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Cote | Localisation | Statut |
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BDJ GAS | Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 0595464577 | |
BDJ GAS | Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 0465734577 |
Auteur | André Franquin [auteur]; Jidéhem |
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Titre | 4 : Gaston 4 / André Franquin ; Jidéhem. |
Editeur | Paris : Dupuis, 1998. |
Description | 46 p. : illustrée en couleurs ill. en coul. ; 30 cm |
Langue | Français. |
Centre d'intérêts | Bande dessinée jeunesse |
Support | Livre |
Un beau jour de février 1957, un drôle d'hurluberlu fait son entrée dans l'hebdomadaire Spirou. Il est vêtu d'une veste bleue tout ce qu'il y a de classique, affublé d'un noeud papillon, les cheveux lissés et l'air vaguement ahuri. On ne sait pas trop ce qu'il fait là. Au fur et à mesure que les semaines passent, on en apprend un peu plus à son sujet. Il s'appelle Gaston et se prétend garçon de bureau. Très vite, sa tenue vestimentaire se relâche. Gaston envoie balader son noeud-pap', arbore un pull-over de couleur verte, des [...] blue-jeans et une paire d'espadrilles du plus bel effet. Une star est née... Mais personne ne le sait encore. Et surtout pas son créateur, André Franquin, le dessinateur de Spirou et Fantasio. Au début, celui-ci trouvait amusant d'animer les pages du journal avec un "héros sans emploi". Il pensait juste à des illustrations qui viendraient égayer les rubriques du magazine. En décembre, Gaston devient personnage de bande dessinée. Cette fois, le mouvement est enclenché. La carrière du plus formidable gaffeur de l'histoire de la BD est enfin ("m'enfin !", dirait Gaston) lancée... Elle durera jusqu'à la mort de Franquin, survenue en janvier 1997. Gaston Lagaffe est un poète. Un anar sans le vouloir. Un écolo avant l'heure. Un inventeur génial de machines impossibles ou d'instruments de musique incertains comme le gaffophone. Tout au long de ses dix-neuf albums et de ses quelque mille gags, Franquin a créé un univers indémodable, drôle, truculent, peuplé de personnages inoubliables, magistralement servi par un des graphismes les plus dynamiques de la BD. Gaston, par ses gaffes ingénieuses et en même temps pleines de naïveté, aura passé son temps à dynamiter le fonctionnement de l'entreprise qu'était le journal Spirou, désorganisant la production et sabotant l'outil de travail bien malgré lui. Finalement, derrière son apparente innocence, ce Gaston Lagaffe était, mine de rien, un dangereux révolutionnaire... --Gilbert Jacques
Médias
André Franquin, né le à Etterbeek (Belgique) et mort le à Saint-Laurent-du-Var (France), est un auteur belge francophone de bande dessinée, principalement connu pour les séries Spirou et Fantasio, Gaston, Modeste et Pompon et les Idées noires ; il est aussi le créateur du Marsupilami, animal imaginaire.
Formé par Jijé en compagnie de Morris et Will, Franquin débute dans la bande dessinée en 1946, en reprenant dans le journal Spirou la série vedette Spirou et Fantasio que son mentor vient alors d'abandonner. Franquin va construire l'univers de la série en inventant des personnages comme le comte de Champignac, Zorglub et surtout le Marsupilami. Brouillé avec Charles Dupuis en 1955, il rejoint le Journal de Tintin et crée la série Modeste et Pompon, avant de revenir dans le giron des éditions Dupuis.
À la fin des années 1950, il crée en compagnie d'Yvan Delporte, le personnage de Gaston Lagaffe pour animer le journal Spirou, avant d'en faire une série à part entière. À la même époque, accablé par le travail, Franquin crée son atelier et y réunit de jeunes auteurs dont les plus fameux sont Greg, Roba et Jidéhem. Malade, puis en dépression dans les années 1960, il abandonne la série Spirou et Fantasio pour se consacrer entièrement à Gaston et pour écrire le scénario de la série Isabelle. À la fin des années 1970, Franquin est un des instigateurs de l'éphémère Trombone illustré où il crée la série Idées noires, qui par la suite est publiée dans Fluide glacial. André Franquin meurt en 1997 des suites d'un infarctus.
