"En réserve" : la médiathèque dispose d'une "réserve" constituée d'oeuvres classiques, de documentaires fondamentaux ou en multiples exemplaires. Ces documents sont consultables et empruntables sur demande. Adressez-vous à un bibliothècaire.
"Equipement" : les documents portant cette mention sont souvent des nouveautés. Ils vont être couverts et renforcés pour le prêt et seront disponibles très prochainement. Vous pouvez réserver les documents qui sont à "l'équipement".
Cote | Localisation | Statut |
---|---|---|
R STE | Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 0967974577 |
Auteur | John Steinbeck |
---|---|
Titre | Les Raisins de la colère / John Steinbeck. |
Editeur | Paris : Gallimard, s.d.. |
Collection | Folio ; 83 |
Description | 639 p. : couv ill. ; 18 cm |
Langue | Français. |
Langue d'origine | Anglais. |
Centre d'intérêts | Roman adulte |
Catégorie | Roman adulte |
"Le soleil se leva derrière eux, et alors...brusquement, ils découvrirent à leurs pieds l' immense vallée. Al freina violemment et s'arrête en plein milieu de la route. - Nom de Dieu! Regardez! s'écria t-il. Les vignobles, les vergers, la grande vallée plate, verte et resplendissante, les longues files d'arbres fruitiers et les fermes. Et Pa dit : - Dieu tout-puissant!...J'aurais jamais cru que ça pouvait exister, un pays aussi beau."
2
Médias
John Ernest Steinbeck, Jr., né le à Salinas et mort le à New York, est un écrivain américain du milieu du XXe siècle, dont les romans décrivent fréquemment sa Californie natale.
Il a reçu le prix Nobel de littérature en 1962.
Il naît en Californie, à Salinas, le 27 février 1902. John Steinbeck Senior, son père, est trésorier, et sa mère, Olive Steinbeck, est enseignante. Il a trois sœurs : Elizabeth (1894-1992), Esther (1892-1986) et Mary (1905-1965). Son grand-père paternel, Johann Adolf Großsteinbeck était un Allemand originaire de Heiligenhaus. Après le lycée à Salinas, il étudie à Stanford, mais abandonne ses études, et en 1925 il part à New York, où il occupe divers emplois (reporter, apprenti peintre, maçon, ouvrier et chimiste). Il y travaille brièvement au New York American, mais rentre à Salinas dès 1926.
Il publie en 1929 un premier roman, La Coupe d'or (Cup of Gold: A Life of Sir Henry Morgan, Buccaneer, With Occasional Reference to History), une fiction historique basée sur la vie de Henry Morgan, qui ne rencontre pas le succès. En 1930, il épouse Carol Henning et déménage à Pacific Grove. Il y rencontre Ed Ricketts (en), un biologiste avec qui il se lie d'amitié.
En 1932, il publie Les Pâturages du ciel (The Pastures of Heaven), un recueil de nouvelles se situant dans la ville de Monterey. En 1933, il publie Le Poney rouge (The Red Pony) et Au dieu inconnu (To a God Unknown). Il reste ensuite au chevet de sa mère qui meurt en 1934. Il commence à recueillir des informations sur les syndicats fermiers. Son père meurt en 1935.
Tortilla Flat, écrit en 1935, lui vaut son premier prix littéraire, la médaille d'or du meilleur roman écrit par un Californien décernée par le Commonwealth Club of California. Cette histoire humoristique lui assure le succès. Il devient ami avec son éditeur, Pascal Covici.
Avec Des souris et des hommes (Of Mice and Men) et En un combat douteux (In Dubious Battle), publiés en 1936, ses œuvres deviennent plus sérieuses. Dans une lettre à un ami, il se désole : « Il y a des émeutes dans Salinas et des meurtres dans les rues de cette chère petite ville où je suis né. » Il reçoit le New York Drama Critics Award pour sa pièce.
Après La Grande Vallée (The Long Valley) en 1937 et Les Bohémiens des vendanges (série de sept articles écrits en 1936 pour le San Francisco News intitulés The Harvest Gypsies et publié, sous forme de pamphlet, avec pour nouveau titre Their Blood Is Strong[1]), un reportage sur les travailleurs immigrants, en 1938, il publie Les Raisins de la colère (The Grapes of Wrath) en 1939, qu'il considère comme sa meilleure œuvre. Néanmoins, estimant que son écrit est trop révolutionnaire pour connaître le succès, il conseille à son éditeur un petit tirage… Le livre connaît le succès. On lui reproche néanmoins le langage utilisé et les idées développées. Le livre est interdit dans plusieurs villes de Californie. En 1940, lorsque le roman est adapté au cinéma par John Ford sous le même titre The Grapes of Wrath, il reçoit le prix Pulitzer.
En 1941, il lance une expédition marine avec Ricketts dans le Golfe de Californie, qui donne lieu à une œuvre aussi scientifique que littéraire, Sea of Cortez: A leisurely journal of travel and research[2], écrit en collaboration avec son ami. Une version vulgarisée de cet ouvrage verra le jour en 1947 sous le titre Dans la mer de Cortez (Sea of Cortez). Puis Steinbeck publie Lune noire (The Moon Is Down), traduit aussi sous le titre Nuits noires, en 1942. Cette même année, il divorce et épouse Gwyndolyn Conger en 1943. Lifeboat, dont il a écrit le script, sort au cinéma en 1944. La même année, il déménage à Monterey, mais y est mal accueilli par les habitants. Il déménage à New York. Il a un premier fils, Thom (qui sera l'oncle du chanteur Johnny Irion).
