexandre Davy de la Pailleterie né à Saint-Domingue (actuelle Haiti), général d'armée ayant fait une brillante carrière pendant la Révolution française, et Marie-Louise-Élisabeth Labouret, fille de Claude Labouret, aubergiste à l'Écu d'or à Villers-Cotterêts[1], commune où la maison natale est visible au 46 de l'ancienne rue Lormet, rebaptisée Alexandre Dumas.
« Je suis lié à Villers-Cotterêts, petite ville du département de l'Aisne, située sur la route de Paris à Laon, à deux cents pas de la rue de la Noue, où mourut Charles-Albert Demoustier, à deux lieues de la Ferté-Milon, où naquit Racine, et à sept lieues de Château-Thierry, où naquit La Fontaine[2]. »
L'enfant a pour marraine sa sœur, Aimée-Alexandrine Dumas (son aînée de neuf ans) et pour parrain le maréchal d'Empire Guillaume Brune[3].
Entre 1804 et 1806, c’est au château des Fossés, loué par son père, qu’Alexandre Dumas a fixé ses tout premiers souvenirs : « Du plus loin qu’il me souvienne, c’est-à-dire de l’âge de trois ans, nous habitions, mon père, ma mère et moi, un petit château nommé les Fossés, situé sur les limites des départements de l’Aisne et de l’Oise, entre Haramont et Longpré. On appelait ce petit château les Fossés, sans doute parce qu’il était entouré d’immenses fossés remplis d’eau[4]. »
On retrouve ces tout premiers souvenirs dans son œuvre : « Sur les limites du département de l’Aisne, à l’ouest de la petite ville de Villers-Cotterêts, engagées dans la lisière de cette magnifique forêt qui couvre vingt lieues carrées de terrain, ombragées par les plus beaux hêtres et les plus robustes chênes de toute la France, peut-être, s’élève le petit village d’Haramont, véritable nid perdu dans la mousse et le feuillage, et dont la rue principale conduit par une douce déclivité au château des Fossés, où se sont passées deux des premières années de mon enfance[5]. »
Le général Dumas meurt le 26 février 1806, quatre ans après la naissance de son fils. Alexandre Dumas a pour aïeuls[6] un marquis désargenté qui immigra en 1760 à l'île de Saint-Domingue et une esclave ou affranchie noire du nom de Marie-Cessette Dumas[7]. Sa mère revient chez ses parents dans l'ancien hôtel de l’Épée à Villers-Cotterêts[8]. Les grands-parents maternels élèvent Alexandre et sa sœur.
Il a neuf ans lorsqu'il entre au collège de l'abbé Grégoire à Villers-Cotterêts. Il y reçoit les bases de l'instruction primaire[9]. Il y reste élève jusqu'en 1813.
À treize ans, le petit Alexandre ne sait presque rien, il a pour seule éducation ses lectures de la Bible, de récits mythologiques, de l’Histoire naturelle de Buffon, de Robinson Crusoé et des Contes des mille et une nuits. Cependant, sa calligraphie est exceptionnelle. Il est engagé comme coursier dans une étude de notaire, celle de maître Mennesson. « Il fut donc décidé que, le lundi suivant, j'entrerais chez maître Mennesson : les gens polis disaient en qualité de troisième clerc, les autres en qualité de saute-ruisseau. »[10]. Cependant l'abbé Louis Chrysostome Grégoire, vicaire de Villers-Cotterêts et directeur du collège qui porte son nom, l'aide beaucoup, et il lui en sera toujours reconnaissant au point de le faire paraître sous un beau jour de tolérance religieuse et d'ouverture d'esprit en 1854 dans un de ses romans, Catherine Blum.
Alexandre fait la connaissance d'Adolphe de Leuven qui l'initie à la poésie moderne. Ils ont également l'occasion d'écrire ensemble des vaudevilles, dont les premiers sont tous refusés.
Jusqu'en 1822, Dumas vit à Villers qu'il quitte pour Paris avec 53 francs en poche, pour échapper à la pauvreté[11] et aux humiliations que sa mère et lui connaissent depuis la mort du général et plus encore depuis celle de Claude Labouret, son grand-père maternel.
Il trouve une place de clerc de notaire et découvre la Comédie-Française. C'est le début d'une vie nouvelle pour Alexandre lorsqu'il fait la rencontre d'un grand acteur de l'époque, Talma. L'année suivante, grâce à la protection[12] du général Foy, il travaille dans les bureaux du secrétariat du duc d'Orléans et peut enfin faire venir sa mère à Paris.
Un an après, le 27 juillet 1824, c'est la naissance de son fils Alexandre, fruit de sa liaison avec Laure Labay[13], couturière et sa voisine de palier place des Italiens[14]. L'enfant est illégitime jusqu'à ce que Dumas le reconnaisse[15] le 17 mars 1831, quelques jours après la naissance de sa fille Marie-Alexandrine (le 5 mars 1831) qu'il a eue de Belle Kreilssamer. Alexandre Dumas épouse en février 1840 l'actrice Ida Ferrier (née Marguerite-Joséphine Ferrand, 1811-1859) et s'installe avec elle à Florence. Il a de nombreuses autres liaisons et au moins deux autres enfants naturels, Micaëlla-Clélie-Josepha-Élisabeth Cordier (née en 1860, fille d'Émélie Cordier) et Henry Bauër (fils d'Anne Bauër).
Métis quarteron, Dumas fut souvent en butte aux sarcasmes racistes de ses contemporains qui s'attirèrent des répliques cinglantes :
« Au fait, cher Maître, vous devez bien vous y connaître en nègres ?
