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Cote | Localisation | Statut |
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R MON | Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 0676394577 |
Auteur | Hubert Monteilhet |
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Titre | Les Cavaliers de Belle-Ile : roman Louis XIV / Hubert Monteilhet. |
Editeur | Paris : De Fallois, 2001. |
Description | 397 p. : illustrée en couleurs ; 23 cm |
Langue | Français. |
Centre d'intérêts | Roman adulte |
Support | Livre |
Médias
Hubert Monteilhet, né le à Paris, est un écrivain français. Il s'impose d'abord comme auteur de romans policiers (Les Mantes religieuses), puis comme auteur de romans historiques (Les Derniers Feux, Néropolis, La Pucelle).
Les commentateurs voient en lui un héritier des romanciers libertins du XVIIIe siècle. Il se distingue par des intrigues originales, des personnages totalement amoraux, une plume incisive, élégante et parfois licencieuse, une liberté de ton, un humour mordant.
Il est issu d'une famille de magistrats[1]. Son père est Joseph Monteilhet (1877-1964), docteur en droit, magistrat anti-maurrassien, pacifiste, appréciant Jaurès, historien à ses heures (auteur des Institutions militaires de la France, 1814-1924)[2]. Sa mère, née en 1888, est infirmière bénévole durant la Première Guerre mondiale[3]. Hubert naît à Paris le 10 juillet 1928. Il grandit dans le 16e arrondissement[4]. Il est élève des jésuites à Saint-Louis-de-Gonzague[5]. Sous l'Occupation, il vit en Auvergne dans la résidence familiale, le château de Nouara, près d'Ambert. Là, il poursuit ses études sous la houlette de précepteurs : deux Alsaciens d'abord, puis Jean Recanati, un Juif communiste qu'hébergent ses parents[6]. Après la guerre, il prépare une agrégation d'histoire en Sorbonne[4]. Il devient professeur au lycée Carnot de Tunis, où il enseigne pendant une dizaine d'années.
Il écrit d'abord des romans policiers. Son premier livre, Les Mantes religieuses (1960), séduit par l’originalité de l’intrigue[7],[8], la liberté du ton et l’amoralité des personnages. Monteilhet reçoit pour ce roman le grand prix de littérature policière[9]. Avec les livres suivants (Le Retour des cendres, Les Pavés du diable, Le Forçat de l'amour, Les Bourreaux de Cupidon…), il s’impose comme un maître du suspense[8] à la technique très personnelle[10], d’une grande imagination[7] dans le choix de ses thèmes comme dans celui de ses rebondissements. Il publie presque un livre par an dans les années 1960 et 1970, chez Denoël, dans la collection « Crime-club », puis dans la collection « Sueurs froides ».
En 1976, avec Sophie ou les Galanteries exemplaires, il situe pour la première fois un récit dans un passé lointain (le XVIIIe siècle)[11]. En 1981, il fait une incursion remarquée dans le fantastique avec Les Queues de Kallinaos, à la fois conte philosophique à la Pierre Boulle et tragédie de l’amour paternel poussé jusqu’à la folie.
À partir des années 1980, il se consacre en grande partie au roman historique. En 1982, il fait découvrir dans Les Derniers Feux l’Inquisition espagnole du XVIIIe siècle. En 1984, la Rome de Néron revit dans Néropolis, qui connaît un grand succès critique et commercial. Monteilhet évoque encore la Venise du XVe siècle et la France de Charles VII dans La Pucelle ; le temps des mousquetaires dans De plume et d'épée, Les Cavaliers de Belle-Île et Au royaume des ombres ; la fin de l'Ancien Régime dans Eudoxie ; la Révolution dans Les Bouffons ; le Premier Empire dans Au vent du boulet.
En parallèle, il continue de produire des romans criminels : Le Procès Filippi (1981), La Perte de Vue (1986), Arnaques (2006)…
Il est longtemps chroniqueur gastronomique du journal Sud Ouest Dimanche[8]. Il exploite d’ailleurs la veine gourmande dans une tétralogie romanesque qui règle leur compte à certaines tricheries : le cognac est suivi de près dans La Part des anges (1992), le bordeaux dans Œdipe en Médoc (1993), le vieillissement accéléré des jambons crus dans Étoiles filantes (1994)[12] et le trafic de viande dans Le Taureau par les cornes (1994)…
Il vit à Garlin, dans le nord du Béarn[13].
