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Cote | Localisation | Statut |
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LCDR VIA | Lecture Confort Plus de détails sur cet exemplaire Code-barres: 1031484577 |
Auteur | Boris Vian [auteur] |
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Titre | L'écume des jours / Boris Vian ; raconté par Arthur H. |
Editeur | Paris : Audiolib, 2009. |
Description | 1 d. c. ; 7h + 1 CD |
Langue | Français. |
Centre d'intérêts | Roman adulte |
Autres auteurs | Arthur H [narrateur] |
Un titre léger et lumineux qui annonce une histoire d’amour drôle ou grinçante, tendre ou grave, fascinante et inoubliable, composée par un écrivain de vingt-six ans. C’est un conte de l’époque de la découverte du jazz et de la science-fiction, à la fois comique et tragique, féerique et déchirant. Dans cette oeuvre d’une modernité insolente, livre culte depuis plus de quarante ans, la mort prend la forme d’un nénuphar. Seules deux choses demeurent éternelles et triomphantes : le bonheur ineffable de l’amour absolu et [...] la musique des Noirs américains.
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Médias
Boris Vian, né le à Ville-d'Avray (Seine-et-Oise, aujourd'hui Hauts-de-Seine) et mort le à Paris (7e arrondissement), est un écrivain français, poète, parolier, chanteur, critique et musicien de jazz (trompettiste), directeur artistique. Ingénieur de l'École centrale Paris[1], inventeur, normalisateur à l'Association française de normalisation (AFNOR)[2], il est aussi scénariste, traducteur (anglo-américain), conférencier, acteur et peintre.
Sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, il a publié plusieurs romans dans le style américain parmi lesquels J'irai cracher sur vos tombes qui a fait scandale et qui lui a valu un procès retentissant. Si les écrits de Vernon Sullivan lui ont attiré beaucoup d'ennuis avec la justice et le fisc, ils l'ont momentanément enrichi à tel point qu'il pouvait dire que Vernon Sullivan faisait vivre Boris Vian. Il a souvent utilisé d'autres pseudonymes, parfois sous la forme d'une anagramme, pour signer une multitude d'écrits.
Boris Vian a abordé à peu près tous les genres littéraires : poésie, document, chroniques, nouvelles. Il a aussi produit des pièces de théâtre et des scénarios pour le cinéma. Son œuvre est une mine dans laquelle on continue encore de découvrir de nouveaux manuscrits au XXIe siècle. Toutefois, sa bibliographie reste très difficile à dater avec précision, lui-même ne datant pas toujours ses manuscrits. Ainsi, Noël Arnaud dans les Vies parallèles de Boris Vian, et Claude J. Rameil qui ont fait des recherches très poussées, ne donnent pas les mêmes dates que les proches de l'auteur sur l'année de publication de certaines œuvres, notamment les Cent sonnets.
Il est également l'auteur de peintures, de dessins et de croquis, exposés pour la première fois à l'annexe de la NRF en 1946. Une exposition à la Bibliothèque Nationale de France lui a été consacrée en 2011-2012.
Pendant quinze ans, il a aussi milité en faveur du jazz, qu'il a commencé à pratiquer dès 1937 au Hot Club de France. Ses chroniques, parues dans des journaux comme Combat, Jazz-hot, Arts, ont été rassemblées en 1982 : Écrits sur le jazz. Il a aussi créé quarante-huit émissions radiophoniques Jazz in Paris, dont les textes, en anglais et en français, étaient destinés à une radio new-yorkaise et dont les manuscrits ont été rassemblés en édition bilingue en 1996.
Son œuvre littéraire, peu appréciée de son vivant, a été saluée par la jeunesse dès les années 1960-1970. L'Écume des jours en particulier, avec ses jeux de mots et ses personnages à clef, a fait de lui un véritable mythe. Il est désormais un classique qu'on étudie dans les collèges et les lycées.
Boris Vian, réputé pessimiste, adorait l'absurde, la fête et le jeu. Il est l'inventeur de mots et de systèmes parmi lesquels figurent des machines imaginaires et des mots devenus courants de nos jours. Mais il a également élaboré des projets d'inventions véritables lorsqu'il était élève ingénieur à l'École centrale Paris. La machine imaginaire la plus célèbre est restée le pianocktail[note 1], instrument destiné à faire des boissons tout en se laissant porter par la musique[note 2].
