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Cote | Localisation | Statut |
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940.531 KES | Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 0318284577 Identifiant: Pôle Histoire-Société Identifiant: Bleu |
Auteur | Joseph Kessel [auteur]; Francis Lacassin [éditeur scientifique] |
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Titre | Jugements derniers : le procès Pétain. Le Procès de : Nuremberg. / Joseph Kessel ; sous la resp. de Francis Lacassin. |
Editeur | Bartillat, 1995. |
Description | 138 p. ; 23 cm |
Langue | Français. |
Indice | 940.531 |
Centre d'intérêts | Documentaire adulte |
Support | Livre |
Paris, Palais de justice, août 1945. Le maréchal Pétain, ex-chef de l'État français, assiste, muré dans le silence, à son procès. À la barre des témoins défilent des hommes que tout oppose, de Laval à Blum. Nuremberg, novembre 1945. Vingt et un dignitaires du IIIe Reich prennent place sur le banc des accusés. Les "faux dieux" nazis sont mis à nu au cours d'un procès international, le premier du genre. Jérusalem, avril 1961. Adolf Eichmann, seul dans son box de verre, répond devant un tribunal israélien de sa participation à [...] la Solution finale...
138 pages. Bon état Couv. convenable Intérieur frais In-8 Carré Broché Edition établie préfacée et annotée par Francis Lacassin.
Médias
Joseph Elie Kessel dit Joseph Kessel ou Jef est un aventurier, journaliste, reporter, aviateur, résistant et romancier français, membre de l'Académie française, né le [1] à Villa Clara (Entre Ríos, Argentine) et mort le 23 juillet 1979 à Avernes (Val-d'Oise, France).
Joseph Kessel est le fils de Samuel Kessel, médecin juif d’origine lituanienne (à l'époque en Russie impériale) et de Raïssa Lesk, d'une famille juive établie à Orenbourg, en Russie, sur le fleuve Oural[2]. Samuel Kessel, après avoir passé son doctorat à Montpellier, s'embarque pour l'Argentine avec son épouse. C'est dans ce pays que naît Joseph. La famille revient en Europe quelques années plus tard, pour se rapprocher de la famille Lesk à Orenbourg[3],[4] où elle réside de 1905 à 1908, avant de s’installer en France[5].
En 1902 ses parents s'installent dans le petit village de Lacapelle-Biron en Lot-et-Garonne [6] .
Joseph Kessel fait ses études secondaires au lycée Félix-Faure (aujourd'hui lycée Masséna), à Nice, ensuite au lycée Louis-le-Grand, à Paris. Infirmier brancardier durant quelques mois en 1914, il obtient en 1915 sa licence de lettres et se trouve engagé, à dix-sept ans, au Journal des débats, dans le service de politique étrangère[7].
Tenté un temps par le théâtre, reçu en 1916 avec son jeune frère, Lazare (1899-1920) dit Lola - le père de Maurice Druon - au Conservatoire, il fait quelques apparitions comme acteur sur la scène de l’Odéon. Mais à la fin de cette même année, Joseph Kessel choisit de prendre part aux combats, et s’enrôle comme engagé volontaire, d’abord dans l’artillerie, puis dans l’aviation, où il va servir au sein de l’escadrille S.39. De cet épisode, il tirera plus tard le sujet de son premier grand succès, L’Équipage[8]. Il termine la guerre par une mission en Sibérie en passant par les États-Unis, puis Vladivostok.
Avec Georges Suarez et Horace de Carbuccia, il fonde en 1928, à Paris, un hebdomadaire politique et littéraire, le Gringoire. Romain Gary, qui deviendra plus tard son ami, y publie même deux nouvelles à ses débuts, L'Orage (le 15 février 1935), puis Une petite femme (le 24 mai 1935), sous son véritable nom, Roman Kacew. Joseph Kessel est également membre du jury du prix Gringoire, fondé par l'hebdomadaire, parmi d'autres écrivains de l'époque et sous la présidence de Marcel Prévost. Lorsque le journal, « fortement orienté à droite, puis à l'extrême droite », affiche des idées fascistes et antisémites, Gary renonce à envoyer ses écrits[9].
Joseph Kessel appartient à la grande équipe qu’avait réunie Pierre Lazareff à Paris-Soir, et qui fait l’âge d’or des grands reporters. Correspondant de guerre pendant la guerre d'Espagne, puis durant la drôle de guerre, il rejoint après la défaite la Résistance au sein du réseau Carte, avec son neveu et ami Maurice Druon. C’est également avec celui-ci qu’il franchit clandestinement les Pyrénées pour gagner Londres et s’engager dans les Forces aériennes françaises libres du général de Gaulle.
