"En réserve" : la médiathèque dispose d'une "réserve" constituée d'oeuvres classiques, de documentaires fondamentaux ou en multiples exemplaires. Ces documents sont consultables et empruntables sur demande. Adressez-vous à un bibliothècaire.
"Equipement" : les documents portant cette mention sont souvent des nouveautés. Ils vont être couverts et renforcés pour le prêt et seront disponibles très prochainement. Vous pouvez réserver les documents qui sont à "l'équipement".
Née en Chine, Shan Sa (pseudonyme qui signifie, en chinois, « bruissement du vent dans la montagne ») est d’abord une poétesse d'expression chinoise. À douze ans, elle obtient le premier prix du concours national de poésie des enfants. Après des études secondaires à Pékin, elle passe en 1990 l'équivalent du baccalauréat en France. « Après les manifestations de la place Tian'anmen, j’ai choisi de renaître en France. » En août 1990, elle quitte donc Pékin pour Paris grâce à une bourse du gouvernement français. Elle s’y installe, adopte la langue française et passe le bac en 1992. En 1994, elle termine ses études de philosophie. « Je sais que chaque roman est une marche jetée dans cette infinie élévation vers la perfection d’une langue. »
Elle publie un recueil de nouvelles qui rencontrent un succès d'estime en 1990.
C'est avec son troisième roman, La Joueuse de go (éd. Grasset), qu'elle fait véritablement son apparition au premier plan de la scène littéraire française. L'Académie Goncourt remarque le roman et le place sur sa liste, ce qui, potentiellement, lui ouvre les portes du Goncourt historique mais aussi du Goncourt des Lycéens.
La Joueuse de go obtient le Goncourt des Lycéens2001 et passe la barre des 100 000 exemplaires vendus.
La grande presse littéraire commence à s'intéresser sérieusement à elle. Le magazine Lire envoie un jeune journaliste, Philippe Perrier, l'interroger. Dans l'interview, paru le , elle y révèle que :
En 2003, le nouveau roman de Shan Sa, Impératrice, paraît aux éditions Albin Michel, ce qui provoque une surprise et un scandale. Grasset, armé d'un contrat stipulant que Shan Sa lui doit son « prochain roman » attaque en justice et s'appuie sur l'article de Lire pour soutenir qu'Impératrice est bien le « prochain roman » en question. Albin Michel se défend[réf. nécessaire].
Livres-Hebdo lance lui aussi sa boutade : « Shan Sa, il nous en faudrait deux ! » Emmanuel Pierrat, avocat spécialisé dans l'édition, trouve un précédent dans les annales judiciaires.
En privé, Philippe Perrier, qui ne prend pas position officiellement en 2003, répond à Livres Hedbo en distinguant dualité et duplicité : « Que nenni, elle est double, nous en avons bien deux. C'est encore plus compliqué. Pour faire plaisir à tout le monde, Shan Sa, il nous en faudra quatre ! » Et de regretter que le jugement de Salomon soit trop connu pour que l'on puisse proposer à Grasset d'éditer les pages paires et à Albin les pages impaires, le premier s'écriant « Ridicule ! » gagnant le roman en entier.
Grasset reçoit une amende payée par Albin Michel pour compenser la perte d'un auteur devenu très rentable. Désormais, Shan Sa signera chez Albin.