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Cote | Localisation | Statut |
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R WIN | Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 1152244577 Identifiant: Fonds Local |
Auteur | Martin Winckler [auteur] |
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Titre | 2 : Les Histoires de Franz / Martin Winckler. |
Editeur | Paris : P.O.L, 2017. |
Description | 525 p. ; 20 cm |
Langue | Français. |
Centre d'intérêts | Roman adulte |
Tilliers, petite ville de France, à la fin des années soixante. Dans la famille Farkas, Claire (la mère) soutient et transmet ; Luciane (la fille) se révolte et s'émancipe ; Abraham (le père) écoute et soigne ; Franz (le fils) observe et (s')écrit. Ensemble et séparément, ils vivent et racontent les séquelles de la guerre d'Algérie et les conséquences de Mai 68 ; la cause des femmes et les silences des hommes ; l'acné juvénile et les cicatrices du colonialisme ; les mélodies des Beatles et les maladies d'amour.
Médias
Marc Zaffran, né le à Alger, est un médecin français, connu sous l'unique pseudonyme de Martin Winckler, comme romancier et essayiste, évoquant souvent la situation du système médical français. Il est également critique de séries télévisées et traducteur.
Ses ancêtres juifs proviennent de l'exode du royaume d'Espagne à la toute fin du XVe siècle, chassés par Isabelle la Catholique, de ceux qui ont alors émigré en Algérie[1].
Ses parents, juifs également, vivaient en Algérie française et se sont mariés en 1952 ; sa mère, née Denise Miguéres, mais appelée Nelly, avait une petite fille d'une précédente union, Claude. Son père, Ange Zaffran[2], et surnommé "Zaza"[3], était également médecin, spécialisé en pneumo-phtisiologie, à Alger. Marc (alias Martin Winckler) y naît en février 1955, puis son frère, Michel, un an et demi plus tard, en octobre 1956.
Les événements en Algérie durant les derniers temps de la Révolution algérienne contraignent la famille à quitter précipitamment le pays en octobre 1961, et le père, Ange, est menacé de mort par des membres de l'OAS. La famille, adepte du sionisme se réfugie en Israël, aidée par l'Agence juive, à laquelle Ange appartenait. Cependant, celui-ci n'y trouve pas de poste de médecin, et comprenant peu à peu, dépité, que cette "terre promise" est loin de ses rêves et de ses espérances, après une année sur place, il décide de tenter de s'installer en France, fin 1962. La famille rejoint le frère de la mère, dans le Massif central, et Ange cherche à reprendre un cabinet de médecine, générale cette fois, car il lui est impossible d'en trouver un dans sa spécialité, devenue quelque peu marginale, avec les avancées de la médecine sur la tuberculose.
C'est à Pithiviers, dans le Loiret, qu'il en trouve enfin un, et la famille s'y installe, en 1963. Marc a alors 8 ans, et c'est donc dans cette ville qu'il grandit.
Le jeune garçon a tôt le goût du cinéma et de la lecture : « Le cinéma. La Bibliothèque pour tous. La librairie. Le marchand de journaux. Pendant la plus grande partie de mon enfance finissant, et de mon adolescence, ce sont mes principales destinations quand je sors de chez moi. »[4]. Cela l'inspire pour l'écriture, et il produit énormément, dès sa préadolescence, surtout, selon ses dires, « des histoires courtes »[5], à l'époque.
Son père le fait séjourner plusieurs étés en Angleterre pour qu'il y apprenne la langue : à 16 ans, il la maîtrise déjà plutôt bien, et curieux de la culture américaine, qu'il découvre en partie grâce aux séries télévisées, il décide de partir séjourner aux États-Unis après son baccalauréat, poursuivre ses études durant un an, de 1972 à 1973, logé dans une famille d'accueil à Bloomington, dans le Minnesota. Il profite de ses études à l'étranger pour apprendre la dactylographie, et auprès de ses professeurs américains qui « l’encourageaient à l'expression personnelle et la créativité », il trouve une valorisation de ses inclinations à l'écriture qu'il n'avait pas connue en France. Ces encouragements, conjugués à sa maîtrise du clavier, le font écrire plus intensément, et plus rapidement, ce qui transforme son rapport à l'écriture. Pour lui, concernant ce séjour aux États-Unis : « À tous points de vue, cette année a été un moment déterminant de ma vie. »
De retour en France, il échoue la première fois au concours d'entrée de Médecine, et veut alors retourner aux États-Unis, suivre des études de journalisme. Son père, médecin, s'y oppose, il souhaite que son aîné suive la même voie que lui, pensant qu'il est « fait pour soigner et il avait raison », selon le principal intéressé, a posteriori. Les États-Unis continuent de le faire rêver, il s'intéresse de près à sa culture et ses œuvres cinématographiques, et il y séjournera deux fois durant ses études de médecine qu'il suit à Tours, regrettant de ne pas pouvoir y demeurer.
Diplômé de la faculté de médecine de Tours en 1979, il s'installe la même année dans la Sarthe et exerce dans un cabinet médical de campagne jusqu'en 1993. À cette époque, il collabore à La revue Prescrire sous le nom de Marc Zaffran, son patronyme.
En 1984, il publie ses premières nouvelles sous le pseudonyme de Martin Winckler, choisi en hommage à Georges Perec : Gaspard Winckler est un personnage de La Vie mode d'emploi.
