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Cote | Localisation | Statut |
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BDJ AGA | Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 0664104577 |
Auteur | François Rivière; Solidor [illustrateur] |
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Titre | 4 : Le Crime de l'Orient-Express / François Rivière ; illustré par Solidor. |
Editeur | Emmanuel Proust, 2003. |
Description | 46 p. : illustrée en couleurs ill. en coul. ; 29 cm |
Langue | Français. |
Centre d'intérêts | Bande dessinée jeunesse |
Support | Livre |
Médias
Agatha Christie, née Agatha Mary Clarissa Miller le à Torquay et morte le à Wallingford (Oxfordshire), est une femme de lettres britannique, auteure de nombreux romans policiers. Son nom est associé à celui de ses deux héros : Hercule Poirot, détective professionnel, et Miss Marple, détective amateur. On la surnomme la « Reine du crime » ; cela fait d'elle l'un des plus importants et des plus novateurs des écrivains (dans le développement du genre). Elle a aussi écrit plusieurs romans, dont quelques histoires sentimentales, sous le pseudonyme de Mary Westmacott.
Agatha Christie fait partie des écrivains les plus connus au monde et elle est considérée comme l'auteur le plus lu de l'histoire chez les Anglo-Saxons, après William Shakespeare ; c'est aussi de très loin l'auteur le plus traduit dans le monde[1]. Elle a publié 66 romans, 154 nouvelles et 20 pièces de théâtre, ces œuvres ayant été traduites dans le monde entier. La plupart des intrigues se déroulent à huis clos, ce qui permet au lecteur d'essayer de deviner l'identité du coupable avant la fin du récit.
Ses romans et nouvelles ont été adaptés au cinéma ou à la télévision, en particulier Le Crime de l'Orient-Express, Dix petits nègres, Mort sur le Nil et Le Train de 16 h 50.
Agatha Mary Clarissa Miller est née le à Torquay, dans le comté de Devon, d'un père américain[2] courtier, Frederick Alvah Miller, et d'une mère britannique, Clarisse Margaret Boehmer, fille d'un capitaine de l'armée britannique et lointaine cousine par alliance des Miller[3]. Ses parents appartenant à la classe moyenne supérieure donnent naissance à Margaret « Madge » Frary Miller (1879–1950) à Torquay où ils louent une maison puis à Louis « Monty » Montant Miller (1880–1929) né à New York où la famille s'est installée car Frederick y est pour ses affaires. Clara (abréviation affectueuse du prénom Clarisse) achète une résidence à Torquay, nommée « Ashfield », où naît leur troisième et dernier enfant, Agatha Mary Clarissa[4],[5].
Alors que son frère et sa sœur sont placés en pensionnat, ses parents lui offrent une éducation à domicile soignée : sa gouvernante lui apprend à écrire et son père l'arithmétique, puis c'est essentiellement sa mère qui s'occupe d'elle à la suite de la mort de son père lorsqu'elle a onze ans[6]. Cette éducation lui permet d'écrire très tôt des poèmes, des contes et des nouvelles, encouragée par sa mère. Elle nourrit son imagination par des contes et poèmes puisés dans la bibliothèque familiale (notamment ceux de Mary Louisa Molesworth (en), Lewis Carroll et Edward Lear[7]) et l'intérêt de sa mère pour les religions et l'ésotérisme, ses enfants pensant qu'elle a le don de lire dans la pensée d'autrui[8]. Enfant enjouée mais timide et solitaire qui passe beaucoup de temps avec ses animaux, elle raconte qu'un moment fort de son existence est d'avoir joué comme figurante dans une production théâtrale locale de Yeoman of the Guard (en)[9].
En 1902, elle est inscrite pour la première fois dans une école à Torquay, la Miss Guyer's Girls School. En 1906, sa mère l'emmène à Paris pour finir ses études dans des maisons d'éducation françaises (chez Mademoiselle Cabernet à Paris, puis aux Marronniers à Auteuil, enfin chez Miss Dryden à Paris qui fait office de Finishing School)[10]. Voulant embrasser une carrière d'artiste lyrique, elle y étudie notamment le chant et le piano, mais son trac et sa timidité excessive auront raison de ses talents[11]. Aussi, elle regagne Torquay, station balnéaire où viennent se réfugier de nombreux Belges pendant la Première Guerre mondiale. Elle reconnaîtra s'être inspirée pour son personnage d'Hercule Poirot plus particulièrement de réfugiés belges vivant dans une paroisse voisine après la Grande Guerre, de même les paysages de sa région natale ont inspiré de nombreuses intrigues de son détective belge[12].
