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Après La route du retour, ce nouveau livre de Jim Harrison confirme s'il en était besoin le goût pour le nomadisme et les grands espaces de l'auteur. "Le voyage sans destination particulière, dit-il, est mon mécanisme de survie." Pourtant, il n'est pas question dans ce recueil de trois longues nouvelles de conquête de l'ouest au sens traditionnel du terme. L'ouest qui est évoqué dans la nouvelle qui donne son titre au recueil c'est Hollywood, l'usine à rêves que Jim Harrison connaît bien pour y avoir travaillé comme scénariste. On [...] y retrouve Chien Brun à la recherche d'une peau d'ours magique qui croise dans sa quête rocambolesque quelques charmantes starlettes et un certain scénariste qui rappelle étonnamment Big Jim. Dans "J'ai oublié d'aller en Espagne", Jim Harrison évoque un écrivain qui a le sentiment d'avoir gâché sa vie dans une carrière de biographe à succès alors qu'il rêve de poésie, d'Espagne de bonne cuisine et de balades parisiennes. "Vous vous demanderez peut-être quel rapport il y a entre le fait d'écouter des morceaux de Miles Davis à minuit dans un club de jazz parisien et le restant de mon récit, mais cette question vient de nos efforts stériles pour trouver une cohérence artificielle à nos existences." Cette cohérence n'a jamais été aussi sensible que dans ces nouvelles pleines d'humour féroce et de poésie d'un écrivain au sommet de son art. --Gérard Meudal
"Carvalho passa devant les épiceries transformées en vitrines de la pitance de l'Espagne profonde... Le spectacle était un défi au conservatisme alimentaire et à la prudence des passants - comme si on pouvait manger prudemment. On ne peut pas manger prudemment. On ne doit pas manger prudemment. Si on ne peut pas manger, on ne mange pas, un point c'est tout. Emportant sa secrète indignation ; Carvalho descendit la rue du Prado " pour l'une de ses meilleures enquêtes criminelles chez les " people " madrilènes.