Franquin est un des piliers de la bande dessinée franco-belge et de la première génération de l'école de Marcinelle. Il se distingue par la qualité de son dessin, notamment dans le rendu des mouvements, l'expression des personnages, ses décors très riches, ainsi que par l'inventivité de son humour, souvent coloré de poésie. Travaillant à une époque où la bande dessinée est essentiellement destinée aux enfants, il réalise des histoires accessibles à un jeune public, tout en insérant des détails qui n'apparaissent qu'avec une lecture plus approfondie. À partir de la fin des années 1970, il réalise des bandes dessinées à caractère plus adulte et politique, ou encore écologistes.
André Franquin, né à Etterbeek en Belgique, reste peu de temps dans cette commune de Bruxelles, dont est également originaire Hergé. Lorsqu'il a cinq ans, sa famille déménage dans un quartier immédiatement voisin. Son père est employé de banque, et accorde une grande importance au sérieux, à tel point que le jeune Franquin éprouve toute son enfance un fort sentiment d'étouffement, et parlera plus tard d'un « énorme besoin de rire qu'[il] ne parvenai[t] pas à combler ». Il dira plus tard que cette frustration fut à l'origine de sa vocation d'amuseur. Il commence à dessiner à l'âge de cinq ans lorsque lui est offert un petit tableau noir. S'il sait qu'il deviendra dessinateur depuis que son père est tombé en admiration devant un de ses dessins à la craie allant jusqu'à le faire photographier par un photographe professionnel, il dessine toutefois peu et jamais de manière constante, se limitant à quelques caricatures de son entourage et à quelques dessins pendant ses cours au collège[1] Saint-Boniface — le même où est allé Hergé quelques années auparavant[2].
Durant sa jeunesse André Franquin lit les journaux Mickey, Robinson et Hop-là !, les séries Les Aventures de Tintin du belge Hergé[1], Bicot de Martin Branner[3], Popeye d'Elzie Crisler Segar, la série Pim, Pam et Poum qui est sa lecture favorite[4], ainsi que les auteurs américains Alex Raymond, Milton Caniff et surtout George McManus, auteur de La Famille Illico, pour son humour et sa créativité graphique[5]. Le journal humoristique français L'Os à moelle, qui contient peu d'illustrations, va également jouer un rôle dans sa formation[1]. Le jeune Franquin regarde aussi énormément de films américains mettant en scène Laurel et Hardy, Buster Keaton, Harold Lloyd[6], Mack Sennett et surtout Charlie Chaplin. Les dessins animés de Walt Disney tiennent une place à part : ils vont l'influencer très fortement aussi bien au niveau du graphisme que de l'humour. Tex Avery, qu'il découvrira plus tard aura aussi son importance[7]. Les gags et gestes humoristiques contenus dans ces œuvres permettront à André Franquin d'apprendre à dessiner les mouvements humoristiques. À ses débuts, il copie ouvertement le style de Jijé[6]. Franquin apprécie la peinture, particulièrement celle de Rubens et des peintres primitifs flamands, dont les couleurs utilisées lui plaisent beaucoup. Les romans qu'il préfère dans sa jeunesse sont ceux du Français Jules Verne et Robinson Crusoé de l'Anglais Daniel Defoe[8].
En 1942, après ses humanités à l'Institut Saint-Boniface-Parnasse[9], arrive pour lui le moment de choisir ses études supérieures. Choix dont son père lui a d'ores et déjà épargné l'embarras : le jeune homme sera ingénieur agronome[1]. Mais Franquin a une tout autre idée de son avenir, et il parvient, avec l'aide de sa mère, à infléchir la position paternelle et à s'inscrire à l'école Saint-Luc, une école d'art religieux dont il se lassera pourtant très vite. Il y pratique plusieurs activités comme la technique de la couleur, le dessin au fusain, le dessin à partir de motifs romains ou byzantins, des cours d'hagiographie et le dessin à partir de modèle vivant. La morale stricte qui règne interdit notamment la pratique du nu féminin (il y avait parfois un nu masculin) : à la place, ce sont les étudiants eux-mêmes qui doivent poser à tour de rôle[10]. Pendant la guerre il n'est pas inquiété grâce à son statut d'élève à Saint-Luc qui lui permet d'échapper aux restrictions et surtout au travail obligatoire. À Saint-Luc, Franquin montre déjà une certaine habileté pour le dessin et déclarera plus tard que rien de ce qu'il fit dans cette école ne lui fut « inutile »[2]. Au bout d'un an, il a déjà l'impression « d'avoir fait le tour de ce qu'on pouvait y apprendre » et commence à s'ennuyer. C'est alors qu'il fait une rencontre qui va changer, ou en tout cas accélérer considérablement le cours de sa vie, celle d'Eddy Paape[11].