Comme chez Boileau-Narcejac, le récit est fondé sur le suspense. Mais le suspense de Monteilhet lui est propre[10]. « Le lecteur, dit Monteilhet, cherchera dans ce roman criminel, comme il le fait d’habitude chez nous, non pas qui a tué, mais qui périra en fin de compte. Telle est la technique de Racine[14]… » En effet, les romans de Monteilhet ne sont pas des polars classiques qui mettraient en scène des policiers cherchant à résoudre une énigme et à confondre des coupables[15], encore moins des romans noirs peignant le monde de la pègre. Ce sont plutôt des romans psychologiques, dans lesquels des personnages de la bonne société poussent leurs passions jusqu'au crime, volontairement ou involontairement : « Le coupable est soit un meurtrier occasionnel traumatisé par son acte, soit un être cynique, démoniaque, pervers, qui utilise le crime pour parvenir à ses fins (richesse, vengeance, etc.)[16]. »
Monteilhet produit ainsi, au fil de son œuvre, une impressionnante galerie de monstres repoussants. Le lecteur pénètre dans leur intimité, parfois avec malaise. Leurs tares sont variées : on trouve un grand enfant dans Le Retour des cendres, un onaniste dans Les Pavés du diable, un hypersensible dans Meurtre à loisir, un raciste dans Retour à zéro, un morphinomane dans La Perte de Vue, un pédophile dans Une affaire d’honneur, un éditeur « à compte d’auteur » dans Arnaques…
Le suspense de Monteilhet, dit Jean Tulard, est « parfois frivole (Les Pavés du diable), souvent libertin (Devoirs de vacances ou Le Ruban bleu). On a parlé d’élégance, d’insolence et d’immoralité. » L’œuvre de Monteilhet « est en constante référence au xvIIIe siècle[10] ». L'étiquette ne va plus le lâcher. Le fait est que l’on retrouve en lui bien des caractéristiques du courant littéraire que l'on a baptisé « libertin »…
Dès les premières lignes de son premier roman (« Montpellier, le 13 décembre 1923 […] Monsieur… »), Monteilhet a recours à la lettre, comme Choderlos de Laclos. Une technique tout d'abord « déconcertante[17] » pour les lecteurs de roman policier. Chez Monteilhet, la lettre peut être isolée (la révulsante lettre d'un père offrant sa fille à Louis XV, dans Au vent du boulet[18]) ou constituer le corps du roman (Devoirs de vacances). Mais il n’y a pas que la lettre. Monteilhet est « le seul auteur — ou presque — qui ait le souci d’écrire et d’utiliser toutes les ressources de la littérature : correspondance, journal intime, monologue intérieur, coupure de presse… pour rythmer son récit[10] ». Toutes sortes d’écrits se multiplient, pour se contredire, et ne lever qu'un coin du voile des apparences.
L’écriture incisive[8] de Monteilhet est louée par la critique pour son élégance[17]. Elle étonne chez un écrivain exerçant dans un genre populaire. Monteilhet serait « le plus littéraire de tous les auteurs français de romans policiers[10] ».
Jean Bourdier ne manque pas de juger les trois premiers romans de l’auteur « dans le style et l’esprit du XVIIIe siècle, à la fois le plus classique et le plus frondeur ». L’élégance est là, « et l’insolence aussi ». Et, toujours comme au xvIIIe siècle, la morale est présente, « sous le masque gracieux et trompeur de l’amoralité ». Les grands libertins sont ainsi rejoints « sur tous leurs terrains privilégiés[17] ».