De santé fragile, surprotégé par sa mère, et par les médecins, il ne s'est jamais ménagé, comme s'il était pressé d'entreprendre toutes les activités possibles, avec le sentiment de la mort qui rôdait autour de lui :
Il meurt en effet à 39 ans en 1959 d'un arrêt cardiaque, lors de la projection de l'adaptation cinématographique de son livre J'irai cracher sur vos tombes. Adepte d'Alfred Jarry et d'une certaine forme de surréalisme, son adhésion au Collège de 'Pataphysique, fait de lui un Satrape auquel le collège rend hommage en annonçant la mort apparente du « Transcendant Satrape. »
Malgré son prénom et son physique qui ont longtemps alimenté la légende sur ses origines russes, Boris Vian est issu d'une famille établie en France depuis des siècles. Le nom Vian, selon Philippe Boggio[4], serait d'origine piémontaise : Viana[note 4]. L'aïeul Séraphin Vian, est né en 1832 à Gattières, dans les Alpes-Maritimes, non loin de la frontière italienne[5]. Séraphin, fils d'un cordonnier, petit fils d'un maréchal-ferrant s'est lancé dans l'alchimie du métal[4]. Son fils Henri, le grand-père de Boris formé à la bronzerie d'art, épouse Jeanne Brousse, héritière des papeteries Brousse[6] dont la fortune vient compléter celle des Vian[note 5]. Henri est l'auteur entre autres des grilles ornant la bibliothèque de la villa Arnaga d'Edmond Rostand à Cambo-les-Bains[7], et des bronzes décorant le Palais Rose de l'avenue Foch[8] de Boni de Castellane.
Henri et Jeanne vivent sur un grand pied. Ils habitent à Paris l'hôtel Salé, puis le château de Villeflix, à Noisy-le-Grand. Ils ont leur loge à l'Opéra, une maison à la campagne. C'est dans l'opulence que naît le [9] leur fils Paul, qui épouse le [10], Yvonne Ravenez[11],[note 6], de huit ans son aînée, fille du riche industriel Paul-Louis-Woldemar Ravenez ; Paul a assez de fortune pour ne pas avoir besoin de travailler[12],[note 7].
Paul et Yvonne s'installent dans un hôtel particulier de Ville-d'Avray, rue de Versailles, où naissent le Lélio et le , Boris[14]. Ils acquièrent ensuite une villa, « Les Fauvettes », rue Pradier, non loin du Parc de Saint-Cloud[14],[15] où naissent deux autres enfants : Alain le et Ninon le [16],[17]. Les Vian y mènent une vie insouciante : ils ont chauffeur, professeur à domicile, coiffeur à domicile, jardinier[18]. Yvonne est musicienne, elle joue Erik Satie, Claude Debussy ou Maurice Ravel à la harpe et au piano. Elle a donné aux deux aînés des prénoms issus d'opéras : Boris pour Boris Godounov et Lélio pour Lélio ou le Retour à la vie d'Hector Berlioz[18]. Ils ont pour voisin Jean Rostand et les enfants Vian iront pêcher dans les étangs environnants des grenouilles avec son fils François[19].
Mais le krach de 1929 ruine Paul Vian qui perd la majeure partie de sa fortune dans les manipulations boursières sur les hévéas de Cochinchine et qui ne peut réintégrer la fabrique de bronze car elle a changé de main[13]. Il est obligé d'abandonner la maison principale et d'aller habiter avec les enfants et le jardinier dans la maison du gardien qu'il a fait rehausser d'un étage tout en conservant une étroite bande de terrain et un carré de pelouse[20]. La villa est louée à la famille Menuhin avec laquelle les Vian ont d'excellents rapports, les enfants jouent avec leur fils Yehudi Menuhin qui est un prodige et qui invite la famille Vian à venir l'écouter à Paris en concert[20], ce qui ravit Yvonne, elle-même musicienne. Ce sont les rares sorties où Yvonne ne s'inquiète pas pour ses enfants. De caractère anxieux et autoritaire, elle favorise tous leurs jeux à condition de garder sa nichée à portée de voix[21].
Paul s'essaie à travailler, il commence à traduire quelques textes que lui procure Louis Labat (lui-même traducteur de Walter Scott et Arthur Conan Doyle), mais les rentrées d'argent sont insuffisantes et il devient représentant-associé pour le laboratoire homéopathique de l'abbé Chaupitre. Paul abandonne sa luxueuse Packard pour une fourgonnette qui lui sert à faire ses tournées chez les commerçants[22]. Il devient ensuite démarcheur pour une agence immobilière de l'avenue de l'Opéra jusqu'à sa mort le [23]. De l'avis de Noël Arnaud « ce grand bourgeois ruiné gardait une tête qu'il portait haut (1,90 m) [...] et ne s'est jamais mué en prolétaire en faux-col, aigri et revanchard, mais plutôt en aristocrate fin de race[24] »
Mais il reste à la famille Vian un autre « paradis », à Landemer, dans le Cotentin, à l'ouest de Cherbourg, une propriété où sont construits trois chalets en pin situés en haut des falaises où sa mère entretient un jardin luxuriant[note 8]. C'est cet univers que Boris reproduit dans son roman L'Arrache-cœur en inventant force noms de fleurs : « Le Jardin s'accrochait partiellement à la falaise [...] des ormades sauvages, aux tiges filiformes, bossuées de nodosités monstrueuses, qui s'épanouissent en fleurs sèches comme des meringues de sang, des touffes de réviole lustrée gris perle [...][26] ».