Sa mère étant tombée malade, elles décident toutes les deux de passer des vacances au Caire au climat plus chaud en 1910. Résidant pendant trois mois au Gezirah Palace Hotel, Agatha — toujours chaperonnée par sa mère — passe surtout son temps à rechercher un futur époux (trouver un époux convenable est important pour cette jeune femme à l'éducation victorienne qui a vaguement un sentiment d’infériorité par rapport à sa grande sœur qui est belle et a épousé Huber deBurgh Prichard, un homme riche écrivant des livres publiés[13]), aussi montre-t-elle peu d'intérêt pour les visites d'antiquités telles que la Grande Pyramide de Gizeh[14]. De retour en Grande-Bretagne, elle participe à l'écriture et la réalisation de représentations théâtrales amateurs, aidant notamment quelques amies à mettre sur pied une pièce intitulée The Blue Beard of Unhappiness. Elle écrit aussi de la poésie et des compositions de musique dont certaines sont publiées[15]. C'est aussi en 1910, alors qu'elle est clouée au lit par une fièvre, que sa mère lui met d'autorité un carnet dans les mains et lui enjoint d'écrire une histoire : elle rédige ainsi sa première nouvelle The House of Beauty qui a pour thème la folie et le rêve[16]. Elle poursuit l'écriture d'autres nouvelles comme The Call of Wings et The Lonely Petit qui illustrent son intérêt pour le spiritisme et le paranormal qu'elle tient de sa mère[17]. Elle les envoie à de nombreuses revues sous différents pseudonymes, mais tous ses premiers textes sont refusés, alors qu'ils seront tous revus et corrigés par la suite et publiés ultérieurement, parfois sous de nouveaux titres[18].
Sa sœur, qui lui a fait découvrir les énigmes bien ficelées de Sherlock Holmes et Arsène Lupin, la met depuis longtemps au défi d'écrire un roman policier. Elle s’attelle alors à son premier roman policier, The Lonely Petit dont l'intrigue se passe au Caire. Elle l'envoie à divers éditeurs sous le pseudonyme de « Monosyllaba », mais là encore tous le refusent. Clara suggère alors à sa fille de demander conseil à un ami de la famille, l'écrivain à succès Eden Phillpotts[19]. Il l'encourage à persévérer et la recommande à son agent littéraire, Hughes Massie. Ce dernier, non convaincu par son roman, lui suggère d'en écrire un second[20].
Après plusieurs mois de « chasse au mari » au cours desquels elle entretient quatre relations successives, elle rencontre au cours d'un bal donné en 1912 par Lord et Lady Clifford à « Chudleigh », le sous-officier Archibald Christie, séduisant aviateur appartenant au Royal Flying Corps. Ils tombent rapidement amoureux et se fiancent. Son fiancé étant sur le point d'être appelé pour la Première Guerre mondiale, elle épouse le jour de Noël 1914 Archibald "Archie" Christie (1889–1962), dont elle conservera le patronyme comme nom de plume[21]. Elle donne naissance à sa fille unique, Rosalind (en), le 5 août 1919[22].
Durant la Grande guerre, elle s'engage dans un détachement de Secours Volontaire (en) comme infirmière bénévole dans la mairie de Torquay transformée en hôpital de la Croix-Rouge, puis en 1916 comme assistante-chimiste dans une pharmacie d'un hôpital militaire et obtient son diplôme de pharmacienne en avril 1917[23]. La préparation de nombreux remèdes pour les blessés lui permet de se familiariser avec les poisons et autres drogues qui apparaissent dans ses romans[24]. Pendant son temps libre, elle écrit son premier roman policier, La Mystérieuse Affaire de Styles, à la suite d'un pari avec sa sœur[25]. La lecture du Mystère de la chambre jaune, de Gaston Leroux, serait à l'origine de sa vocation[26]. De retour de la guerre, son mari Archibald Christie est promu colonel et affecté au Ministère de l'Armée de l'Air Rising, le couple s'installe au 5 Northwick Terrace dans le quartier St. John's Wood du centre de Londres. Son mari rencontre vite des difficultés financières, aussi voit-elle dans la publication de ses textes un moyen d'augmenter les revenus du couple[27].