Ancien élève de Saint-Luc, Paape y revient régulièrement pour saluer ses anciens professeurs. Lors de l'une de ces visites, on lui présente les dessins de Franquin, et il en est suffisamment impressionné pour proposer au jeune homme de le rejoindre à CBA, le petit atelier de dessin animé où il travaille. Franquin saute sur l'occasion, d'autant plus alléchante que les bombardements poussent de toute façon son école à fermer. En septembre 1944, il devient donc animateur, un métier qu'il n'a jamais pratiqué auparavant, et pour lequel il n'a absolument aucune compétence. Il se retrouve à pratiquer l'animation sans que personne ne lui apprenne les techniques du dessin animé et notamment celle du problème des 12 ou 24 images par seconde[11].
Mais le problème ne se pose pas longtemps : peu après, la Belgique est libérée de l'occupation allemande, les soldats américains arrivent, apportant avec eux leurs dessins animés. Une concurrence bien trop rude pour le petit studio, qui fait rapidement faillite. L'expérience n'a pour autant pas été sans intérêt pour Franquin, qui y a rencontré deux autres passionnés de dessin qui rêvent à un avenir brillant : Morris (à l'époque encreur et silhouetteur), et le jeune Peyo (gouacheur)[11].
En 1945, André Franquin est donc au chômage. Il apprend par Morris, qui a déjà publié des dessins humoristiques et des caricatures dans Le Moustique, un magazine de programmes de radio édité par Dupuis, que l'éditeur recherche des dessinateurs pour Spirou. Toute la petite équipe est alors engagée par le journal[11].
Parallèlement, il publie ses premiers dessins « professionnels » dans la revue des scouts catholiques de Belgique, Plein-Jeu. Franquin n'ayant jamais été scout, il s'inspire de documentations et principalement des illustrations de Pierre Joubert pour les costumes et autres coutumes scouts. Cette collaboration sera fructueuse avec la rencontre du rédacteur en chef, Jean-Jacques Schellens, un homme qui ne cesse de créer des évènements, animations et surprises dans le journal, ce dont s'inspirera plus tard Franquin pour le journal Spirou[12].
Introduit dans la place par Morris, le futur auteur de Lucky Luke, Franquin réalise pour Le Moustique, entre 1945 et 1952, plusieurs couvertures, ainsi que des gags en une planche et des illustrations à vocation publicitaire, ce qui représente une bonne quarantaine de dessins.
Dès les premières publications, il fait impression avec une très bonne expression des personnages, ainsi qu'une tendance à l'humour noir gentillet (les personnages sont souvent dans des situations fort désagréables, mais cela « passe » grâce au style comique du dessin). Durant cette période, Franquin réalise aussi quelques couvertures au lavis pour l'hebdomadaire Bonnes Soirées, qui permettent de saisir son talent dans le dessin figuratif. Mais l'occasion lui est bientôt donnée de réaliser quelque chose de plus ambitieux, en entrant dans l'équipe du Journal de Spirou.
À cette époque, Jijé est le principal dessinateur du journal, c’est-à-dire qu'il réalise seul la quasi-totalité des bandes dessinées maison : Spirou, Valhardi, Don Bosco, Emmanuel… Désireux de se délester d'une partie de ce travail, et sur les conseils de Charles Dupuis, il installe les nouveaux venus dans sa maison à Waterloo, qui leur sert d'atelier[6]. On y retrouve notamment Will, Morris, qui travaille sur un projet de cow-boy créé pour le studio de dessin animé et Franquin, qui reprend Spirou et Fantasio. La petite bande est installée pour dessiner dans la propre chambre à coucher du couple Jijé[13]. Par moment d'autres auteurs passaient dans l'atelier pour recevoir des conseils, c'est le cas notamment de Peyo, le futur auteur des Schtroumpfs[14].