Après avoir écrit Rue de la sardine (Cannery Row) en 1945, il déménage à Pacific Grove en 1948. Il commence ses recherches pour l'écriture de À l'est d'Éden (East of Eden). En 1946, son second fils, John IV, vient au monde. Il essaye d'acheter le ranch où se déroulent les aventures du Poney rouge, mais il échoue. Les personnages de Rue de la sardine se retrouvent dans un autre roman, Tendre jeudi (Sweet Thursday).
En 1947, il publie La Perle (The Pearl) et part en URSS, accompagné du photographe Robert Capa, pour le New York Herald Tribune. Il en tire Journal russe (Russian Journal) en 1948. Ricketts meurt dans un accident de voiture. Il divorce.
Il rencontre Elaine Anderson Scott en 1949 et l'épouse en 1950. En 1952, il participe au film de Elia Kazan, Viva Zapata! et publie À l'est d'Éden.
Il publie en 1954 Tendre jeudi (Sweet Thursday). Une comédie musicale, Pipe Dream, en est tirée en 1955. Il déménage à Sag Harbor, dans l'État de New York. En 1957, la ville de Salinas propose de donner son nom à un lycée. Il refuse.
En 1958 est publié Il était une fois une guerre (Once There Was a War), recueil de ses reportages durant la Seconde Guerre mondiale. Il a une attaque en 1959, ce qui l'encourage à voyager en Angleterre et au Pays de Galles, puis à parcourir l'Amérique (Voyage avec Charley) en 1960.
En 1961, il publie L'Hiver de notre mécontentement (The Winter of Our Discontent) son dernier roman, traduit par la suite sous le titre Une saison amère, en espérant « revenir en arrière de presque quinze ans et recommencer à l'intersection où il avait mal tourné ». Il est alors déprimé, et estime que la célébrité l'a détourné « des vraies choses ».
Les premières critiques sur le livre sont mitigées, mais il reçoit néanmoins le Prix Nobel de littérature en 1962. Après un autre voyage en Europe en 1963 avec Edward Albee, il reçoit la médaille présidentielle de la Liberté en 1964.
En 1966 est publié son ultime livre, Un artiste engagé (America and Americans ), un recueil de reportages, de chroniques et d'essais politiques. Il meurt le à New York d'artériosclérose.
On retrouve plusieurs dominantes dans l'œuvre de Steinbeck, avec d'abord la Californie en général, et en particulier les villes où il a vécu. Il met souvent en scène des personnages communs, de classe ouvrière, confrontés au Dust Bowl et à la Grande Dépression.
Tout au long de sa vie, John Steinbeck aime se comparer à Pigasus (de pig, cochon en anglais et Pegasus), un cochon volant, « attaché à la terre mais aspirant à voler ». Elaine Steinbeck explique ce symbole dans une lettre en parlant d'une « âme lourde mais essayant de voler ».
The Moon Is Down est paru en 1942. Il en existe une version française publiée à Lausanne sous le titre Nuits sans Lune en 1943. Cette version comporte, par rapport au texte original certaines coupures et certaines altérations, et ce pour des raisons faciles à comprendre. En effet, si à aucun moment de son récit, Steinbeck n'a explicitement désigné l'armée d'invasion comme étant allemande, de nombreuses mentions y sont faites de l'Angleterre, de la guerre de Russie, de l'occupation de la Belgique vingt années auparavant, qui ne laissent subsister aucun doute, et avaient donc dû être supprimées dans l'édition de Lausanne[3]. La traduction française intégrale est parue en 1994 sous le titre Lune noire.
Lorsqu'en 2012, la Fondation Nobel rend publiques les archives des délibérations vieilles de cinquante ans comme le stipule le règlement, elle révèle que John Steinbeck fut récompensé par défaut[4],[5]. Les quatre autres auteurs retenus dans la sélection finale de 1962 étaient la Danoise Karen Blixen, le Français Jean Anouilh puis les Britanniques Lawrence Durrell et Robert Graves[4],[5]. Il fut d'emblée décidé que Durell serait écarté[4]. Blixen mourut un mois avant l'élection du gagnant et Anouilh fut évincé car sa victoire aurait été trop proche de celle Saint-John Perse, le dernier lauréat français[4],[5]. Graves, quant à lui, était connu comme poète bien qu'il ait publié quelques romans[5]. Mais pour Anders Österling, secrétaire perpétuel d'alors de l'Académie suédoise, personne dans la poésie anglophone n'égalait le talent d'Ezra Pound dont il fut décidé qu'il serait privé de la récompense à cause de ses positions politiques[5]. Steinbeck obtint finalement le prix. L'annonce de son couronnement fut mal reçue par la presse suédoise et américaine pour qui il était un auteur du passé[5]. En effet, l'écrivain américain n'avait rien publié de marquant depuis longtemps et ses grands romans (Les Raisins de la colère, Des souris et des hommes et À l'est d'Eden) étaient derrière lui[5]. Quand il répondit à un journaliste lui demandant s'il méritait la distinction, Steinbeck, lui-même surpris par sa victoire, répondit : « Franchement, non. »[4].
Editeur : Gallimard Date de parution : 2006 Description : In-8, 904 pages, souple, occasion, bon étatEnvois quotidiens du mardi au samedi. Les commandes sont adressées sous enveloppes bulles. Photos supplémentaires de l'ouvrage sur simple demande. Réponses aux questions dans les 12h00. Librairie Le Piano-Livre. Merci