En mai 1943, dans l'enceinte du pub de Coulson The White Swan[10] dans la banlieue sud de Londres, l'oncle Kessel et son neveu Maurice Druon composent les paroles françaises du « Chant des Partisans »[11] qui deviendra le chant de ralliement de la Résistance, et Kessel publie, en hommage à ces combattants, L’Armée des Ombres. Il finit la guerre, capitaine d’aviation, dans une escadrille qui, la nuit, survole la France pour maintenir les liaisons avec la Résistance et lui donner des consignes.
C'est à cette époque qu'il se marie avec une Irlandaise Michèle O'Brien, rencontrée à Londres, et qui devait par la suite sombrer dans une dépendance à l'alcool qui incita Kessel à s'intéresser aux Alcooliques anonymes et aux méthodes de traitement.[12].
À la Libération, il reprend son activité de grand reporter. Il est l'un des journalistes qui assistent au procès du maréchal Pétain en juillet-août 1945, et plus tard au procès de Nuremberg, pour le compte de France-Soir, et voyage en Palestine. Il reçoit le premier visa du tout nouvel État d'Israël quand il se pose à Haïfa, le 15 mai 1948[13].
Il continue ses voyages[14], ces fois-ci, en Afrique, en Birmanie, en Afghanistan. C’est ce dernier pays [15]qui lui inspire son chef-d’œuvre romanesque, Les Cavaliers (1967).
Entre-temps, il publie Les Amants du Tage, La Vallée des Rubis, Le Lion, Tous n’étaient pas des anges, et il fait revivre, sous le titre Témoin parmi les hommes, les heures marquantes de son existence de journaliste.
En 1950 paraît Le Tour du Malheur, livre comportant quatre volumes. Cette fresque épique, que l'auteur mit vingt ans à mûrir (voir l'avant-propos), contient de nombreux éléments de sa vie personnelle et occupe une place à part au sein de son œuvre. Elle dépeint les tourments d'une époque (la Grande Guerre puis l'entre-deux-guerres), des personnages sans commune mesure dans leurs excès et une analyse profonde des relations humaines.
Consécration ultime pour ce fils d’émigrés juifs, l’Académie française lui ouvre ses portes. Joseph Kessel y est élu le , au fauteuil du duc de La Force, par 14 voix contre 10 à Marcel Brion, au premier tour de scrutin. Il tient à faire orner son épée d'académicien d'une étoile de David[16].
François Mauriac lui rend hommage dans son Bloc-notes : « Il est de ces êtres à qui tout excès aura été permis, et d’abord dans la témérité du soldat et du résistant, et qui aura gagné l’univers sans avoir perdu son âme. »
Il meurt d'une rupture d'anévrisme le , à l'âge de 81 ans[17], quelques mois avant son épouse Michèle, décédée en décembre 1979[18].
Un prix littéraire, le prix Joseph-Kessel, récompense chaque année un écrivain qui s'inscrit dans la lignée du romancier. Le jury est composé de Tahar Ben Jelloun, Michèle Kahn, Pierre Haski, Gilles Lapouge, Jean-Marie Drot, Michel Le Bris, Erik Orsenna, Patrick Rambaud, Jean-Christophe Rufin et Olivier Weber.
Le rôle de Joseph Kessel est interprété :
Ils se sont connus sur les toits. Latuile était couvreur. Minou-Bonbon était chat de gouttière et vagabond. Très vite, les deux larrons se découvrent une passion en commun : la passion des bonbons. Ils en mangent ensemble des années durant. Puis, quand ils sont trop âgés pour monter sur les toits, ils mâchonnent des caramels mous sur le pas de leur porte en regardant passer les gens. Un jour, quelqu'un tue Minou-Bonbon. Quelqu'un l'assassine parce qu'il est trop gourmand... Qui a tué Minou-Bonbon ? est un récit dense, enfiévré, [...] une tempête ! Le crime particulièrement lâche et odieux qui y est perpétré suscite une émotion énorme chez un jeune garçon. Joseph nous la décrit avec passion. Nico découvre la mort et l'injustice. Le désarroi l'envahit. Mais au lieu de se résigner, le petit garçon se révolte. Très vite, il passe de la tristesse à la rage. Il crie sa colère. Il l'écrit en lettres de sang. Son courroux libérateur se déchaîne. Il ne s'apaisera que lorsque Minou-Bonbon sera vengé. --romat