"En réserve" : la médiathèque dispose d'une "réserve" constituée d'oeuvres classiques, de documentaires fondamentaux ou en multiples exemplaires. Ces documents sont consultables et empruntables sur demande. Adressez-vous à un bibliothècaire.
"Equipement" : les documents portant cette mention sont souvent des nouveautés. Ils vont être couverts et renforcés pour le prêt et seront disponibles très prochainement. Vous pouvez réserver les documents qui sont à "l'équipement".
Cote | Localisation | Statut |
---|---|---|
R OAT | Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 0853784577 |
Auteur | Joyce Carol Oates |
---|---|
Titre | La Fille du fossoyeur / Joyce Carol Oates ; traduit par Claude Seban. |
Editeur | Paris : Rey, 2008. |
Description | 658 p. : couv. ill. ; 22 cm |
Langue | Français. |
Centre d'intérêts | Roman adulte |
Autres auteurs | Claude Seban [traducteur] |
Support | Livre |
Médias
Joyce Carol Oates, née le à Lockport dans l'État de New York, est une femme de lettres américaine, à la fois poétesse, romancière, nouvelliste, dramaturge et essayiste. Elle a également publié plusieurs romans policiers sous les pseudonymes Rosamond Smith et Lauren Kelly.
Elle naît d'un père, Frederic Oates, dessinateur industriel, et d'une mère, Carolina, femme au foyer. Sa grand-mère paternelle, Blanche Woodside, vit avec la famille et est très proche de Joyce, qui l'évoquera dans son roman La Fille du fossoyeur (The Gravedigger's Daughter, 2007). Elle a un frère, Fred Jr, né en 1943, et une sœur, autiste, Lynn Ann, née en 1956.
Très tôt, elle s'intéresse à la lecture, notamment au conte de Lewis Caroll, Alice aux pays des merveilles, que lui a offert sa grand-mère, et dont elle dira qu'il fut sa plus grande influence littéraire.
À l'adolescence, elle découvre les écrits de Faulkner, Dostoïevski, Thoreau, Hemingway, Charlotte et Emily Brontë, qui l'influenceront beaucoup par la suite. Elle commence à écrire dès l'âge de 14 ans, lorsque sa grand-mère lui donne une machine à écrire.
Elle travaille pour le journal de son lycée, le Williamsville South High School, dont elle sort diplômée en 1956 (elle est d'ailleurs la première dans sa famille à obtenir un diplôme d'enseignement secondaire).
Elle obtient alors une bourse pour l'Université de Syracuse, où elle commence à écrire des romans, dont elle n'est jamais réellement satisfaite. À 19 ans, elle « connaît un premier succès en gagnant, avec la nouvelle In the World, le concours organisé par [le magazine] Mademoiselle »[1]. Elle sort diplômée de l'université de Syracuse en 1960, puis obtient une maîtrise universitaire en Lettres de l'université du Wisconsin à Madison en 1961. Peu après, elle épouse Raymond J. Smith, un étudiant de la même université qu'elle qui deviendra professeur de littérature anglaise. En 1962, le couple s'installe à Détroit, au Michigan, « une ville où la violence et les tensions raciales sont vives. À son propos, Joyce Carol Oates dit : "Détroit, mon grand sujet, a fait de moi la personne que je suis, et en conséquence l'écrivain que je suis, pour le meilleur et pour le pire." Cette ville, qui a également inspiré Elmore Leonard et Loren D. Estleman, est le cadre de son premier chef-d'œuvre, Eux (Them, 1969), couronné par le National Book Award »[1].
Elle commence à enseigner brièvement à Beaumont, au Texas, puis, en 1968, à l'Université de Windsor, en Ontario, au Canada. Dix ans plus tard, elle décroche un poste de professeur en création littéraire à l'Université de Princeton, au New Jersey. Elle enseigne dans cette institution jusqu'en 2014.
Peu de temps après l'obtention de son diplôme, elle rencontre Evelyn Schrifte, la directrice des éditions Vanguard, sur qui elle fait une forte impression. Son premier ouvrage, un recueil de nouvelles intitulé By the North Gate, est publié par cette maison en 1963.
Depuis, elle publie des romans, des essais, des nouvelles, du théâtre et de la poésie ; au total plus de soixante-dix titres. Fine psychologue, elle « aime les personnages ambigus, leurs zones d'ombre et leurs secrets. La violence et les pulsions sexuelles présentes dans certains de ses récits sont proches de celles que l'on retrouve dans le roman noir »[2]. Elle a d'ailleurs écrit plusieurs romans policiers sous les pseudonymes de Rosamond Smith et de Lauren Kelly. À l'opposé de ces textes ancrés dans la réalité sociologiques américaine, l'autre versant de l'œuvre de Joyce Carol Oates use d'un réalisme magique dans des romans gothiques contemporains, où apparaissent les influences conjuguées de William Faulkner, Franz Kafka, Thomas Mann et, surtout, Flannery O'Connor, notamment la Tétralogie du Pays des merveilles, qui inclut le roman Eux (Them, 1969), lauréat du National Book Award, et dans la Saga gothique, qui s'amorce avec le roman Bellefleur (1980) et s'achève avec Maudits (The Accursed, 2013).
Un peu à part dans l'ensemble de l'œuvre, son roman Blonde, inspiré de la vie de Marilyn Monroe et publié pratiquement dans le monde entier, lui vaut les éloges unanimes de la critique, tout comme le roman Les Chutes (The Falls, 2004) grâce auquel elle remporte en France le Prix Femina étranger. Elle suscite aussi la controverse à plusieurs reprises, notamment avec son roman de littérature d'enfance et de jeunesse intitulé Sexy (2005), qui aborde de front les thème de l'adultère, de la pédophilie et de l'homosexualité.
Excellente nouvelliste, Oates signe aussi de courts romans, dont le plus reconnu demeure Reflets en eau trouble (Dark Water, 1992), qui revient sur le fait divers de l'accident de Chappaquiddick.
Essayiste, elle donne des études sur les œuvres de D.H. Lawrence et Oscar Wilde et s'intéresse également à l'écriture féminine et à la boxe.
Elle a figuré deux fois parmi les finalistes du prix Nobel de littérature.
Alors qu'elle enseigne toujours la littérature à l'université de Princeton, son époux, Raymond J. Smith meurt en février 2008. Il dirigeait une revue littéraire canadienne, l'Ontario Review.