En 1920, elle trouve enfin un éditeur, Bodley Head, qui accepte de publier son premier roman, La Mystérieuse Affaire de Styles, où Hercule Poirot apparaît pour la première fois[28]. Naïve, ayant signé un contrat qui l'engage pour six romans tout en étant mal rétribuée, elle prend un agent, Edmunk Cork, qui le restera pendant toute sa carrière littéraire et la fera publier chez l'éditeur William Collins, Sons[29]. Elle obtient d'abord un succès d'estime par ses nouvelles mais c'est en 1926, avec la publication de son septième roman, Le Meurtre de Roger Ackroyd (8 000 exemplaires, ce qui est un succès de librairie pour l'époque), qu'Agatha Christie devient une des figures majeures du roman policier. Son succès est désormais assuré, grâce aux personnages de Hercule Poirot et de Miss Marple. Ses ouvrages se succèdent ensuite au rythme d'un ou deux par an.
En 1926, sa mère meurt, son chagrin coïncide alors avec la déliquescence de son couple : son mari, amant de Nancy Neele, dactylo dans la compagnie d'assurance pour laquelle il travaille, lui annonce son intention de divorcer.
Le 3 décembre 1926, très affectée par la mort de sa mère et l'infidélité de son mari, Agatha Christie disparaît. Le lendemain, la police retrouve sa voiture, une Morris Cowley (en), abandonnée près de l'étang de Silent Pool. La presse britannique s'empare alors de l'affaire : suicide d'une femme délaissée, meurtre commandité par son époux voulant retrouver sa liberté ou coup de publicité d'une romancière voulant renforcer le succès de ses livres, les hypothèses ne manquent pas. De gigantesques battues sont organisées le mardi 7 et dimanche 12 décembre dans les environs de Newlands Corner (en)[30], 15 000 bénévoles assistent la police dans ses recherches et les journaux promettent une récompense de 100 £[31].
Elle est retrouvée douze jours plus tard dans le Swan Hydropathic Hotel, hôtel de la station balnéaire d'Harrogate, où elle s'était inscrite comme pensionnaire sous le nom de « Mrs Teresa Neele », du nom de la maîtresse de son mari[32]. Agatha Christie prétend alors ne se souvenir de rien et semble ne pas reconnaître son mari venu la chercher, épisode qui peut être interprété comme une décompensation avec fugue amnésique et perte d'identité[33]. Elle ne s'expliquera jamais sur cette disparition rocambolesque[34],[35]. De nombreux témoignages semblent indiquer qu'elle a organisé cette disparition pour mettre dans l'embarras son mari, qui obtiendra finalement le divorce en avril 1928 et épousera sa maîtresse[36]. La thèse de la vengeance pour l'infidélité de son mari est aussi d'actualité[17]. Elle s'est moquée de l'incompétence de la police qui n'a pas pensé à interroger sa fille Rosalind que sa mère avait mise dans le secret pour ne pas l'inquiéter. On a aussi pensé que cette disparition était destinée à promouvoir le livre qu'elle venait de publier. Les ventes du livre ont effectivement fortement augmenté[37].
Cette disparition d'Agatha Christie a inspiré des œuvres de fiction. Un manuscrit qu'elle aurait écrit pendant cette période est au centre d'une enquête du héros de bande dessinée Ric Hochet, Le Secret d'Agatha[38]. Dans Agatha Christie mène l'enquête, un épisode de la série de science-fiction britannique Doctor Who, le Docteur et Donna Noble rencontrent l'écrivaine peu avant sa disparition, expliquée par un phénomène extra-terrestre. Cet épisode a inspiré à Florence de Baudus Le Secret d’Agatha[39], interprétation romancée développant la théorie d’un séjour secret au Touquet. L'intrigue du roman Les Apparences (Gone Girl, 2012) de Gillian Flynn, adapté au cinéma en 2014 sous son titre original Gone Girl par David Fincher, contient de nombreuses ressemblances avec la disparition de la romancière[40]. L'épisode inspire aussi le roman de Brigitte Kernel Agatha Christie, le chapitre disparu paru en 2016. La même année, dans Agatha, es-tu là ?, François Rivière et Nicolas Perge imaginent Arthur Conan Doyle enquêter sur la disparition de sa consœur[41].
