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Cote | Localisation | Statut |
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R ADA | Les Romans Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 1177144577 |
Auteur | Olivier Adam [auteur] |
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Titre | La tête sous l'eau / Olivier Adam. |
Editeur | Paris : Laffont, 2018. |
Description | 217 p. ; 22 cm |
Langue | Français. |
Centre d'intérêts | Roman 11 ans et + |
Quand mon père est ressorti du commissariat, il avait l'air perdu. Il m'a pris dans ses bras et s'est mis à pleurer. Un court instant j'ai pensé : ça y est, on y est. Léa est morte. Puis il s'est écarté et j'ai vu un putain de sourire se former sur son visage. Les mots avaient du mal à sortir. Il a fini par balbutier : « On l'a retrouvée. Merde alors. On l'a retrouvée. C'en est fini de ce cauchemar. » Il se trompait. Ma soeur serait bientôt de retour mais nous n'en avions pas terminé.
Médias
Olivier Adam, né le à Paris, est un écrivain français.
Olivier Adam grandit dans l'Essonne, avec ses deux frères ; son père est employé de banque[1]. Après des études de gestion d'entreprises culturelles[2],[3] à l'université Paris-Dauphine[1] — où il rencontre sa future compagne Karine Reysset[1],[4] et mère de ses enfants[4], écrivain — il devient d'abord consultant pour conseiller des collectivités locales dans leur politique culturelle, puis participe à la création des Correspondances de Manosque[2] en 1999, avec Olivier Chaudenson[5]. Il travaille ensuite brièvement dans l'édition, où il est directeur de collection aux éditions du Rouergue[3].
Son premier roman, Je vais bien, ne t'en fais pas, publié en 2000, obtient la reconnaissance de la critique[1]. Il est sélectionné pour le Festival du premier roman en 2001[6]. Dès son troisième roman, Poids léger, en 2002, et l'achat des droits par Jean-Pierre Améris pour en faire une future adaptation[1] (qui sortira en 2004 sur les écrans), il peut se consacrer entièrement à l'écriture[7].
À la suite d'une rencontre avec Geneviève Brisac[3], il écrit parallèlement des ouvrages pour la jeunesse, et anime des ateliers d'écriture en milieu scolaire[2].
En 2004, il obtient le Prix Goncourt de la nouvelle pour son recueil Passer l'hiver.
En 2005, il quitte la région parisienne pour la Bretagne, pour habiter à Saint-Malo[4],[3], ce qu'il évoque dans Des vents contraires en 2009. Il revient dans la capitale en 2014[8].
Son œuvre dépeint des personnages en butte à des crises d'identité, souvent dans des milieux ordinaires de la classe moyenne. Il se dit proche des auteurs qui se sont penchés sur la rupture des individus avec leur milieu d'origine, comme les sociologues Pierre Bourdieu et Didier Eribon, ou l'écrivain Annie Ernaux[9]. Olivier Adam affiche également dans ses écrits son admiration pour la culture et les paysages du Japon, pays où il fut écrivain lauréat en 2006, en résidence à la Villa Kujoyama[10], à Kyōto.
Il est actuellement édité par Flammarion, J'ai Lu et Points Seuil, et aux éditions L'École des loisirs et Actes Sud Junior pour ses œuvres pour la jeunesse.
Également scénariste, il a participé à plusieurs films : en 2007, à L'Été indien[11],[12], film de Alain Raoust ; en 2009, à Welcome de Philippe Lioret. Il a également participé à plusieurs adaptations de ses romans : Je vais bien, ne t'en fais pas du même réalisateur Philippe Lioret en 2006, Poids léger en 2004 et le téléfilm Maman est folle en 2007, tous deux réalisés par Jean-Pierre Améris, et Des vents contraires, de Jalil Lespert, en 2011.
Il fait partie en 2007 de la dernière sélection du Prix Goncourt pour À l'abri de rien[13], et, en 2010, pour Le Cœur régulier, de la deuxième sélection du Prix Goncourt[14]. Deux ans plus tard, pour son roman Les Lisières, il semble favori, d'après les médias, le magazine L'Express titrant un article « Olivier Adam aux lisières du prix Goncourt »[15]... mais quelques jours plus tard, comme le mentionne le journal Le Figaro : « Voilà déjà une grande surprise : alors que la plupart des médias le voyaient déjà couronné, Olivier Adam ne figure même pas sur la première liste du Goncourt »[16], surprise que reprend en titre L'Express[17] ou encore Le Point[18].
Il est nommé chevalier des arts et des lettres en 2013[19].
En janvier 2014, une cinquième adaptation de son œuvre est portée à l'écran, à laquelle il n'a pas participé, le long métrage Passer l'hiver, réalisé par Aurélia Barbet[20], tiré de la nouvelle « Nouvel An », issue du recueil Passer l'hiver publié 10 ans plus tôt.
La même année, son roman Falaises (publié en 2005) est « librement adapté »[21] en bande dessinée, sur un scénario de Loïc Dauvillier, et des dessins de Thibault Balahy.
Son ouvrage, Peine perdue sort en août 2014 chez Flammarion, et se penche sur vingt-deux personnages d'une station balnéaire de la Côte d'Azur[22] « dont la torpeur triste va être amèrement réveillée par deux événements concomitants : une agression et une tempête, les deux d'une rare violence », comme l'écrit Charlotte Pons dans sa critique du magazine Le Point[23]. L'ouvrage est finaliste du Prix des libraires 2015[24].
En 2016, son ouvrage La Renverse se penche sur le sort des proches d'un homme politique éclaboussé par un scandale sexuel[25].
Il tient depuis 2014 une chronique mensuelle dans le journal Libération.
Les romans d’Olivier Adam mettent en scène les thèmes des douleurs familiales, du manque, des identités flottantes, de l’inadaptation sociale, de la fuite et de la réinvention de soi. Ils évoquent également la France « périphérique », en particulier la banlieue parisienne.
Fortement influencé par la littérature américaine, en particulier Raymond Carver, Richard Brautigan ou John Fante, Olivier Adam cite souvent parmi ses références premières des auteurs français de l'après-guerre tels qu'Henri Calet, Georges Perros, Georges Hyvernaud ou Luc Dietrich. S'y agrègent les grands auteurs japonais (Soseki, Dazai...) et quelques contemporains français dont la lecture a été déterminante, au premier rang desquels Patrick Modiano, Annie Ernaux, Philippe Djian ou Jean-Paul Dubois. En dehors de la sphère littéraire, on peut citer le sociologue Pierre Bourdieu, le cinéaste Maurice Pialat, les chanteurs Dominique A., Jean Louis Murat et Gérard Manset.