À douze ans, à la suite d'une angine infectieuse, Boris souffre de rhumatismes articulaires aigus, qui provoquent une insuffisance aortique. À partir de là, le garçon est élevé dans du coton, à la manière de Wolf, enfant couvé de L'Herbe rouge où l'on retrouve des passages entiers décrivant la façon dont il était surprotégé. Wolf explique à Monsieur Perle qui l'interroge sur ses parents : « Ils avaient toujours peur pour moi, je ne pouvais pas me pencher aux fenêtres, je ne traversais pas la rue tout seul, il suffisait qu'il y ait un peu de vent pour qu'on me mette ma peau de bique [...][27]. »
Paul Vian a par la suite construit une salle où ses enfants peuvent organiser des fêtes. Cette salle de jeu, que Paul « en fameux bricoleur » a relié à la maison, permet aussi d'organiser des tournois de tennis de table, des bals. Les copains de quartier (parmi lesquels se trouve le futur ministre François Missoffe) rejoignent les Vians[28]. C'est là que Boris et ses frères montent leur première formation : L'Accord jazz à partir de 1938[29]. Le fait qu'ainsi ses enfants puissent s'amuser sur place rassure Yvonne, mais a pour conséquence de couper encore davantage Boris et ses frères du monde extérieur. Boris regrettera en partie ce confort de vie qui l'a maintenu dans l'ignorance des faits politiques et sociaux, et il va par la suite se révolter comme Citroën[30], l'un des « trumeaux »[note 9],[31] de L'Arrache-cœur (avec Joël et Noël).
Il fait ses études au collège de Sèvres, puis au lycée Hoche de Versailles jusqu'en 1936[32]. À cette époque, il invente toutes sortes d'instruments fantaisistes parmi lesquels le « peignophone », composé d'un peigne et de papier à cigarette[32]. Sa scolarité est souvent interrompue en raison d'accidents de santé. Malgré une fièvre typhoïde, à l'âge de 16 ans, il passe avec dispense son baccalauréat latin-grec, et il entre en terminale au lycée Condorcet, à Paris en 1936[33].En 1937 à 17 ans, il obtient le second baccalauréat (philosophie, mathématiques, allemand)[33]. Il suit les classes préparatoires des grandes écoles scientifiques du lycée Condorcet et entre à l’École centrale Paris en 1939[34] où il obtient son diplôme d'ingénieur en 1942[1],[35].
Le 6 novembre 1939, Boris rejoint l'École centrale repliée à Angoulême. Mais en voyant passer les convois de réfugiés belges, il mesure l'absurdité d'une situation dont, jusque là, les échos ne lui parvenaient que sous forme de rumeurs. Confronté à une réalité qui le dépasse, il écrit par la suite : « Je ne me suis pas battu, je n'ai pas été déporté, je n'ai pas collaboré, je suis resté quatre ans durant un imbécile sous-alimenté parmi tant d'autres[36]. »
En juillet 1940, fuyant la zone occupée, la famille Vian s'installe dans une villa, rue Laborde à Capbreton. Boris fait partie d’une bande d'amis avec son frère cadet Alain, Jacques Loustalot surnommé « le Major », ainsi que Claude et Michelle Léglise qui sont frère et sœur. Michelle et Boris ont vingt ans tous les deux, ils se retrouveront à Paris. Lorsque Boris vient demander la main de Michèle, la famille Léglise, bourgeoisie vieille France, proche de l'Action française, et anti-sémite est loin d'être enthousiaste[37]. Elle considère cette union comme une mésalliance. Mais les fiançailles ont tout de même lieu le [38], jour des vingt et un ans de la fiancée et de sa majorité. Et le mariage se déroule les 3 juillet pour le mariage civil, le 5 juillet 1941 à l'église. La cérémonie est célébrée à l'église Saint-Vincent-de-Paul de Paris[39],[40].
Parallèlement à ses études, Boris apprend à jouer de la trompette. Il s'inscrit au Hot Club de France, présidé par Louis Armstrong et Hugues Panassié, dès 1937. Avec son frère Lelio (à l'accordéon et à la guitare), et son autre frère Alain (à la batterie), il monte une petite formation qui anime d'abord les surprises-parties avant de rejoindre en 1942 l'orchestre amateur de Claude Abadie qui joue du dixieland[3], et qui s'efforce de sortir des sentiers battus et des sempiternelles jams de règle chez les musiciens amateurs français[41]. Deux ans plus tard, le 10 janvier 1944, il rencontre Claude Luter et il se joint à lui pour ouvrir un club de jazz le New Orleans Club qui ne fonctionnera que quelques jours à Saint-Germain-des-Prés[42]. Ils vont jouer ensemble, plus tard, au Caveau des Lorientais, et au Tabou. Après la Libération de Paris, on le retrouve avec l'orchestre Abadie qui est considéré comme l'un des meilleurs orchestres de jazz amateur de l'époque[43].
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