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Cote | Localisation | Statut |
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BD DUF | Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 0776744577 |
Auteur | Jean Dufaux |
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Titre | 24 : Les Gardiens / Jean Dufaux ; illustré par Jean Renaud. |
Editeur | Paris : Dupuis, 2006. |
Collection | Repérages |
Description | 56 p. : ill.en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm |
Langue | Français. |
Centre d'intérêts | Bande dessinée adulte |
Autres auteurs | Jean Renaud [illustrateur] |
Support | Livre |
Médias
Renaud Séchan, dit Renaud Écouter, né le à Paris (France), est un auteur-compositeur-interprète français.
Avec vingt-trois albums totalisant quasiment vingt millions d'exemplaires vendus, Renaud est l'un des chanteurs les plus populaires en France et l'un des plus connus dans la francophonie[3],[4]. Il utilise ses chansons pour critiquer la société, rendre hommage ou faire sourire par un usage intensif de l'argot dans ses paroles.
Il s'est lui-même surnommé « le chanteur énervant » en raison de ses multiples engagements pour des causes comme les droits de l'homme, l'écologisme ou l'antimilitarisme qui transparaissent fréquemment dans ses chansons. Bien que ses positions aient pu en certaines occasions susciter la polémique, il est devenu au fil des années l'un des Français les plus populaires[5].
Il a également joué dans quelques films, notamment en 1993 dans l'adaptation de Germinal par Claude Berri.
Renaud Pierre Manuel Séchan naît le , au centre du 14e arrondissement de Paris. Il a un faux jumeau, David, ainsi que quatre autres frères et sœurs dont l'écrivain Thierry Séchan.
Son père, Olivier, professeur d'allemand et de néerlandais, traducteur et auteur de romans policiers et de livres pour enfants, est originaire d'une famille protestante des Cévennes[6]. Son père a reçu le prix des Deux Magots en 1942 pour Les corps ont soif et a travaillé pendant la Seconde Guerre mondiale à Radio Paris (radio collaboratrice) comme traducteur[7]. Il lui a donné le goût de l'écriture, l'amour de la vérité et une éducation protestante puritaine[8].
Sa mère, Solange Mériaux, originaire d'une famille de mineurs du Nord, était ouvrière dans une usine de Saint-Étienne avant de devenir femme au foyer lorsqu'elle se marie à 20 ans. C'est elle qui choisit le prénom germanique Renaud[9]. Au démarrage de la vie artistique de Renaud, elle travaille alors comme secrétaire chez Leica à Rueil-Malmaison. Elle lui a apporté chaleur, simplicité des rapports et l'amour de la rue[8].
Son grand-père paternel, Louis Séchan était un helléniste français renommé, professeur à la faculté des lettres de Paris[10], auteur de divers ouvrages et dont l'épouse, Isabelle Bost, était, par son père, la petite-fille d'Ami Bost[11] et la nièce de John Bost et, par sa mère, la nièce de Louisa Siefert (arrière-grand-tante de Renaud), qui connut Arthur Rimbaud[12].
Son grand-père maternel, Oscar, mineur après avoir quitté l’école à l'âge de 13 ans, fut d'abord membre du Parti communiste, puis le quitta en 1937, déçu après un voyage en Union soviétique en 1932. Il rejoignit ensuite le Parti populaire français, parti collaborationniste de Jacques Doriot, et fit un an de prison à la Libération pour faits de collaboration[13].
À ce double héritage culturel s'ajoutent également deux tendances musicales : sa mère écoute de la chanson populaire allant de Fréhel à Maurice Chevalier ou Édith Piaf, alors que son père est amateur de musique classique et de chanson française à textes, notamment Georges Brassens[14].
Vers 10-12 ans, il écrit des romans sur la machine à écrire de son père[8], découvre la vague yéyé et les Beatles. Vers 14-15 ans, il écoute le chant de révolte de Hugues Aufray, qui devient sa première idole[15], Bob Dylan puis Joan Baez, Leonard Cohen, Donovan, Sullivan. En 1966, il découvre Antoine dont les thèmes le touchent, et commence la guitare. Mais il copie plutôt le style vestimentaire d'un autre chanteur : Ronnie Bird[16].
Malgré certaines aptitudes, notamment en français, Renaud manifeste très peu d'intérêt pour les études, avec un dégoût particulier pour les cours de gymnastique dont le côté militaire l'énerve déjà[16]. En 1963, Renaud et son frère entrent en sixième au lycée Gabriel-Fauré dans le 13e arrondissement où leur père enseigne l'allemand. À partir de là, les résultats de Renaud commencent à baisser, notamment en mathématiques ; il préfère s'intéresser aux boums, aux filles, et aux mobylettes[17]. Il commence à sécher les cours, préfère aller écrire des poèmes devant les statues du jardin du Luxembourg[16]. En 1965, il échoue au BEPC et doit redoubler sa troisième mais le lycée Gabriel-Fauré refuse de le garder malgré l'influence de son père. Il intègre ainsi le lycée Montaigne à la rentrée 1967 sans plus de succès dans ses résultats.
