"En réserve" : la médiathèque dispose d'une "réserve" constituée d'oeuvres classiques, de documentaires fondamentaux ou en multiples exemplaires. Ces documents sont consultables et empruntables sur demande. Adressez-vous à un bibliothècaire.
"Equipement" : les documents portant cette mention sont souvent des nouveautés. Ils vont être couverts et renforcés pour le prêt et seront disponibles très prochainement. Vous pouvez réserver les documents qui sont à "l'équipement".
Depuis son ouvrage La politique de la Terreur, Patrice Gueniffey s'est imposé comme un historien majeur de la Révolution et de l'Empire. Il le doit non seulement au caractère toujours novateur de son approche et à la densité de ses analyses, mais aussi à la qualité de son style. Le présent ouvrage rassemble pour la première fois ses principaux textes, tous réécrits pour permettre une lecture continue et vivante.
Les dix années 1789-1799 ont bouleversé les structures de la société française. La monarchie disparaît, tandis que la République émerge dans un pays animé à la fois par la violence, la passion et l'espoir. Aujourd'hui encore, la Révolution française continue de nous questionner sur le sens de la démocratie et de la politique.
Mathilde, qui n'a pas encore vingt ans en cette année 1789, a grandi à la ferme familiale, dans une humble paroisse des environs de douai et de cambrai. Depuis des siècles, cette communauté paysanne vit dans un ordre social immuable, accablée d'impôts et de corvées, souvent menacée par les famines et les pillages. mais on craint et respecte le châtelain du lieu, on se rassemble autour de l'église et du curé, on écoute les échevins. les événements qui éclatent à paris vont bouleverser tout cela. les temps nouveaux qui [...] s'annoncent promettent un monde plus libre, plus juste, plus riche. Comme tout le village, mathilde voudrait croire à cette révolution qui débute dans la peur, la haine et la violence. marie-paul armand aime et connaît passionnément ces plaines du nord, toutes les pages de son histoire et ces années troubles où son peuple vivait entre la terreur et l'espoir.
" Il n'existe en Europe qu'une seule affaire sérieuse, c'est la révolution." Le mot est de Metternich en 1832. Dans la France de 1789 l'acception contemporaine du mot " révolution " se fixe : un changement politique violent, fondateur et mémorable. Pour plus d'un siècle, l'obsession révolutionnaire gagne toute l'Europe. Il y a les révolutions sans révolutionnaires, ces changements fondamentaux accomplis sans activistes patentés ou convaincus : les surprises parisiennes (juillet 1789 ; juillet 1830 ; février 1848 ; septembre 1870), [...] les révolutions brabançonne et liégeoise, ou bien encore la fondation de nouvelles nations (Italie, Allemagne, Roumanie, Tchécoslovaquie, Yougoslavie). Il y a ensuite les révolutionnaires sans révolution, dont l'échec est instructif à plus d'un titre : les soulèvements polonais de 1794, puis de 1830 à 1846 ; le soulèvement irlandais de 1798 ; les décembristes russes de 1825. II y a enfin les victoires des révolutionnaires : la radicalisation de la Révolution française (octobre 1789 ; août 1792 ; juin 1793), les victoires libérales de la révolution belge de 1830 ou de la Suisse fédérale de 1830 à 1848, l'indépendance de la Grèce, la fondation de la République portugaise, de la République polonaise, la proclamation de la République d'Irlande, sans oublier le coup d'Etat bolchevik de novembre 1917. De 1789 à 1918, les motivations des révolutions européennes sont politiques ; elles n'ont qu'indirectement des conséquences ou des caractéristiques sociales. Elles sont, dans la plus grande partie du continent, en premier lieu nationales.
Fraîchement élu député du Tiers état aux États Généraux de 1789, Maximilien de Robespierre a enfin l'occasion de faire entendre la voix du peuple. Ambitieux, humaniste et très à l'aise en public, il mène alors de front plusieurs combats (l'abolition de la peine de mort, le suffrage universel masculin...) et ne tarde pas à devenir une figure de proue de la Révolution française... Et même si, personnellement, il méprise la violence et tentera de nombreuses fois de calmer le jeu, il assumera celle qui se fera en son nom. Il sait [...] que le pouvoir au peuple ne se donne pas. Il s'obtient...