Franquin commence, début 1946, par dessiner Fantasio et son tank, qui sera publiée en 1947 dans l'Almanach Spirou, recueil de diverses bandes dessinées de dessinateurs de l'équipe Dupuis. Franquin ayant passé ce test avec succès, Jijé abandonne alors la série pour partir en Italie préparer la documentation pour le second Don Bosco. En juin 1946, Franquin reprend alors une histoire à demi dessinée, intitulée Spirou et la maison préfabriquée[6]. La passation, qui a lieu lors de la quatrième case de la huitième page de l'album Radar le robot (no 427 du journal Spirou), est presque indécelable, l'auteur collant au plus près au style caricatural de son prédécesseur, n'hésitant pas à rajouter des cous et des jambes allongés comme Jijé le faisait déjà[15]. Il s'attaque ensuite à l'histoire L'Héritage de Spirou[16]. Le jeune dessinateur reprend la série Spirou avec insouciance, sans avoir jamais rien vu du travail de Rob-Vel (le créateur original du groom roux), et très peu de dessins de Jijé[12].
S'il apprend sur le tas les techniques de la bande dessinée, Jijé lui enseigne les rudiments de ce qui deviendra plus tard le 9e art[6]. Il va surtout donner confiance au jeune Franquin qui se croyait incapable de faire de la bande dessinée[17]. L'ambiance à l'atelier est excellente pour la productivité. Si Jijé n'a pas une attitude de professeur, il est néanmoins très interventionniste et n'hésite pas à aider au dessin des bandes dessinées de ses élèves. L'exigence de Morris se manifeste aussi : l'auteur de Lucky Luke force ses camarades à mimer les gestes, bagarres ou attitudes pour mieux les dessiner[18].
En 1948, alors que Franquin vient d'achever l'histoire des Plans du robot, le couple Jijé quitte l'Europe pour les États-Unis, angoissé par l'idée d'une nouvelle guerre contre l'Union Soviétique. Ils emmènent avec eux les jeunes Franquin et Morris. Si ce dernier les quitte pour se faire engager chez Disney, Franquin, lui, accepte de continuer à les accompagner pour être avec ses amis et découvrir Los Angeles, qu'il croit être la plaque tournante de la bande dessinée américaine. Arrivés à New York, ils apprennent que le quota belge d'immigration est largement dépassé ; ils doivent attendre une année pour obtenir un visa d'émigrants. C'est avec un permis de tourisme qu'ils partent pour la Californie à bord d'une vieille Hudson achetée par Jijé et sa famille. En Californie c'est la déception : le jeune Franquin comprend que Chicago et New York sont les villes de la bande dessinée aux États-Unis[19].
Leur visa étant de courte durée, ils prennent la direction du Mexique, où la réglementation est moins rigoureuse ; Morris et Franquin resteront toutefois bloqués à la frontière pendant deux mois. Ils peuvent par la suite rejoindre Jijé et sa famille à Tijuana en octobre 1948 et s'installent dans une location tout en continuant à dessiner. C'est là que Franquin écrit l'histoire de Spirou sur le ring[20]. Cette bande dessinée où pour la première fois Franquin s'applique à retranscrire fidèlement le mouvement provoque aussi la colère des éditions Dupuis, voyant le héros bien élevé se battre ainsi contre des voyous de la rue. Franquin envoie sa lettre de démission, mais il se ravise rapidement, trouvant un arrangement avec l'éditeur[21].
Noël 1948 : le petit groupe part pour Mexico, où Jijé et sa famille louent une villa dans la banlieue. Franquin et Morris préfèrent louer une chambre meublée dans la capitale mexicaine. Franquin dessine dans la chambre l'intégralité de l'histoire Spirou fait du cheval ; il a énormément de mal à représenter les chevaux[21]. À court d'argent, les paiements étant compliqués entre le Mexique et la Belgique, les deux auteurs retournent habiter chez Jijé et sa famille jusqu'en juin 1949, Morris et Franquin repartent pour New York. Leurs chemins se séparent à ce moment, Morris restant aux États-Unis alors que Franquin repart pour la Belgique[22], éprouvant le mal du pays et désireux de retrouver Liliane Servais qui deviendra sa femme[23],[24]. Il termine Spirou chez les pygmées, une histoire commencée au Mexique. C'est à partir de cette histoire qu'il commence à mieux utiliser l'espace[22].
Présente-t-on Gaston Lagaffe ? Ce personnage rêveur et inventif, aux trouvailles aussi inattendues que catastrophiques, est l'un des plus fameux de toute la bande dessinée. Qu'il se mêle d'améliorer la vie de bureau, de s'occuper d'un chat ou d'une mouette, d'inventer des instruments de musique ou de perfectionner sa voiture, Gaston déclenche immanquablement explosions, incendies et désastres, pour la plus grande joie de lecteurs écroulés de rire. Créée par le grand André Franquin, une série incontournable de la BD, à mettre [...] d'urgence dans les mains de tous ceux, petits et grands, qui ne la connaitraient pas encore.