Plutôt que par les études, Renaud se sent bien plus attiré par la politique. Dès 1962, il s'intéresse aux réactions et manifestations pacifistes métropolitaines durant la guerre d'Algérie, auxquelles ses parents ont participé, et est profondément choqué par les évènements du métro Charonne et par l'explosion de deux bombes de l'OAS près des appartements de la famille Séchan[18]. En 1966, il fait ses premiers pas de militant en rejoignant le MCAA (Mouvement Contre l'Arme Atomique), animé par Jean Rostand[19]. Dans son nouveau lycée, à l'atmosphère plus politisée, il se lie à d'autres camarades du même bord politique que lui avec qui il part provoquer les étudiants de la faculté de droit d'Assas toute proche[17] et ses militants d'extrême droite. Par l'intermédiaire de ses copains, il s'approche des milieux maoïstes et trotskistes[16]. Cette rébellion lui vaut quelques heurts avec son père. Il crée un Comité Viêt Nam dans son lycée pour protester contre la guerre du Viêt Nam, en 1967, et fréquente assidûment les « Amitiés franco-chinoises ».
En mai 1968, avec son frère Thierry, Renaud vit pendant trois semaines dans la Sorbonne occupée, participant aux manifestations et barricades.
Pendant mai 1968, il participe à la création du groupe Gavroche révolutionnaire qui ne fait guère d'émules[17]. Il récite aussi des sketchs de Guy Bedos, ce sont ses premiers pas sur scène[18]. C'est par ailleurs dans l'un des amphithéâtres de la Sorbonne que Renaud croise Évariste, chanteur passé des studios à l'autoproduction, qui chante en s'accompagnant de sa guitare une chanson écrite par lui-même[20]. Il découvre alors l'écriture de chansons, et rédige sa première : Crève salope qui a un franc succès auprès des autres étudiants[21]. Deux autres chansons, C.A.L. en Bourse et Ravachol, suivent rapidement, encore inédites à ce jour.
En août 1968, suivant le Zeitgeist qui souffle sur l'Europe et les États-Unis, il fonde avec quelques amis une communauté anarchiste sur le Mont Lozère, dans les Cévennes, rapidement délogée par la gendarmerie[22]. Ses parents l'inscrivent alors dans une classe de seconde artistique du lycée Claude Bernard, au milieu du quartier de la porte d'Auteuil, dont l'environnement, bourgeois comme celui de sa famille, mais auquel manque la distanciation de celle-ci, l'exaspère[23]. Il retrouve ses amis de Montaigne au « Bréa », bistrot proche de son ancien lycée qu'il continua de fréquenter par la suite.
En avril 1969, il arrête ses études, s'installe dans une chambre de bonne, et entre dans la vie active comme magasinier puis vendeur à la Librairie 73 au boulevard Saint-Michel durant deux ans. Il profite de ses temps libres pour lire autre chose que ce que lui a imposé l'école : Vian, Prévert, Maupassant, Zola, Bruant, Céline… À cette époque, il chante encore uniquement pour amuser ses amis ou draguer[16]. Les chansons sont de lui, mais aussi d'Hugues Aufray ou de Bob Dylan. Au bout de quelques mois il peut s'acheter une première moto avec laquelle il rencontre ses premiers amis « loubards » et fréquente les bandes d'Argenteuil, de République et de Bastille. Ils l'influencent davantage que par le port du cuir et Renaud reconnaît avoir alors failli mal tourner. Avec eux il connaît les bagarres, qu'il préfère tout de même éviter, et va jusqu'à se laisser entraîner dans quelques larcins mais, songeant à ce qu'en penserait sa mère, refuse d'aller plus loin[17].
En 1971, en vacances à Belle-Île-en-Mer, il rencontre Patrick Dewaere dans une soirée[24] qui le fait entrer comme comédien au Café de la Gare (à Paris) pour remplacer un acteur au physique similaire parti aux États-Unis. Pendant quelques mois, tout en restant libraire la journée, il joue avec Coluche, Miou-Miou, Romain Bouteille, Henri Guybet, Sotha et, bien sûr, Patrick Dewaere, notamment dans Robin des quoi ? de Romain Bouteille[25]. Il rend finalement sa place à l'acteur à son retour, plus tard remplacé par Gérard Depardieu. Renaud pense alors avoir trouvé sa vocation : comédien[16].