On rapporte également que Mademoiselle Mars s'écria après avoir reçu chez elle l'écrivain : « Il pue le nègre, ouvrez les fenêtres[18]... »
Cette même année 1824, Dumas se remet au vaudeville avec de Leuven et La Chasse et l'Amour connaît un grand succès. C'est aussi la période où Dumas découvre les « Romantiques » et va beaucoup au théâtre. Il écrit son premier drame historique, Henri III et sa cour en 1828. Bien que qualifiée de « scandale en prose » (en référence à Hernani, la pièce de Victor Hugo qualifiée de « scandale en vers » à sa création), la pièce présentée à la Comédie-Française connaît un énorme succès. Il connaît la notoriété en tant que dramaturge mais dilapide ses revenus, il écrit alors beaucoup de pièces médiocres si bien que le public se lasse. Il passa aux romans-feuilletons dont le succès est tel qu'il est payé 3 francs la ligne (alors que les pigistes sont payés 30 sous la ligne)[19].
C'est un auteur prolifique, avec l'aide notoire de « nègres », et en particulier d'Auguste Maquet, qui a participé à la plupart de ses réalisations. Il signe des grandes fresques historiques telles Les Trois Mousquetaires ou Le Comte de Monte-Cristo en 1844. La même année, alors qu'il gagne bien sa vie (1 500 francs annuellement[réf. nécessaire]), Dumas achète un terrain à Port-Marly et fait bâtir le « château de Monte-Cristo », une bâtisse de style composite, à la fois Renaissance, baroque et gothique.
En 1846, il fait construire son propre théâtre à Paris, boulevard du Temple, qu'il baptise « Théâtre-Historique ». Le théâtre est inauguré en 1847 et accueille les pièces de plusieurs auteurs européens (Shakespeare, Goethe, Calderon, Schiller) avant de faire faillite en 1850. C'est dans ce théâtre qu'il fait jouer pour la première fois une de ses pièces tirée de son roman Le Chevalier de Maison-Rouge dans laquelle est entonné Le Chant des Girondins, devenue un an plus tard l'hymne national français sous la seconde République[20].
En 1848, il est candidat malheureux aux élections législatives qui suivent la révolution. Il soutient ensuite Louis Eugène Cavaignac contre Louis-Napoléon Bonaparte.
Ruiné par la faillite de son théâtre, Dumas est obligé de vendre aux enchères son château qu'Honoré de Balzac admirait tant[21]. En 1851, poursuivi par plus de cent cinquante créanciers, Dumas doit s'exiler un temps en Belgique.
Dumas ne cesse jamais de s’engager : en 1852, il s’exile momentanément, comme Victor Hugo, pour protester contre le coup d’État de Napoléon III, et en 1860, il vend ses biens pour acheter des armes pour l'armée de Garibaldi.
Dumas est un ami et un admirateur de Garibaldi et pendant l'expédition des Mille, il se rend en Sicile pour lui livrer les armes achetées. Il est le témoin de la bataille de Calatafimi qu'il décrit dans « Les Garibaldiens », publié en 1861[22]. Il est aux côtés de Garibaldi le jour de son entrée dans Naples puis il est nommé Directeur des fouilles et des musées, charge qu'il occupe pendant trois ans (1861-1864) jusqu'à ce que, à cause du mécontentement des Napolitains qui acceptent mal qu'un étranger occupe une telle charge, il préfère démissionner et rentre à Paris. Durant la même période, il dirige le journal L'Indipendente[23] auquel collabore le futur fondateur du Corriere della Sera, Eugenio Torelli Viollier.
Dumas ne ralentit pas pour autant sa production littéraire. Fin gourmet, il est même l'auteur en 1870 d'un Grand dictionnaire de cuisine, publié après sa mort en 1873[24]. « Alexandre Dumas partageait son temps, comme d'habitude, entre la littérature et la cuisine ; lorsqu'il ne faisait pas sauter un roman, il faisait sauter des petits oignons. »[25]
En septembre 1870, après un accident vasculaire qui le laisse à demi paralysé, Dumas s'installe dans la villa de son fils à Puys, quartier balnéaire de Dieppe. Il y meurt le .
Sa dépouille est transférée au Panthéon de Paris le 30 novembre 2002, à l'occasion du bicentenaire de sa naissance[26].
Entre 1921 et 2006, on compte une quarantaine de films directement inspirés de l'œuvre de Dumas et une quinzaine d'adaptations télévisées[68].
En 2010, Safy Nebbou réalise un film intitulé L'Autre Dumas d'après une pièce de théâtre de Cyril Gély et Éric Rouquette qui évoque la relation d'Alexandre Dumas, interprété dans le film par Gérard Depardieu, avec son collaborateur-nègre Auguste Maquet, interprété par Benoît Poelvoorde.
Alexandre Dumas ou l'Appétit de la vie, film documentaire de Micheline Paintault, coproduction France5-SCEREN-CNDP, 2002.
Gankutsuou, série d'animation japonaise qui adapte l'œuvre Le Comte de Monte Cristo produit par Gonzo, 2004.
Source : bedetheque.com
(liste non exhaustive)
En mars 1867, Alphonse Liébert photographie Alexandre Dumas père avec sa maîtresse Adah Isaacs Menken. En avril 1867, Dumas intente un procès à Alphonse Liébert, devant la première chambre à Paris et demande le retrait de la vente des photographies de lui avec sa maîtresse. En mai 1867, Dumas est débouté de son procès contre Liébert. Dumas fait appel contre Liébert : après la proposition du rachat des clichés (pour la somme de 100 Francs), les photographies de lui avec sa maîtresse sont interdites à la vente[71].
La plupart des romans de Dumas sont disponibles séparément en éditions de poche (Phébus, Folio, Éditions de l'Aube) ou groupées (Omnibus).