Père de famille (il le rappelle souvent dans ses livres), Monteilhet se préoccupe tout naturellement non pas de transmettre une morale, mais de fournir des éléments propres à la forger. Car un moraliste n’est pas un moralisateur : il se borne à décrire les mœurs, espérant par cette seule peinture éclairer le lecteur[19]. Monteilhet se contente de placer des monstres ou de simples étourdis en situation délicate ; il laisse le lecteur libre de tirer profit ou non d’une telle perspective[20]. En homme du XVIIIe siècle, il considère le roman comme un ouvrage d’éducation[21]. Se mettant en scène dans ses livres[22], s’affichant comme bon père et bon mari (ce qu’était Laclos), roc de vertu émergeant d’un océan de turpitudes[23], Monteilhet, fils de magistrat, semble se demander si en évitant les « imprudences » on n’évite pas les ennuis superflus. On devine cette préoccupation à travers la dédicace du roman Andromac (dans lequel l’héroïne se prostitue pour élever son fils) : « À mes trois petites filles chéries, dès qu’elles sauront lire comme papa écrit, c’est-à-dire couramment » ; ou à travers celle de Sophie (l’héroïne se prostitue pour élever son fils) : « Je dédicace cet ouvrage, le plus dense de mes traités de morale, à ma grande et trop jolie fille Florence-Marie, qui ne craint pas d’aller poursuivre à Paris les études les plus dangereuses, dans cette cité bordélique, asile du mauvais esprit depuis Voltaire, et des mauvaises mœurs depuis la Régence. Elle y verra surabondamment tout ce qui menace les imprudentes qui se privent un seul instant de la grâce sanctifiante et des grâces actuelles[24]… »
Chez Monteilhet, « parfois l’histoire est vue sous l’angle de la victime, mais le plus souvent, c’est celui de l’assassin qui prévaut[25] ». Il appartient donc au lecteur de faire la part du subjectif.
Plus généralement il revient au lecteur, quand il fréquente un libertin, de décrypter l’allusif et de tenter de démêler ce qui traduit la conviction de l’auteur de ce qui relève de la posture. Car le libertin se plaît à brouiller les pistes. Il est quelqu’un de prudent, qui nourrit un penchant affirmé pour la dissimulation : « Toute vérité se cultive à huis clos[26], dit le narrateur de La Pucelle, et nous attendrons, pour périr en son honneur, que notre dignité nous y oblige. »
Monteilhet semble se reconnaître dans les propos consacrés à l’abbé Prévost par Jean Sgard[27], tant il les cite longuement[28]. Il termine par cette phrase de Sgard : « Écrivain des Lumières, sans doute, mais écrivain religieux pour qui les lumières ne seraient rien si elles n’éclairaient pas le Mal. » Tout comme l’abbé Prévost décrit par Sgard, Monteilhet s’aventure dans la vérité intérieure d’humains ambigus et pitoyables ; il découvre que chacun est prisonnier d’une étroite vision des choses ; il est un romancier du subjectif, c’est-à-dire de la mauvaise foi ; et il voit ses pauvres créatures, jouets de passions, s’abîmer dans leur tragique folie. Faut-il les plaindre ou les condamner ? La vérité n’appartenant à personne, l’auteur ne se prononce pas là-dessus.
Monteilhet est un explorateur des équivoques et des faux-semblants (« Toute une mise en scène des plus artificielles se préparait, devant un jury qui ne pourrait apercevoir que la surface des choses, le miroitement de faux-semblants contradictoires[29] »). Mettant la casuistique de ses maîtres jésuites au service de ses plus lamentables personnages, retranché toujours plus qu’on ne croit dans le deuxième degré, il tente d’ouvrir l’esprit de son lecteur[30]. La duplicité de ce voltairien offre un point de vue décalé, plein de saveur et d’enseignements ; elle est une arme insidieuse, plus efficace que ne le serait une indignation ingénue.
Même dans ses romans, Monteilhet aime à faire étalage de sa sensibilité traditionaliste. Il dit par exemple l'horreur que lui inspire l'avortement[31]. Sa lecture littérale des Évangiles (défendue dans Ce que je crois, et pourquoi) l'amène à condamner, dans son pamphlet Rome n'est plus dans Rome, les réformes du Concile de Vatican II, qu'il considère comme un reniement de l'Église. Sa conception du catholicisme le rapproche donc des fidèles de Mgr Lefebvre.