Il est exempté comme bien des baby-boomers du service militaire, ayant eu un demi-frère décédé lors des bombardements de la Seconde Guerre mondiale et ses trois frères précédents ayant été exemptés pour d'autres motifs[26]. En 1972, licencié de la librairie, à cause de ses retards successifs, Renaud quitte Paris pour s'installer à Avignon. Il en revient au bout de cinq mois, face au peu d'avenir que lui offre la ville dans les carrières artistiques qu'il envisage, et après avoir effectué de multiples petits boulots allant de plongeur à représentant en ouvrages pornos[17].
En 1973-1974, dans sa période dandy où il fréquente les hauts lieux de Montparnasse, il continue les petits boulots, prend des cours d'art dramatique, et joue quelques petits rôles dans des séries télévisées, des petits films… N'ayant pas été retenu lors d'une audition sur scène pour jouer de la musique au Don Camilo, il commence à chanter dans les rues et les cours d'immeuble du côté de la porte d'Orléans, rejoignant un copain accordéoniste, Michel Pons, fils du patron de son bistrot favori le « Bréa ». Il y chante le Paris populaire qu'il affectionne à travers les chansons de Bruant principalement ou de simples bals musette. Son répertoire s'élargit avec ce qu'il écrit et compose lui-même. L'idée est de faire revivre la tradition des accordéonistes qu'il avait vus faire la manche dans son enfance. La recette obtient un certain succès :
En 1974 alors que Coluche donne son premier spectacle au nouveau Café de la Gare rue du Temple, Renaud, Michel et leur guitariste Bénédicte Coutler décident de jouer dans la cour pour les 500 personnes de la file d'attente, où ils se font remarquer par Paul Lederman, le producteur de Coluche, qui leur propose de venir jouer au Caf'conc' de Paris, en première partie du spectacle de Coluche[24]. Leur groupe est appelé les P'tits Loulous. Engagés pour trois mois, le groupe ne dure que trois semaines car Coluche doit partir effectuer son service militaire. Encouragé par Lederman, Renaud continue seul en chantant ses propres chansons (Hexagone, Camarade bourgeois…). C'est là qu'un soir de 1975, deux producteurs, Jacqueline Herrenschmidt et François Bernheim l'entendent et lui proposent de faire un disque. Renaud, qui avait déjà refusé une proposition de Lederman - il entend toujours faire acteur - est peu enthousiasmé par la proposition mais accepte tout de même[17]. Son premier 33 tours, Amoureux de Paname, sort en mars 1975. Jean-Louis Foulquier est le premier à l'inviter à son émission Studio de Nuit[28]. Lors de son premier passage télévisé, à Midi Première chez Danièle Gilbert, il joue Camarade Bourgeois. Avec 2 200 exemplaires vendus, Amoureux de Paname lui vaut un succès d'estime qui lui permet de chanter dans des MJC et de faire quelques dates, faiblement rémunérées, en France et en Belgique[17]. La chanson Hexagone, qui brocarde la France d'alors (qu'il accuse de fascisme en le comparant à la « gangrène » qui sévit « à Santiago comme à Paris », allusion au régime de Pinochet), est interdite d'antenne sur France Inter pendant la visite du pape en France[17].
Le pouvoir, l'ambition, le crime, la jalousie… L'histoire de Rome est comme un concentré des passions humaines les plus noires. Surtout quand des personnages aussi peu recommandables qu'Agrippine ou Néron font leur entrée en scène. Là, tout commence dans la mort, l'eau et le feu. Le jeune Britannicus, fils de Claude et de Messaline, vient de vivre ses dernières heures lors d'un banquet donné en l'honneur de Néron, son demi-frère. Les soldats essaient désespérément d'allumer le bûcher de sa dépouille mortelle, tandis qu'une [...] pluie battante voue leurs efforts à l'échec. Dans les cercles officiels, le décès de Britannicus fait jaser. On parle d'un empoisonnement. D'un mystérieux testament qui lui aurait permis de s'emparer du trône de Néron, lequel tient seul, désormais, les rênes de la ville. Mais dans son ombre, une femme rôde. Et quelle femme : Agrippine, sa mère. Dévorée par l'ambition, obsédée par le pouvoir. Alors commence une partie d'échecs sanglante et sans merci, où les crimes, les trahisons et les manigances tâchent d'un sang noir la vie politique de l'Empire… La série Murena dépeint avec un réalisme cru et sans romantisme les mœurs de la Rome du premier siècle de notre ère. Le trait réaliste de Delaby cadre parfaitement avec le scénario de Dufaux, sans complaisance pour une période de l'Histoire où les Jeux du cirque et du pouvoir faisaient bien peu de cas de la vie humaine... --Gilbert Jacques