En 1930, lors de sa seconde croisière au Moyen-Orient, elle fait la connaissance de l'archéologue Sir Max Mallowan (1904-1978) sur le site de fouilles d'Ur. Ils sympathisent mais Agatha doit écourter sa visite et retourner en Angleterre en urgence, sa fille Rosalind ayant contracté une pneumonie. Dans la précipitation, elle se fait une entorse à la cheville et Max Mallowan se propose de la raccompagner. De retour en Angleterre, celui-ci décide de ne pas repartir immédiatement au Moyen-Orient, trouvant un poste au British Museum. Les deux amis se revoient régulièrement et lors d'un week-end à Ashfield, Max la demande en mariage. Agatha Christie hésite du fait de leur nombreuses différences : de religion (il est catholique) et d'âge (elle est de 15 ans son aînée)[42]. Elle finit par accepter et l'épouse discrètement en secondes noces le 11 septembre 1930[43] à l'église Sainte-Colomba d'Édimbourg[30], se méfiant de la presse depuis l'affaire de sa disparition car cette dernière ne manquerait pas d'évoquer le mariage entre une anglicane divorcée et un catholique qui a décidé de se convertir à l'anglicanisme[34].
Pour son voyage de noces, le couple Mallowan se rend à Venise, à Split (Yougoslavie) et enfin en Grèce[42]. À Athènes, Agatha est victime d'une sérieuse intoxication alimentaire, elle se retrouve seule alors que son mari Max doit retourner sur le site d'Ur. Elle ne peut pas le suivre, le directeur des fouilles Leonard Woolley et sa femme Catherine ne voulant pas de sa présence. Des années plus tard, par vengeance, elle s'inspirera de Catherine Woolley pour un personnage de son roman Meurtre en Mésopotamie (1936)[44].
Alors qu'il rentre de mission et compte s'arrêter quelques jours à Istanbul, Hercule Poirot est rappelé d'urgence à Londres. On est en hiver et à cette époque de l'année, l'Orient Express roule habituellement quasiment à vide. Pourtant, sans l'aide du directeur de la compagnie, Hercule Poirot n'aurait pas trouvé de place à bord, comme si tous les voyageurs s'étaient donné rendez-vous dans ce train ! Dès la première nuit, un homme est assassiné. Le train est immobilisé par la neige qui empêche l'assassin de s'enfuir. Dans les [...] wagons isolés du reste du monde, Hercule Poirot, au sommet de son art, mène l'enquête. Et ce ne sont pas les pistes qui manquent ! Chef-d'oeuvre incontesté de la littérature policière Le Crime de l'Orient Express présente une intrigue bouleversante, admirablement conçue et orchestrée. Pas un détail n'est laissé au hasard. Du sur mesure pour les petites cellules grises du précieux détective Hercule Poirot qui vit ici l'une de ses plus célèbres enquêtes. --Sophie Colpaert
Dix personnes apparemment sans point commun se retrouvent sur l'île du Nègre, invités par un mystérieux M. Owen, malheureusement absent. Un couple de domestiques, récemment engagé, veille au confort des invités. Sur une table du salon, dix statuettes de nègres. Dans les chambres, une comptine racontant l'élimination minutieuse de dix petits nègres. Après le premier repas, une voix mystérieuse s'élève dans la maison, reprochant à chacun un ou plusieurs crimes. Un des convives s'étrangle et meurt, comme la première victime de [...] la comptine. Une statuette disparaît. Et les morts se succèdent, suivant le texte à la lettre. La psychose monte. Le coupable se cache-t-il dans l'île, parmi les convives ? Une poignée de personnages admirablement campés, une ambiance tendue, un suspense à couper le souffle et une fin complètement inattendue... La reine de crime nous livre ici un classique de la littérature policière ! --Sophie Colpaert
Dix personnes apparemment sans point commun se retrouvent sur l'île du Nègre, invités par un mystérieux M. Owen, malheureusement absent. Un couple de domestiques, récemment engagé, veille au confort des invités. Sur une table du salon, dix statuettes de nègres. Dans les chambres, une comptine racontant l'élimination minutieuse de dix petits nègres. Après le premier repas, une voix mystérieuse s'élève dans la maison, reprochant à chacun un ou plusieurs crimes. Un des convives s'étrangle et meurt, comme la première victime de [...] la comptine. Une statuette disparaît. Et les morts se succèdent, suivant le texte à la lettre. La psychose monte. Le coupable se cache-t-il dans l'île, parmi les convives ? Une poignée de personnages admirablement campés, une ambiance tendue, un suspense à couper le souffle et une fin complètement inattendue... La reine de crime nous livre ici un classique de la littérature policière ! --Sophie Colpaert