Pourtant, le lecteur attentif débusque un sulfureux jeu de massacre. De grandes figures ou institutions du christianisme en font les frais. Saint Paul, « l’apôtre délicat et compatissant[32] » est présenté, sous la plume émerveillée de Monteilhet, comme un chaleureux défenseur de l’esclavage[33]. Et le narrateur vénitien de La Pucelle remarque innocemment, toujours à propos de l’esclavage : « Si c’était un mal en soi, le Christ et l’Église s’en seraient aperçus[34]. »
Comme toujours avec les libertins du xvIIIe siècle, il appartient au lecteur, guidé par ses propres aveuglements et par ses propres masques, de décider s’il doit prendre tout cela au premier ou au deuxième degré, s’il doit applaudir ou dresser le bûcher. Dans l'avertissement des Derniers Feux, Monteilhet précise qu'il est là non pour donner son avis, mais pour apporter au lecteur des éléments de réflexion :
Enfin, dans Eudoxie ou la Clef des champs, l'héroïne reconnaît à l'Église le droit de jouer un rôle dans l'organisation de la société. Elle lui demande seulement de jouer ce rôle en toute conséquence, en ne tolérant pas que la doctrine qu'elle énonce soit foulée aux pieds[36].
Son mauvais esprit à la Candide n’épargne pas l’Histoire :
L’humour de Monteilhet, toujours mordant, est l’une de ses marques de fabrique.
Les romans d'Hubert Monteilhet n'ont rien d'un prêchi-prêcha bien-pensant. S'ils ont une dimension édifiante, c’est à la manière de Laclos, avec des personnages souvent travaillés par le démon de la chair. Le narrateur met une savoureuse complaisance à évoquer leurs écarts[8]. Ils paraissent baigner dans une étonnante lubricité[49]. Cela confère à l'œuvre un charme qui renvoie, une fois de plus, aux romanciers libertins : « On nous a aussi reproché, dit Monteilhet, d’avoir la plume un tantinet légère, et le qualificatif de Choderlos de Laclos nous poursuit comme une flatteuse, mais un peu abusive rengaine[50]. »
Les Queues de Kallinaos : roman fantastique, Pauvert-Ramsay, 1981 (grand prix de littérature fantastique d'Avoriaz 1982, prix de la Société des gens de lettres 1982[9]).
Du vu, lu et entendu. En homme de son siècle, Victor Hugo a observé de mille côtés, au dedans comme au dehors. Le monde n'a cessé de le solliciter, il n'a pas manqué de répondre à ces sollicitations, d'agir, de réagir. Choses vues, étendu sur plus d'un demi-siècle, est donc un dialogue immense, la somme d'une vie faite de turbulences, d'amours, de réflexions. Des morceaux rapportés, jetés nécessairement au hasard, puisés dans les carnets de comptes de l'auteur, ses carnets d'esquisses, ses feuilles d'ébauches ou dans son [...] journal... Précédé par un chapitre consacré à sa vie et son œuvre, ce monumental recueil délivre année après année (de 1830 à 1885) les humeurs du monstre littéraire. Pêle-mêle, on rencontre une tempête à Gênes, une conversation avec Guizot, sa rébellion face à Bonaparte, des aphorismes ("J'ai repris mon travail. Penser, c'est prier."), des jugements parfois acerbes, parfois drôles, sur le monde des lettres et de la politique, ses préoccupations financières et électorales, son admiration pour Juliette Drouet... Autant de "choses" écrites qui renforcent l'idée d'un personnage voué à la postérité. Une manière d'entrer dans Victor Hugo, poète et politicien visionnaire, de l'intérieur. --Céline Darner
Petit - fils du défunt roi Gabaal - assiste, impuissant, à la capture de sa compagne, Sala, par les hommes du Chambellan, tandis qu'il est sauvé par un homme mystérieux appelé Lours. Coutelier et rémouleur itinérant, il a rejoint les Niveleurs, un groupe de résistants qui voit en Petit un atout majeur. En échange de leur aide pour délivrer Sala, Petit devra revendiquer son trône, désavouer le Chambellan et rétablir l'entente entre les géants et les humains. Mais le chemin sera long... Et en voulant piéger Sol, stratège [...] redoutable à la tête des troupes du Chambellan, Lours pourrait bien s'être piégé lui-même... Parviendra-t-il à devenir le grand homme qu'il souhaite être depuis qu'il est enfant ?