Son premier roman La Vacation est publié en 1989 et introduit le personnage du docteur Bruno Sachs, médecin généraliste de campagne qui pratique des avortements lors de vacations hebdomadaires à l'hôpital de la ville imaginaire de Tourmens ; Bruno Sachs devient célèbre avec La Maladie de Sachs.
Les Cahiers Marcoeur, le premier roman qu'il ait commencé à écrire dès 1979 (achevé en 1992 après la publication de La Vacation), est refusé par son éditeur P.O.L (resté inédit sous forme de livre, il sera mis en ligne en 2004 par Martin Winckler sur son site internet). De nombreux thèmes (ou détails) de ses futures œuvres y apparaissent déjà, mêlés à de nombreuses références culturelles (savantes ou populaires) et autobiographiques (comme l'anecdote sur Albert Camus qui, adolescent, jouait au football au poste de gardien de but, racontée par Ange Zaffran, le père de l'auteur[6]). Dans une forme complexe et éclatée (inspirée entre autres par La Vie mode d'emploi de Georges Perec et Le Carnet d'or de Doris Lessing), il mêle des articles critiques sur un auteur imaginaire, Raphaël Marcoeur, et six récits dont les héros, surnommés Abel, Bruno, Charlie, Daniel, Emmanuel et Frédéric, soit A, B, C, D, E et F, sont tous nommés Sachs, mais avec des graphies différentes (Sax, Sacks, etc.) comme six devenirs potentiels d'un même étudiant en médecine (trois d'entre eux ont abandonné leurs études, les trois autres sont devenus médecins). Emmanuel, médecin généraliste devenu écrivain et traducteur, a une vie très proche de celle de Marc Zaffran à la même époque.
En 1993, il quitte son exercice de médecin de campagne, devient traducteur et écrivain à temps plein tout en continuant à exercer la médecine à temps partiel à l'hôpital du Mans dans le service de Planification (IVG, contraception, gynécologie courante). Il y travaille jusqu'en décembre 2008, avant d'émigrer au Canada.
Le refus de P.O.L d'éditer Les Cahiers Marcoeur l'affecte beaucoup, mais il ne se décourage pas et entreprend bientôt un nouveau roman dont Bruno Sachs est encore le héros. D'abord intitulé Les Relations puis La Relation, c'est sous le titre de La Maladie de Sachs qu'il est publié en 1998. Il obtient la même année le Prix du Livre Inter, et remporte un grand succès auprès du public. Il est porté à l'écran sous ce titre l'année suivante, par Rosalinde et Michel Deville, avec Albert Dupontel dans le rôle de Sachs.
Le succès du roman rend Winckler célèbre et lui ouvre la porte de certains médias (particulièrement la radio France Inter, suite logique à son prix du Livre Inter). Il a alors l'occasion d'expliquer que Bruno Sachs n'est pas une simple transposition autobiographique de sa vie de médecin généraliste, mais que le caractère de son héros lui a été inspiré par celui d'un de ses proches amis, jeune médecin généraliste qui s'est suicidé plusieurs années auparavant, et à qui le roman est dédié.
De septembre 2002 à juillet 2003, il prépare et lit chaque matin Odyssée, une chronique sur France Inter, où il exprime franchement ses idées sur la médecine en France et la façon dont les séries télévisées sont diffusées par les chaînes françaises. Ses critiques des laboratoires pharmaceutiques lui valent néanmoins la suppression de son passage à l'antenne[7].
Depuis 2004, son site internet publie de nombreux articles et contributions sur le soin, la contraception, les séries télévisées. La section « Contraception et Gynécologie » est la plus visitée, certains articles (sur les règles ou la pilule) totalisant plusieurs centaines de milliers de visites [8].
De février 2009 à décembre 2011, il est chercheur invité au Centre de Recherches en éthique à l'Université de Montréal (CREUM), pour un projet de recherche sur la formation des soignants ; il utilise le décor du CREUM pour son roman Les Invisibles, troisième d'une série de romans policiers commencée avec Mort in Vitro et Camisoles. Il cesse d'exercer la médecine en France (et n'est d'ailleurs plus inscrit à l'Ordre des Médecins depuis le 30 novembre 2012[9]).
Son ouvrage de 2016 intitulé Les Brutes en Blanc, sur la maltraitance médicale, a fait l'objet d'un communiqué du Conseil National de l'Ordre des Médecins, lui reprochant d'avoir eu recours à « la caricature et l'amalgame » et de généraliser à l'ensemble de la profession médicale les dérives de quelques praticiens, dont les pratiques sont condamnées fermement[10]. L'Ordre rappelle par ailleurs que 97 % des patients en France se déclarent satisfaits de leur relation avec leur médecin traitant[11], au contraire des allégations soutenues dans l'ouvrage[10].
A participé aux magazines Génération Séries, puis Épisode.
De l'anglais au français.
Tilliers, petite ville de France, à la fin des années soixante. Dans la famille Farkas, Claire (la mère) soutient et transmet ; Luciane (la fille) se révolte et s'émancipe ; Abraham (le père) écoute et soigne ; Franz (le fils) observe et (s')écrit. Ensemble et séparément, ils vivent et racontent les séquelles de la guerre d'Algérie et les conséquences de Mai 68 ; la cause des femmes et les silences des hommes ; l'acné juvénile et les cicatrices du colonialisme ; les mélodies des Beatles et les maladies d'amour.