Un beau jour de février 1957, un drôle d'hurluberlu fait son entrée dans l'hebdomadaire Spirou. Il est vêtu d'une veste bleue tout ce qu'il y a de classique, affublé d'un noeud papillon, les cheveux lissés et l'air vaguement ahuri. On ne sait pas trop ce qu'il fait là. Au fur et à mesure que les semaines passent, on en apprend un peu plus à son sujet. Il s'appelle Gaston et se prétend garçon de bureau. Très vite, sa tenue vestimentaire se relâche. Gaston envoie balader son noeud-pap', arbore un pull-over de couleur verte, des [...] blue-jeans et une paire d'espadrilles du plus bel effet. Une star est née... Mais personne ne le sait encore. Et surtout pas son créateur, André Franquin, le dessinateur de Spirou et Fantasio. Au début, celui-ci trouvait amusant d'animer les pages du journal avec un "héros sans emploi". Il pensait juste à des illustrations qui viendraient égayer les rubriques du magazine. En décembre, Gaston devient personnage de bande dessinée. Cette fois, le mouvement est enclenché. La carrière du plus formidable gaffeur de l'histoire de la BD est enfin ("m'enfin !", dirait Gaston) lancée... Elle durera jusqu'à la mort de Franquin, survenue en janvier 1997. Gaston Lagaffe est un poète. Un anar sans le vouloir. Un écolo avant l'heure. Un inventeur génial de machines impossibles ou d'instruments de musique incertains comme le gaffophone. Tout au long de ses dix-neuf albums et de ses quelque mille gags, Franquin a créé un univers indémodable, drôle, truculent, peuplé de personnages inoubliables, magistralement servi par un des graphismes les plus dynamiques de la BD. Gaston, par ses gaffes ingénieuses et en même temps pleines de naïveté, aura passé son temps à dynamiter le fonctionnement de l'entreprise qu'était le journal Spirou, désorganisant la production et sabotant l'outil de travail bien malgré lui. Finalement, derrière son apparente innocence, ce Gaston Lagaffe était, mine de rien, un dangereux révolutionnaire... --Gilbert Jacques
L'inventeur d'une machine capable de modifier le climat est enlevé. Spirou et Fantasio partent à sa recherche.
Un beau jour de février 1957, un drôle d'hurluberlu fait son entrée dans l'hebdomadaire Spirou. Il est vêtu d'une veste bleue tout ce qu'il y a de classique, affublé d'un noeud papillon, les cheveux lissés et l'air vaguement ahuri. On ne sait pas trop ce qu'il fait là. Au fur et à mesure que les semaines passent, on en apprend un peu plus à son sujet. Il s'appelle Gaston et se prétend garçon de bureau. Très vite, sa tenue vestimentaire se relâche. Gaston envoie balader son noeud-pap', arbore un pull-over de couleur verte, des [...] blue-jeans et une paire d'espadrilles du plus bel effet. Une star est née... Mais personne ne le sait encore. Et surtout pas son créateur, André Franquin, le dessinateur de Spirou et Fantasio. Au début, celui-ci trouvait amusant d'animer les pages du journal avec un "héros sans emploi". Il pensait juste à des illustrations qui viendraient égayer les rubriques du magazine. En décembre, Gaston devient personnage de bande dessinée. Cette fois, le mouvement est enclenché. La carrière du plus formidable gaffeur de l'histoire de la BD est enfin ("m'enfin !", dirait Gaston) lancée... Elle durera jusqu'à la mort de Franquin, survenue en janvier 1997. Gaston Lagaffe est un poète. Un anar sans le vouloir. Un écolo avant l'heure. Un inventeur génial de machines impossibles ou d'instruments de musique incertains comme le gaffophone. Tout au long de ses dix-neuf albums et de ses quelque mille gags, Franquin a créé un univers indémodable, drôle, truculent, peuplé de personnages inoubliables, magistralement servi par un des graphismes les plus dynamiques de la BD. Gaston, par ses gaffes ingénieuses et en même temps pleines de naïveté, aura passé son temps à dynamiter le fonctionnement de l'entreprise qu'était le journal Spirou, désorganisant la production et sabotant l'outil de travail bien malgré lui. Finalement, derrière son apparente innocence, ce Gaston Lagaffe était, mine de rien, un dangereux révolutionnaire... --Gilbert Jacques